31 décembre 2012

[fssp.org] 2012 au fil des mois...

SOURCE - fssp.org - décembre 2012

La rubrique Au fil des mois... est l'occasion de présenter en image certains évènements importants de la vie de notre Fraternité à travers le monde ainsi que certains aspects de notre vie "quotidienne". Pour consulter les évènements de l'année dernière, cliquez ici : 2011.
11 décembre 2012 : Sortie de Communauté du Séminaire de Wigratzbad à Weingarten
Le 8 décembre, pour la fête de l'Immaculée Conception, la communauté du séminaire s'est rendu à l'abbaye de Weingarten pour y célébrer la Messe à l'intention de ses bienfaiteurs. Après la Messe, la bénédiction avec les reliques du Précieux Sang fut donnée aux séminaristes et fidèles présents.
23 octobre 2012 : Pèlerinage de rentrée du séminaire de Wigratzbad à Ars
Les 15 et 16 septembre, les séminaristes français du séminaire Saint-Pierre se retrouvaient à Ars pour le leur quatrième pèlerinage de rentrée dans ce village hautement symbolique. Le samedi en fin de matinée, l'abbé Loïc Courtois, ordonné en juin dernier, chantait une première messe devant la chasse de Saint Jean-Marie Vianney tandis que l'abbé Vincent Ribeton assurait la prédication. Il eut la faveur d'utiliser pour cette messe le calice de St Jean-Marie Vianney. L'après-midi, après un pique nique près du sanctuaire, les séminaristes accompagnés par les pèlerins de Fribourg se rendirent au monument de la rencontre (rappelant la rencontre du saint avec le petit Antoine Givre le jour de son arrivée à Ars) en récitant le chapelet. Le soir à 17h30, les Vêpres furent chantées dans l'église de la Miséricorde tandis que les Complies le furent dans la basilique à 20h30.
Le dimanche, rendez-vous était donné à l'église de Trévoux où l'abbé Jérôme Lebel donna l'envoi du pèlerinage. Des familles de Lyon s'étaient jointes aux séminaristes et aux pèlerins suisses. La messe d'arrivée du pèlerinage fut célébrée l'après-midi à Ars par le Vice-recteur du séminaire, l’abbé Hubert Bizard. Prochain pèlerinage… les 14 et 15 septembre 2013
14 septembre 2012 : La Fraternité reçoit la charge d’une Basilique en Suisse
C’est le 29 juin dernier, en la fête des saints Pierre et Paul, que Mgr Charles Morerod, Évêque de Lausanne, Genève et Fribourg, a rendu public son souhait de confier à la Fraternité Saint-Pierre la Basilique Notre-Dame de Fribourg, la plus ancienne église de la ville, dont la restauration s’est achevée il y a quelques mois.
C’est avec joie et action de grâces que la Fraternité reçoit la charge pastorale de cet important sanctuaire marial du diocèse,  édifié au début du XIIIe siècle, érigé en Basilique en 1932 et si magnifiquement restauré ces dernières années par des fidèles extrêmement dévoués.
La Messe solennelle d’installation a eu lieu le samedi 8 septembre en la fête de la Nativité de la Vierge Marie, patronne du diocèse. Cette Messe fut célébrée par l’abbé John Berg en présence de Mgr Alain Chardonnens, Vicaire Général du diocèse et de plusieurs chanoines et prêtres amis. Un apéritif offert par l’Association des fidèles rassembla tout le monde à l’issue de la cérémonie.
Dès maintenant, en plus des onze messes hebdomadaires, de nombreuses activités seront proposées : rendez-vous donc à la Basilique Notre-Dame de Fribourg!
13 juillet 2012: Nouveau CD audio enregistré par les séminaristes de Denton
IN SÆCULA SÆCULÓRUM comporte une sélection de chants grégoriens et de polyphonies sacrées chantés et enregistrés par les séminaristes de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pierre dans la chapelle du séminaire Notre-Dame de Guadalupe. Cet album offre aux auditeurs un voyage mélodique à travers l'année liturgique du rite latin.  De tous les arts, la musique est celui qui touche le plus intimement la sainte liturgie. Dans la sphère musicale, le chant grégorien tient la place la plus noble. Il offre sans comparaison une profondeur, une splendeur et une beauté étonnante qui convient parfaitement au culte divin.
Si le chant grégorien a été l'expression adéquate des choses célestes pendant plus de mille ans, il est également universel, touchant les hommes de tous lieux, temps ou culture si bien qu’on l'appelle "suprême modèle de la musique sacrée."
Chaque matin, les séminaristes se mettent en présence de Dieu, lui demandant son assistance  (Piste 1, Deus in adiutórium). Chaque journée se termine avec un hymne chanté à la Sainte Vierge, la Mère de Dieu, la louant et lui demandant sa maternelle protection  (Piste 22, Salve Regína). Au long du jour, la communauté du séminaire chante à plusieurs reprises, utilisant les chants anciens pour l'office divin et la sainte Messe. Que ce soit en classe ou à la chapelle, le chant grégorien joue un rôle essentiel dans la formation traditionnelle des futurs prêtres du séminaire Notre-Dame de Guadalupe. Ecoute et achat du CD : www.fsspolgs.org/cd.html
8 juin 2012: 90 ans de l'abbé Gaudray, directeur spirituel à Wigratzbad
L'abbé Pierre Gaudray, directeur spirituel du séminaire Saint-Pierre, a fêté son 90ème anniversaire le 5 juin dernier. Ordonné le 29 juin 1948, il est prêtre du diocèse du Havre mais réside au séminaire depuis plus de vingt ans. Pour son anniversaire, il a chanté la messe de communauté le matin et a prêché aux séminaristes sur la fidélité sacerdotale. Au repas de midi, la communauté lui a offert un album photo retraçant ses nombreuses et riches années de sacerdoce. Le maire de la Commune du séminaire s'était déplacé pour l'occasion. Notre Supérieur Général, retenu à Rome, lui a adressé ainsi qu'un certain nombre de prêtres un message vidéo lors du repas. Ad multos annos:
19 mai 2012 : Messe pontificale à Birnau en la fête de l'Ascension
Le jeudi 17 mai 2012, jour de l'Ascension, S.E. Mgr Vitus Huonder, évêque de Coire (Suisse), a célébré une messe solennelle pontificale dans la célèbre église de pèlerinage de Birnau (Allemagne), au bord du lac de Constance. L'église était trop petite pour accueillir tous les participants, dont beaucoup de jeunes, venus de Suisse et du Sud de l'Allemagne.
Plusieurs aspects rendirent cette journée inoubliable : la participation des séminaristes du Séminaire Saint-Pierre de Wigratzbad au grand complet, les voix des enfants et adultes du Collegium Musicum (école d'Unteralpfen) pour la beauté du chant, le soleil et le magnifique panorama sur le lac de Constance et les montagnes... La journée s'acheva avec une cérémonie mariale (Maiandacht) et le Salut du Saint-Sacrement. Rendez-vous l'année prochaine, le 9 mai 2013 à 14.00!
18 mai 2012 : Pèlerinage des communautés Ecclesia Dei à Trèves, 20-22 avril 2012
Du 13 avril au 13 mai 2012 a eu lieu à Trèves (Allemagne), l’un des plus grands événements religieux de l'année : le pèlerinage à la Sainte-Tunique du Christ, la tunique sans couture du Seigneur, celle que les soldats lors de la crucifixion, ont tiré au sort (Jn 19, 23-24). L’ostension de cette importante relique de la Passion, à la fois symbole de l'Incarnation et de l'unité de l'Église, n’a eu lieu que trois fois au siècle dernier.
Les communautés Ecclesia Dei ont tenu à organiser un pèlerinage pour vénérer cette précieuse relique de la Chrétienté. Ce pèlerinage a commencé le 20 avril à la basilique Saint-Matthias.
Le samedi 21 avril, une messe pontificale a été célébrée dans l'ancienne église abbatiale de Saint-Maximin par le cardinal Walter Brandmüller devant plus de 2 500 fidèles. L’évêque du diocèse, Mgr Ackerman assistait également à cette messe. Les pèlerins se rendirent ensuite à la cathédrale pour vénérer la précieuse relique. La journée se termina par des vêpres pontificales.
La messe du dimanche 22 avril fut célébrée par le recteur du séminaire de Wigratzbad, l’abbé Franz-Karl Banauch, pour l'ensemble des fidèles germanophones.
7 mai 2012 : Les séminaristes francophones de Wigratzbad reçus dans une paroisse d’Alsace pour le Dimanche du Bon-Pasteur, 21-22 avril 2012
C’est à la croisée de l’Alsace, de la Franche-Comté et du Jura Suisse que plusieurs séminaristes francophones se sont arrêtés au retour de leurs vacances de Pâques.
Accueillis dans les paroisses d’un curé diocésain, ils ont été hébergés dans des familles très  heureuses de pouvoir recevoir des jeunes qui se destinent au sacerdoce.
Le samedi soir, c’est devant le Saint-Sacrement exposé que tous ont pris part à un temps de prière.
Le dimanche matin, c’est dans une église Saints Pierre et Paul remplie que la messe solennelle fut célébrée avec comme ministres sacrés les abbés Hubert Bizard, Alban Cras et Charles Gauthey; avant l'homélie, le Curé du lieu prononça un mot de bienvenue particulièrement touchant rappelant qu' "en nous découvrant les uns les autres, nous pouvons constater que nous aimons le même Christ et que nous cherchons à le faire vivre et à l’aimer et à aimer la même Eglise ; il n’y a pas de gens du passé, ni des gens de l’avenir, mais que nous sommes tous du Christ et formons un seul corps ".
Les séminaristes ont encore chanté des vêpres solennelles dans un sanctuaire marial fraichement rénové avant de remercier leurs hôtes et reprendre la route pour le dernier semestre d’études au Séminaire de Wigratzbad.
22 mars 2012 : Le Séminaire de Wigratzbad en sortie de communauté pour la fête de saint Joseph
Le 19 mars, les séminaristes du Séminaire Saint-Pierre sont allés chanter la messe de saint Joseph dans la belle abbatiale de l'abbaye bénédictine d'Irsee (aujourd'hui église paroissiale). L'abbé Jose Calvin offrit la Messe pour les bienfaiteurs du séminaire et donna en latin la prédication dans la chaire, remarquable par sa forme de navire (il existe quatre chaires de ce style en Bavière).
Pendant le Carême, les autels de cette abbatiale sont recouverts par des représentations de la passion datant du XVIIIème siècle. La messe fut suivie de la visite de l'ancienne abbaye et du Monastère de Sainte Crescence l'après-midi, avant de chanter les Vêpres dans l'église Sankt Blasius de Kaufbeuren.
6 mars 2012 : Carême au séminaire Saint-Pierre de Wigratzbad
A la suite des chrétiens de toutes les époques, la communauté du Séminaire Saint Pierre a pris elle aussi le chemin de la Pénitence en recevant les Cendres du Carême le mercredi 22 février. Elles sont reçues par ordre de dignité : les prêtres d'abord puis les diacres et ainsi de suite. Les clercs ne les reçoivent pas au front mais au sommet du crâne en forme de croix. « Souviens-toi que tu es poussière et que tu retourneras à la poussière ». Ces paroles énergiques ravivent en tous la Foi en notre Sauveur et en sa Grâce par laquelle tout est possible.
1er mars 2012 : Une paroisse personnelle confiée à la FSSP à Zürich, Suisse
Avec grande joie nous annonçons la création de deux paroisses personnelles pour la forme extraordinaire dans le diocèse de Coire (Suisse). Le 22 février 2012, Mgr Vitus Huonder à érigé à Zurich la paroisse "St Maximilien Kolbe" et à Oberrath la paroisse "Marie Immaculée". La paroisse "St Maximilien Kolbe" couvre le territoire du canton de Zurich et a été confiée à la Fraternité Sacerdotale Saint-Pierre. L'abbé Martin Ramm FSSP a été nommé curé de cette paroisse. L'inauguration est prévue dimanche 4 mars en présence de l'abbé John Berg, Supérieur Général.
3 février 2012 :  Voyage en Angleterre de quelques élèves de l'école Croix des Vents-St Joseph
Des élèves de seconde de l’Institut Croix des Vents St Joseph ont effectué un voyage en Angleterre en décembre dernier. L’objectif était de s’ouvrir à la culture anglaise et de pratiquer la langue dans un solide cadre spirituel. Pendant une semaine, ces élèves ont pu suivre des cours d’anglais le matin, visiter les villes de Londres, Reading et Oxford et rencontrer des familles anglaises catholiques le reste de la journée. L’Institut remercie tous ceux qui ont rendu ce voyage possible, en particulier la Maison de la Fraternité à Reading, sans qui rien n’aurait pu se faire, l’Abbaye bénédictine de Douai pour son accueil très généreux et les nombreuses personnes qui nous ont reçus avec une grande simplicité et gentillesse. A tous un grand merci!
14 janvier 2012 :  Enregistrement d'un CD de musique à Pequannock (USA)
Début février 2011, puis récemment à la mi-décembre, la paroisse de Pequannock, NJ (USA) a vu sa chorale ‘se cloîtrer en ses murs’ pour enregistrer des chants de Noël. Le projet ne fut alors en rien chose nouvelle car elle avait déjà réalisé et publié un premier CD en juin 2010. L’idée d’enregistrer un CD était alors née du désir de plusieurs paroissiens de garder une trace “physique” des différentes pièces de musique qui furent apprises et chantées au prix de longs efforts depuis ces cinq dernières années.
La chorale, qui compte près de trente-cinq membres, pour la plupart des adolescents au talent musical incontestable, s’est ainsi rassemblée deux semaines avant Noël pour graver sur un support digital les polyphonies en latin, allemand, français et autres chants traditionnels anglais, qu’elle chante avec grand plaisir pour la Veillée et la Messe de Minuit chaque année.
L’entreprise, quoiqu’exécutée dans une ambiance très amicale, ne fut cependant pas facile à mettre en place. D’abord, il fallut trouver une date qui convienne à tout le monde, puis, vaincre les rhumes et les toux passagers, et enfin et surtout enregistrer tout un programme en l’espace de cinq à six heures renonçant parfois à faire des corrections que l’esprit de perfection abandonne avec peine. A présent, la chose est close ; l’ordinateur remplace les voix pour la confection du CD qu’une maison d’édition basée à Manhattan produira.
Des oreilles musicales trouveront certainement à redire et nous leurs concèderons volontiers certaines défaillances. Mais elles n'entacheront par le plaisir que tous ces jeunes chanteurs ont eu à réaliser cet enregistrement, et le joie qu’ils ont à chanter ensemble “Ad Majorem Dei Gloriam”. Pour les intéressés, sortie du CD à l’automne 2012.
14 janvier 2012 :  Solennité de l'Épiphanie à Nantes
A l'invitation de l'abbé Jouachim, le vice-recteur du Séminaire Saint-Pierre de Wigratzbad et douze séminaristes se sont rendus à Nantes pour la solennité de l'Épiphanie, le dimanche 8 janvier 2012. A cette occasion, l'abbé Bizard prêcha sur les vocations devant une assemblée particulièrement nombreuse. Hormis les "petits rouges", les servants de messes habituels durent laisser leurs places ce dimanche aux séminaristes de Wigratzbad. A l'issue de la Messe, l'association Foi et Tradition avait organisé un repas dans un collège nantais. Ce fut un franc succès et le président de l’association, Monsieur Jehan-Michel Rondot, remercia chacun de son dévouement et rappela le développement particulièrement heureux de cette communauté depuis maintenant près de vingt ans. Servie au départ par un prêtre tous les quinze jours, elle bénéficie aujourd'hui de la présence à temps plein de deux prêtres de la FSSP. Plusieurs jeunes Nantais se forment aujourd'hui au séminaire de Wigratzbad et deux d'entre eux ont été ordonnés prêtres ces dernières années pour notre Fraternité3
9 janvier 2012 : Messe de sainte Geneviève, patronne de Paris en l'église Sainte-Clotilde
Profitant de la présence de nombreux membres de la Fraternité dans la région parisienne après Noël et grâce à M. l'abbé Rougé, curé de Sainte-Clotilde qui nous a généreusement accueillis, une messe solennelle a été célébrée le 3 janvier en l'honneur de sainte Geneviève, patronne de Paris. Comme cela est visible sur les photos, les Parisiens n'ont pas tardé à remplir la nef de cette belle basilique.
La messe était célébrée par l'abbé Guilhem Le Coq avec les abbés Karl Marsol et Hubert Cœurderoy comme diacre et sous-diacre. L'homélie a été prononcée par l'abbé Arnaud Evrat, Secrétaire Général de la Fraternité. Les personnes présentes à cette messe ont été unanimes pour dire leur bonheur d'avoir pu prier sainte Geneviève de manière aussi fervente et fastueuse en plein cœur de Paris.
























30 décembre 2012

[Credidimus Caritati] Quand la Providence conduit Mgr Lefebvre

SOURCE - Credidimus Caritati - 30 décembre 2012

Mgr Lefebvre avait, à la demande d'élèves du séminaire français de Rome, institué une première année de formation sacerdotale à Fribourg en 1969. Onze recrues se sont présentées à lui. Cependant, dès la fin de l'année, il se sent mourir et il pense que sa mission est terminée.
« Et puis, voilà que je tombe malade, mais vraiment malade je vous assure, à partir du 8 décembre. J’étais à Rome, et j’avais la grippe, une mauvaise grippe, la grippe de Hong Kong. Et, je ne sais pas quelle maladie me prenait, j’étais mal à l’aise, j’avais mal au foie, mal partout, je dormais difficilement. J’ai été obligé de me soigner, je ne pouvais pas faire autrement. Je suis allé chez les Pères du Saint-Esprit, me reposer un peu pendant quelques semaines, comptant sur cet Abbé Clerc pour s’occuper de ces séminaristes. Mais mon état de santé empirait.
Alors, une bonne fois je suis rentré en clinique à Fribourg. Vraiment, je croyais disparaître ! [...] Ils ont fait analyser les prélèvements par l’Institut tropical de Bâle ; et la réponse a été : « Strongles, il faut qu'il prenne tel et tel médicament pour s’en débarrasser et après un peu de convalescence ça ira. » Où est-ce que j’avais attrapé cela ? Je n’en sais rien ! On disait, bah ! c’est en Afrique, certainement. Mais l’Afrique, il y avait longtemps que je l’avais quittée, ce n’était pas possible. Alors on vous a empoisonné ! Pourquoi pas ! Je n’en sais rien moi ! Mais alors là... la réponse la plus amusante, c’était celle de ma petite sœur Marie-Thérèse de Colombie. C’est une taquine ! Elle est allée chercher dans le dictionnaire médical Larousse, la définition du terme « strongle » : parasite que l’on trouve généralement chez les porcs et qu’on ne découvre qu’après l’autopsie ! Oh ! Me voilà bien arrangé ! Elle était toute contente d’avoir découvert la chose dans le Larousse médical. Heureusement qu’on n’a pas découvert ça après l’autopsie mais avant... Alors, je me suis soigné et heureusement j’ai été guéri.
J’ai pu reprendre donc un peu le travail avec les séminaristes. Mais, je croyais vraiment que le bon Dieu ne voulait pas que je fasse cette œuvre parce que dans l’état où j’étais...
Et voilà encore de nouvelles épreuves ! Trois séminaristes s’en vont, puis un quatrième. On arrive fin mai, il ne reste plus que l’Abbé Aulagnier, l’Abbé Tissier de Mallerais et l’Abbé Pellabeuf. « Mes chers amis, leur ai-je dit. je crois que l’année prochaine vous allez vous installer dans le séminaire interdiocésain qu’on a visité dernièrement. Vous essaierez de vous organiser vous-mêmes pour faire un peu les exercices de piété et autres. Moi je ne vais pas continuer comme cela, ce n’est pas la peine, on va arrêter l’expérience. » Alors l’Abbé Aulagnier et l’Abbé Tissier de Mallerais surtout, ont dit : « Non ! Ah non ! Non, il ne faut pas arrêter, nous ne voulons pas aller dans cette maison où il n’y a rien. Nous ne voulons pas être formés comme cela, non ! Non ! On va continuer, il y en aura peut-être quelques-uns qui vont venir. »Et puis, pendant le mois de juin, je reçois onze demandes. Onze demandes ! Pas possible ! Alors il faut que je continue. Il n’y a rien à faire. »
Extrait de Petite histoire de ma longue histoire, 1994, recueil de conférences dispensées par Mgr Lefebvre aux soeurs de la Fraternité Saint-Pie X à l'abbaye de Saint-Michel-en-Brenne.

29 décembre 2012

[Abbé Patrick Duverger, fsspx - Croisade du Rosaire] Hommage à M. René Duverger, Président de la Croisade du Rosaire pendant 15 ans

SOURCE - Abbé Patrick Duverger, fsspx - Croisade pour le Rosaire - décembre 2012

Le Bureau de la Croisade du Rosaire remercie chaleureusement M. l'Abbé Patrick Duverger, qui sollicité par notre aumônier, M. l'Abbé Delestre a accepté d'écrire cet édifiant hommage.
Né à Nantes, le 4 décembre 1928, René Cocault Duverger est le troisième d'une famille de quatre enfants. Après son mariage, il embarque pour l'Afrique où il passe une dizaine d'années comme ingénieur agronome. Là, dès 1956, il fait connaissance de Monseigneur Marcel Lefebvre et de l'oeuvre de la Cité Catholique ; ainsi la rencontre avec le grand archevêque et la lecture des revues «Verbe» et «Itinéraire» soutiendront sa fidélité à la Tradition Catholique. D'Afrique, Monsieur Duverger s'installe en Martinique pendant cinq ans. De concert avec son épouse, il décide de rentrer en métropole pour assurer à leurs onze enfants une éducation solide. Le retour en France révèle par contraste les ravages de la révolution de Mai 1968 et déjà ceux des réformes conciliaires…
 
A son épouse, toujours à ses côtés pour assumer ensemble les décisions vitales pour leur famille, et à lui-même s'impose l'exigence primordiale: conserver la Foi en gardant la Tradition Catholique. De là, leurs choix exigeants pour des écoles fidèles à cette Tradition, écoles rares et lointaines à cette époque. Monsieur René Cocault Duverger s'installe en Charente Maritime comme exploitant agricole. Mais la vie se complique ; en 1980, il faut trouver un autre métier.
 
Quinze années durant, Monsieur Duverger travaillera à la formation sociale en entreprises : améliorer les relations humaines, instruire sur les moyens à prendre pour s'opposer au marxisme, exercer à la prise de parole en public, etc. Des oeuvres de la Tradition feront appel à ses services en ce domaine. Il interviendra en particulier, chaque année pendant vingt ans, auprès des diacres du séminaire d'Ecône. Il s'y rendait avec joie, y trouvant un moyen concret d'apporter une modeste contribution à la formation des séminaristes. Jusqu'à la fin, il restera fidèle au souvenir de ces diacres devenus prêtres.
 
Par la grâce de Dieu, Monsieur Duverger voit, de son vivant, réalisées, parmi ses enfants et ses nombreux petits enfants, cinq vocations sacerdotales et deux vocations religieuses. La fidélité de toute sa famille à la Tradition catholique n'est-elle pas le fruit du choix de bonnes écoles et du chapelet récité en famille, tous les soirs, pendant tant d'années ?
 
Dans les années 1990, Monsieur Duverger est présenté au Révérend Père Reynaud, fondateur de la Croisade du Rosaire, par Mère Antoinette Marie, Supérieure de la Communauté des Petites Servantes de Saint Jean Baptiste au Rafflay. Le Père Reynaud convainc Monsieur Duverger de le seconder dans sa pieuse entreprise. Pendant plusieurs années, il collabore étroitement avec le Père Reynaud. Le 06 septembre 1997, deux mois avant sa mort, le Père Reynaud le désigne président de la Croisade du Rosaire.
 
« Bienheureux les doux car ils posséderont la terre ». Monsieur René Cocault Duverger laisse le souvenir d'un homme « fier de sa foi et pour qui Dieu a toujours eu la place d'honneur » (témoignage de condoléances). La solidité de sa conviction suscitait, chez lui, une fermeté inébranlable quand la fidélité à la Foi était en jeu. Mais même en ces instants, le calme et la sérénité d'un coeur doux et pacifique apparaissaient. Son amour de la vérité, mêlé d'une grande charité, suscitait en lui une profonde pitié pour ceux qui étaient emprisonnés dans l'erreur et la corruption. Il peinait à imager le mal chez les autres, non par naïveté mais par bonté ; il préférait alors être trompé plutôt que de penser à mal du prochain sans certitude. Attentif à son interlocuteur, il s'efforçait de comprendre sa position sans manquer de lui dire la sienne, parfois de façon assez directe, toujours avec gentillesse.

Est-ce ce mystérieux alliage de conviction profonde, de douceur et de fermeté, de charité discrète qui l'a rendu si attachant à tant de ceux qui l'ont rencontré ? 
 
Monsieur Duverger gardera tout au long de sa vie une affection profonde, tendre et discrète, pour la Sainte Vierge. Cette belle dévotion mariale, il l'avait acquise dès l'enfance, auprès de parents animés en profondeur et sans ostentation d'un grand esprit chrétien. Jusqu'à la fin, il encouragera à recourir avec une inébranlable confiance à une Mère si bonne et si puissante, par la récitation du chapelet que lui-même disait sans se lasser. Indissociable de sa piété envers Marie, il y avait son attachement au Saint Sacrifice de la Messe dans son rite traditionnel. Il avait appris à y participer avec dévotion dès son jeune âge. Toute sa vie, il s'est appliqué à y conduire sa famille à l'exclusion du rite réformé.
 
L'Eglise, les prêtres et les vocations par la sanctification des familles ; la France et la conversion des musulmans ; la paix dans le monde étaient ses principales intentions de prières. Les dernières pages qu'il a signées dans le Lien (N° 100 et 101) encouragent à prier le chapelet à ces grandes intentions.
 
Tandis que la maladie l'éprouvait, il se désolait de ne plus réciter le chapelet aussi bien qu'auparavant ; alors volontiers il accompagnait, dans cette prière tant aimée, quiconque le lui proposait.
 
Muni du Viatique, reçu la veille, jour dédié au Sacré Coeur, en présence de son épouse et assisté de deux de ses fils prêtres, Monsieur Duverger, revêtu du scapulaire de Notre Dame du Carmel, a eu la grâce de rendre sa belle âme à Dieu, paisiblement dans son sommeil, à l'aube du premier samedi du mois de Saint Joseph : le samedi 3 mars 2012, dans sa 84ème année.
 
Quel encouragement, pour toute la Croisade du Rosaire, que la mort d'un tel apôtre du message de Notre Dame de Fatima, un premier samedi du mois! 
 
Par la grâce de Dieu, chaque Croisé a ainsi la preuve concrète de la réalité des promesses que la Sainte Vierge fait à tous ceux qui embrassent avec ardeur et persévérance la dévotion réparatrice au Coeur Immaculé de Marie accomplie le premier samedi de chaque mois, selon les demandes si instantes de Notre Dame du Rosaire à Soeur Lucie, à Fatima et ensuite à Pontevedra! 
 
Se faisant l'écho de la Sainte Vierge, Monsieur René Duverger ne nous laisse-t-il pas comme ultime consigne la demande de Notre Dame de Fatima, le 13 octobre 1917: « Que l'on continue toujours à réciter le chapelet tous les jours » ? 
 
Patrick Duverger+

[Vini Ganimara - Riposte Catholique] Le Forum Catholique : panne de serveur…

SOURCE - Vini Ganimara - Riposte Catholique - 29 décembre 2012

Depuis ce matin, les habitués et contributeurs du Forum Catholique ne peuvent plus se connecter sur leur cher forum de discussions. Le Forum Catholique ayant été récemment attaqué à plusieurs reprises par des pirates informatiques, on a cru un moment qu’il s’agissait d’un énième piratage malveillant. Il n’en est rien. Le webmestre du Forum Catholique nous a fait savoir à 10 h qu’il ne s’agissait que d’une pane technique de serveur. Patience donc…

28 décembre 2012

[Paix Liturgique] Mgr Gueneley, retour de Rome : En France, en matière liturgique, Rome a reconnu que nous sommes vraiment excellents…

SOURCE - Paix Liturgique, lettre n°368 - 28 décembre 2012

On sait, par les évêques de France eux-mêmes, à leur retour des visites ad limina, que leurs interlocuteurs au Saint-Siège ont beaucoup insisté sur le soin dont doivent être entourées les célébrations liturgiques et en particulier la messe dominicale, point de départ de la nouvelle évangélisation voulue par Benoît XVI. Un intérêt plus grand pour les choses liturgiques pourrait les amener à se pencher aussi sur le Motu Proprio Summorum Pontificum, dans l’intérêt même, d’ailleurs, de la liturgie selon la forme ordinaire : la forme ordinaire ne peut faire l’économie d’une rencontre avec la forme extraordinaire, et le lieu naturel de cette rencontre est la paroisse.

Mais on est loin, très loin du compte, même dans un début de prise de conscience. Pour alimenter nos réflexions sur le sujet, nous vous proposons cette semaine la transcription de l’entretien donné par Mgr Philippe Gueneley, évêque de Langres, au micro de Radio Notre-Dame le 15 novembre dernier, à l’issue de la réception des évêques des provinces ecclésiastiques du Nord et de l’Est de la France à la Congrégation pour le Culte divin.

I – MGR GUENELEY AU MICRO DE RADIO NOTRE-DAME

Vous pouvez écouter cette émission ici.

La visite ad limina des évêques de France se poursuit à Rome. Ce matin, Clémence Houdaille donne la parole à Mgr Philippe Gueneley, l’évêque de Langres. Il revient sur la rencontre des évêques avec la Congrégation pour le Culte divin et la Discipline des sacrements. Autrement dit, tout ce qui concerne la liturgie. Quel regard porte-t-on à Rome sur ce qui est vécu en France dans ce domaine ? Comment est perçu par le Vatican le fait que de plus en plus d’obsèques religieuses soient conduites par des laïcs pour cause de manque de prêtres ? La réponse dans l’émission Parole d’évêque.

Radio Notre-Dame : Monseigneur Philippe Gueneley, bonjour.

Monseigneur Philippe Gueneley : Bonjour.

RND : Vous êtes évêque de Langres, vous participez à la visite ad limina depuis lundi à Rome au Vatican, vous avez notamment participé à la rencontre avec la Congrégation pour le Culte divin et la Discipline des sacrements, vous allez nous expliquer ce que c’est parce que c’est un nom un peu technique, et que c’est vous qui étiez le porte-parole de tout le groupe d’évêques lors de cette rencontre.

Mgr Gueneley : La Congrégation pour le Culte divin et la Discipline des sacrements c’est la congrégation qui s’occupe, pour résumer, de la liturgie, en particulier de la liturgie eucharistique et des sacrements. C’est une congrégation qui est chargée de promouvoir la liturgie et de soutenir le travail des traductions, de reconnaître les traductions, et qui encourage aussi les évêques à l’art de célébrer, les évêques et les communautés chrétiennes, donc il y a dans cette congrégation un certain nombre de personnes qui sont attentives à ce que nous faisons dans nos diocèses et c’était l’objet d’ailleurs de cette rencontre, et en même temps de nous encourager à poursuivre le travail.

RND : Le travail de cette congrégation a un impact direct sur la vie des fidèles, sur la pratique religieuse des fidèles le dimanche notamment à la messe.

Mgr Gueneley : Oui, mais en même temps on a abordé plusieurs problèmes. J’étais chargé dans mon introduction de présenter quelques points. J’ai insisté sur quatre points :
– tout d’abord sur l’initiation chrétienne et on pourra peut-être y revenir,
– deuxième point sur le Jour du Seigneur, l’eucharistie, les rassemblements dominicaux,
– troisième point sur le sacrement de la réconciliation,
– et le quatrième point sur les funérailles.
Ce que je peux dire, c’est que j’ai été frappé dans ce contact avec la Congrégation par trois points :
– Le premier c’est d’abord l’écoute : je pense que les membres de la Congrégation, en particulier le cardinal-préfet, avaient lu nos rapports concernant la liturgie et les sacrements, et donc il y a eu une grande écoute.
– Le deuxième point est la reconnaissance et les remerciements pour le travail qui est accompli en France : je crois que nous avons tous été frappés les uns et les autres par la reconnaissance de ce qui se faisait en France, évidemment dans la ligne et dans la dynamique du travail conciliaire.
– Et puis le troisième point, qui a été frappant, a été les encouragements à poursuivre, à célébrer d’une façon très belle, des célébrations de qualité, et c’est revenu à plusieurs reprises.

RND : Pour ce qui concerne l’initiation chrétienne, on sait que pour beaucoup de personnes qui frappent à la porte de l’Église à l’occasion d’un mariage, du baptême d’un enfant, etc., c’est un peu une porte d’entrée, et l’occasion de revenir ou de découvrir ce que propose l’Église. Est-ce que vous, vous avez soulevé des questions particulières à ce sujet ?

Mgr Gueneley : On a abordé l’initiation chrétienne, spécialement chez les adultes et chez les adolescents, en reconnaissant d’ailleurs le nombre qui est en augmentation du baptême des adultes et des enfants en âge de scolarité, exprimant ainsi que dans un monde assez matérialiste et individualiste, la question de Dieu reste pertinente et que la personne du Christ est une personne qui attire et que l’Évangile demeure encore une bonne nouvelle. Cela a montré dans quel contexte se déroulait cette initiation chrétienne. La question qu’on a particulièrement soulevée, c’est celle de l’incorporation des néophytes dans les communautés paroissiales, parce qu’on se rend compte qu’après un temps de préparation qui est un temps d’enthousiasme souvent pour les catéchumènes, participer pleinement à la vie d’une communauté est quelque chose de difficile, et donc on a souligné un peu cette difficulté, mais le cardinal-préfet nous a encouragés à travailler encore, à bien œuvrer dans cette initiation chrétienne en nous disant : il faut effectivement faire de vrais chrétiens, il faut parvenir à avoir des chrétiens adultes, qui sachent témoigner de leur foi, qui sachent faire partie d’une communauté et qui aient une foi suffisamment solide.
On voit bien là tout le travail qui a déjà été fait et qui est reconnu, et tout le travail qui est encore à continuer.

RND : En ce qui concerne les funérailles, on sait que dans beaucoup de diocèses en France, de plus en plus les funérailles sont menées par des laïcs parce que dans certaines paroisses les prêtres ne peuvent pas être partout et assumer toutes les funérailles. Quel regard porte-t-on à Rome sur cette réalité ?

Mgr Gueneley : Je crois qu’on prend en considération la situation sans dramatisation, parce qu’on connaît la situation des diocèses en France. Le cardinal-préfet a insisté – c’est ce que j’avais d’ailleurs dit dans ma présentation, et qu’il a repris – sur le fait que les funérailles sont un lieu d’évangélisation, même si l’assemblée, a-t-il dit, est parfois composée de baptisés qui se sont éloignés de la pratique, de gens qui ne sont pas du tout baptisés. Il a insisté sur le témoignage de la prière : c’est-à-dire que ceux qui croient à la Résurrection et qui prient témoignent pour l’ensemble de l’assemblée, qui ne partage pas forcément la foi de la même façon. On voit bien combien les funérailles sont à resituer dans la nouvelle évangélisation.

RND : Est-ce qu’il a été évoqué le fait de savoir comment, au-delà de la cérémonie des funérailles elle-même, associer les familles à une messe dite pour les défunts ?

Mgr Gueneley : Oui cela a été dit, d’ailleurs cela a été mis dans plusieurs des rapports des diocèses et le cardinal est revenu dessus, en disant effectivement que quand on ne pouvait pas célébrer l’eucharistie lors des funérailles, il était tout à fait judicieux de célébrer l’eucharistie le dimanche suivant en particulier pour le défunt en présence de la famille en deuil. Il a aussi encouragé les prêtres à être présents auprès des familles, quand ils ne peuvent pas l’être au moment des funérailles, eh bien à rendre une visite un petit peu plus tard.

RND : Vous avez évoqué tout à l’heure l’importance de la liturgie, de la beauté de la liturgie. Est-ce qu’il a été souligné l’aspect évangélisateur de la liturgie en elle-même et de la beauté ?

Mgr Gueneley : Tout à fait, c’est même une ligne directrice de l’intervention de la Congrégation et en particulier du cardinal Cañizares, parce qu’on était au lendemain du synode sur la nouvelle évangélisation. Il a insisté dans son petit mot d’introduction sur l’importance de la liturgie comme étant aussi un lieu d’évangélisation, la liturgie par elle-même évangélise, et elle le fait quand elle est bien accomplie, mais c’est vrai que la liturgie est un lieu missionnaire. D’ailleurs l’un d’entre nous est intervenu pour dire qu’on était sorti de cette opposition entre mission, évangélisation et célébration. Cette opposition a existé à une certaine époque, on en est sorti et effectivement on voit bien que la liturgie est source de l’activité missionnaire de l’Église, elle est source de sa diaconie, elle nourrit d’ailleurs cette évangélisation, et on voit bien qu’il y a un lien entre les deux.

RND : Vous souligniez tout à l’heure l’écoute que vous aviez ressentie lors de cette visite. Maintenant qu’est-ce que vous allez faire de ce que vous avez entendu, de ce que vous avez pu dire, des réponses que vous avez pu avoir ? Comment est-ce que cette visite ad limina va se concrétiser ensuite ?

Mgr Gueneley : Je crois que ce qui nous frappe c’est cette écoute mais en même temps un encouragement à poursuivre notre travail, et je crois que nous en recevons ici une confortation dans tout le travail que nous accomplissons au sein de la Conférence des Évêques de France dans tous les domaines où nous travaillons. On a parlé de la famille aujourd’hui, hier c’était la liturgie, et on va poursuivre puisqu’on a encore d’autres rencontres : la nouvelle évangélisation avec la Doctrine de la foi. Nous sommes encouragés en temps qu’évêques dans notre mission pastorale à faire un travail de qualité, un travail qui soit vraiment celui de pasteurs au service des fidèles, de l’ensemble des fidèles, en étant attentif à un certain nombre de catégories, et à ceux aussi qui ne partagent pas notre foi, avec le dialogue interreligieux. Il y a là un encouragement à poursuivre l’exercice de notre mission, dans le contexte qui est le nôtre, avec les joies qui sont les nôtres aujourd’hui, et puis aussi un certain nombre de difficultés que nous pouvons partager. Je trouve qu’il y a là une perspective qui va normalement nous redynamiser nous-mêmes dans l’exercice de notre responsabilité, et puis tout cela est vécu dans un grand contexte de prière entre nous, et un grand contexte de fraternité, et je crois que pour nous c’est une grande source de joie et d’action de grâce et d’encouragement à poursuivre.

RND : Merci beaucoup, Monseigneur Gueneley.

II – LES RÉFLEXIONS DE PAIX LITURGIQUE

1)  Sur la forme : il est difficile de faire mieux que Mgr Gueneley en matière de langage de la tribu. Et sur le fond : malgré les efforts de la journaliste de Radio Notre-Dame pour l’inviter à dire que les évêques de France se sont faits un peu sermonner, en jetant la sonde sur les sujets délicats (beauté de la liturgie, l’absence des prêtres aux funérailles, sacrement de pénitence, nécessaire catéchèse des futurs mariés), Mgr Gueneley, qui voit venir, " botte en touche"  à chaque fois : les évêques de France sont des missionnaires que Rome a encouragés à être missionnaires. Sauf que les célébrations sont toujours aussi fades, et les églises de France toujours plus vides.

2)  On aura remarqué ce fait inouï : en dix minutes d’émission sur la liturgie, l’évêque de Langres ne prononce pas une seule fois le mot " messe ", signe qui ne trompe guère. Mgr Gueneley a compris à sa manière (comme « un encouragement ») le message clair du cardinal Cañizares, qui est aussi celui du Saint Père, sur « l’importance de la liturgie ». Néanmoins, cette difficulté qu’a toute une génération de prélats français (Mgr Gueneley aura 75 ans en 2013) à énoncer les cinq lettres du mot " messe " est révélatrice, diraient les psychanalystes, d’un post-concile qui a prétendu éradiquer la dimension propitiatoire et sacrificielle de la messe pour arriver à n’en faire plus qu’un " rassemblement dominical du peuple de Dieu ".

3)  D’ailleurs, le diocèse de Mgr Gueneley fait partie des diocèses de France qui bannissent encore la forme extraordinaire de la messe (voir notre lettre 304). Sans aucun doute, la célébration de la liturgie traditionnelle, qui donne au caractère sacrificiel et propitiatoire de la messe toute sa valeur, aiderait l’évêque à se remémorer que la liturgie est « la célébration de l’événement central de l’histoire humaine, le sacrifice rédempteur du Christ »... comme le Pape l’a justement rappelé, lors des visites ad limina, aux évêques des provinces du Nord et de l’Est. Mgr Gueneley se réjouit d’avoir été écouté, mais lui-même semble avoir eu beaucoup de distractions dans son écoute " des autres "…

4)  Mgr Gueneley a beau répéter à plusieurs reprises que le cardinal Cañizares a encouragé les évêques de France « à poursuivre le travail » comme si cela était un chèque en blanc, on comprend tout de même que cet « encouragement » était plutôt une invitation à faire plus et surtout autre chose. « Vous avez évoqué tout à l’heure l’importance de la liturgie, de la beauté de la liturgie », croit avoir entendu la journaliste de Radio Notre-Dame. L’évêque concède : « Le cardinal Cañizares a insisté sur l’importance de la liturgie [qui] évangélise, et elle le fait quand elle est bien accomplie ». Mais il recadre immédiatement : « C’est vrai que la liturgie est un lieu missionnaire ». Et d’ajouter pour les initiés : « D’ailleurs l’un d’entre nous est intervenu pour dire qu’on était sorti de cette opposition entre mission, évangélisation et célébration ». Comprenez : « à la différence des années 70 et 80, on ne dit plus aujourd’hui que la célébration est seconde par rapport à l’annonce ». Que serait-ce… Aujourd’hui, explique Mgr de Langres, on sait que la liturgie est « source de la diaconie ». Bref, on a l’impression que Mgr Gueneley n’a pas bien saisi la question, ni la pensée du cardinal Cañizares. Ou qu’il a trop bien saisi.

5)  D’ailleurs, autre son de cloche, dans un entretien publié la veille de Noël par le vaticaniste Andrea Tornielli : le cardinal Cañizares explique très bien que les visites ad limina offrent « une occasion de grande utilité pour la diffusion des principes du renouveau liturgique voulu par Vatican II » et « la correction de certains abus liturgiques » dans la lignée de l’instruction Redemptionis Sacramentum, « écrite pour corriger les abus et aider à bien célébrer et bien participer à la liturgie ». Et le cardinal de mettre les points sur les "i" : « Tout doit contribuer à l’objectif principal qui est de faire que la liturgie occupe le poste central qui lui revient dans la vie de l’Église. J’espère que 2013 sera une année importante en la matière. Je me satisferais surtout, en cette Année de la Foi, que soit revalorisée et revitalisée l’Eucharistie dominicale, que soit réhabilité le dimanche et que le sacrement de pénitence soit plus et mieux pratiqué. » Corriger les abus. Bien célébrer la liturgie. Manifestement, Mgr de Langres n’a pas percuté, comme disent les jeunes.

6)  Bref, cet entretien satisfait de l’évêque d’un diocèse sinistré, s’exprimant sur un domaine sinistré, pourrait être fort déprimant. Mais ce n’est pas le genre de la maison Paix liturgique : même en matière liturgique, et même en France, il faut espérer contre toute espérance, comme le dit saint Paul. D’autant que s’agissant de reconstruire, il est toujours plus facile de repartir de zéro. Ce dont on n’est pas loin, notamment dans feu le catholicisme de Haute-Marne.

27 décembre 2012

[Delphine de Mallevoüe - Le Figaro] L'État vend des terrains à une école catholique intégriste

SOURCE - Delphine de Mallevoüe - Le Figaro - 27 décembre 2012

À Châteauroux, près de 26 hectares de bâtiments et terrains de l'armée ont été vendus par l'État, pour 450.000 euros, à l'école Saint-Michel de Niherne.

Alors que Cécile Duflot dresse sa liste de logements à réquisitionner pour les sans-abris, en visant particulièrement les biens de l'Église, les casernes et les immeubles privés, 26 hectares de bâtiments et terrains de l'armée viennent d'être vendus par l'État pour 450.000 euros à... une école catholique intégriste.

A Châteauroux (Indre), une partie des 300 hectares de la base militaire de la Martinerie a ainsi cédé sa place à l'école Saint-Michel de Niherne, en vue d'y installer un collège et un lycée professionnel privé, hors contrat. Opérationnel depuis la rentrée, l'établissement, encore sous location, devrait définitivement conclure son acquisition «d'ici trois mois», estime l'abbé Vincent Bétin, responsable de la pédagogie au sein de l'école.

«L'acte notarié est déjà prêt, nous devrions signer la cession en janvier ou février, prévoit Gilles Averous, directeur de cabinet de la ville de Châteauroux et de la Communauté d'agglomération castelroussine (CAC). Nous déduirons le prix de leur location du montant de leur achat». D'ores et déjà, la bénédiction du site a eu lieu, en présence du supérieur du district de France de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie-X, l'abbé Régis de Cacqueray-Valmenier.

L'ouverture de ce lycée «tradi» est une des conséquences inattendues de la restructuration des sites militaires dans l'Hexagone. La loi de programmation militaire 2009-2014 prévoit en effet «la cession des installations de la Défense et la réindustrialisation des zones touchées par les restructurations», dans son plan de modernisation.

Acquise par la CAC pour un euro symbolique, la zone militaire du 517e Régiment du Train, désertée par les soldats fin juin, a eu plusieurs candidats au rachat pour des projets divers. Notamment la Fédération française de tir, qui va s'installer sur 78 hectares, l'université franco-chinoise ou encore la Sofema, filiale d'EADS, Thales et Dassault. «Une quinzaine d'occupants très différents vont ainsi cohabiter», se réjouit la CAC.
Une statue de Saint-Joseph dans un ancien hangar militaire
La cession des 26 hectares à l'école intégriste,elle, a été votée par les élus majoritaires le 9 février dernier, pour la somme de 450.000 €. La CAC, qui conformément à la loi, doit prendre en charge les travaux de remise aux normes, devra aussi diviser le bénéfice de ses cessions en deux pour en redonner une moitié à l'État.

Dans l'ancien hangar qui accueillait les équipements nucléaires bactériologique et chimique (NBC), trône désormais la statue de Saint-Joseph qui, avec bienveillance, semble présider à la destinée des élèves. Salles de cours, internat, mais aussi piscine, gymnase, bibliothèque, théâtre, salles de musique... La nouvelle propriété de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X est vaste. Si bien qu'elle ambitionne d'ouvrir ses portes à «des organisations associatives», souligne l'abbé Bétin.

Si la vente n'a pas manqué de faire jaser le tout Berry, les frères de la communauté, eux, préfèrent remercier «les soutiens précieux des institutions officielles qui ont permis l'installation», comme le préfet de l'Indre ou encore Jean-François Mayet, sénateur-maire (UMP) de Châteauroux et président de la Communauté d'agglomération Castelroussine.

26 décembre 2012

[Abbé Laurent Pouliquen, fsspx - Caritas] Mgr Lefebvre et le Mystère de la Nativité

SOURCE - Abbé Laurent Pouliquen, fsspx - Caritas - décembre 2012
Qui n’a en mémoire la célèbre photographie de Mgr Lefebvre portant l’Enfant-Jésus à la crèche, la nuit de Noël, publiée en couverture du Numéro 61 de la revue Fideliter ? Cette image est l’illustration parfaite de son homélie prononcée dix ans avant, le 25 décembre 1977.
« Les Saints Evangiles dans la narration qu’ils nous font de tous les évènements qui ont entouré la venue de Jésus ici-bas, l’Incarnation de Notre Sauveur, nous manifestent l’action extraordinaire qu’ont eue les saints anges dans l’annonce de la Bonne Nouvelle… »

« C’est l’ange Gabriel qui vient visiter Zacharie et qui lui annonce qu’il aura un fils qui sera le Précurseur du Sauveur… »

« … et puis c’est encore l’ange qui vient visiter la Très Sainte Vierge Marie lui annoncer la nouvelle extraordinaire qu’elle serait la mère de Jésus… ce sont les anges qui dissiperont les doutes de saint Joseph … ce sont encore les anges qui indiqueront et qui inspireront le vieillard Siméon, qui lui aussi reconnaîtra Jésus ».

« … Or quel est le résultat de ce contact qu’ont les anges avec les personnes qui ont cette grâce insigne d’apprendre la nouvelle de l’Incarnation du Sauveur ou de voir Jésus de leurs yeux !... Le résultat ce sera que ces personnes chanteront les louanges de Dieu. Et pourquoi Dieu n’a-t-il pas continué ce ministère de l’annonce de la Bonne Nouvelle par les anges ?... Le dessein de Dieu c’est qu’il y ait des hommes qui soient associés intimement au sacerdoce de Notre Seigneur Jésus-Christ pour porter la Bonne Nouvelle à leurs frères… Et quel sera alors l’objet de leur prédication? Comment Notre Seigneur concevra-t-il cette transformation des âmes ? Comment les âmes chanteront-elles aussi des cantiques à la gloire de Dieu pour remercier Dieu des bienfaits qui leur sont donnés ?... Notre Seigneur dans sa Toute Puissance et dans sa bonté infinie, dans sa miséricorde a voulu qu’il y ait un sacrifice, que Son Sacrifice continue jusqu’à la fin des temps par la consécration des prêtres et que ces prêtres seraient eux-mêmes chargés, non seulement de prêcher l’Evangile, d’annoncer la Bonne Nouvelle mais de donner l’Esprit Saint, non plus à la manière dont les anges ont pu le donner par leurs paroles car il semble bien qu’à la parole des anges, l’Esprit Saint est descendu sur les personnes qui étaient choisies… Allons donc à la crèche aujourd’hui et demandons à la Très Sainte Vierge Marie, demandons à saint Joseph de mettre dans nos cœurs, dans nos âmes, les sentiments qui faisaient battre leur cœur vis-à-vis de Notre Seigneur, vis-à-vis de Jésus qu’ils adoraient et qu’ils aimaient ».
Article de l'Abbé Laurent Pouliquen, extrait de Caritas N°13, décembre 2012

[Ennemond - Le Forum Catholique] "Cette réaction de Mgr Williamson n'agit qu'à la marge..."

SOURCE - Ennemond - Le Forum Catholique - 26 décembre 2012

Bien entendu, il est regrettable que des prêtres abandonnent - ou soient conduits par leur attitude à quitter - l'oeuvre que Mgr Lefebvre a fondée. Mais, il faut bien se rendre compte que cette réaction de Mgr Williamson n'agit qu'à la marge. C'est inhérent à cette structure. Mgr Lefebvre l'expliquait in illo tempore. La Fraternité Saint-Pie X se trouve tellement happée par des vents contraires que pour tenir, il faut avoir un tempérament d'acier (1). Les désaffections à la marge, d'un côté ou de l'autre sont donc compréhensibles. Et toutes les personnalités bénéficiant d'un peu de charisme qui ont tenté l'aventure, en légitimant leur position sur le fait que la FSSPX vacillait et partait à la déroute, ne sont pas parvenues à créer un mouvement durable. La seule exception - elle ne reposait pas tant sur un charisme que sur une question de fond - est celle de la Fraternité Saint-Pierre. Mais dans le cas présent, il faut préciser plusieurs éléments :

1. D'abord, Mgr Williamson, personnalité très marquée, du fait de ses déclarations quelque peu inopportunes, part avec un sérieux handicap. Un mouvement qui se lance avec l'évêque britannique à sa tête aura toujours le risque de paraître ad extra négationniste avant tout. Rappelons-nous que lorsque Mgr Williamson a parlé des chambres à gaz, tous les lieux de culte de la FSSPX en Suède ont dû fermer leurs portes. Pour quelle raison les esprits deviendraient-ils soudainement bienveillants envers cet évêque au point de l'autoriser à créer des chapelles ?

2. Visiblement, peut-être conscient des éléments rapportés dans le point N°1, Mgr Williamson ne consent pas à créer une nouvelle structure. Il se contente d'un "réseau" qu'il a appelé Initiative Saint-Marcel. Si un plus grand nombre de prêtres l'avait suivi, s'il bénéficiait de subsides plus conséquents, il aurait probablement envisagé une structure qu'il ne peut pas se permettre de créer. Sur la photographie publiée sur le site mis en lien dans ce fil, une bonne moitié des prêtres n'appartient (ou n'appartenait pas) à la FSSPX.

3. Là où Mgr Williamson impressionnerait pour ne pas disparaître, c'est s'il procédait à des sacres épiscopaux qui feraient parler un temps les gazettes de la tradisphère. Âgé de près de soixante-treize ans, il pourrait d’ici une dizaine d’années être préoccupé par l'idée de se donner un remplaçant pour présider aux destinées d'une oeuvre qu'il aurait éventuellement fondée. Cependant, il lui serait très difficile de bénéficier des arguments dont disposait Mgr Lefebvre en 1988. Il n’aura probablement pas de co-consécrateur à ses côtés – à moins de pêcher dans la sphère sédévacantiste. Par ailleurs, il pourra difficilement légitimer l'impérieux besoin d’une consécration en faisant valoir la nécessité, à moins de prouver que NN.SS. Fellay, de Galarreta et Tissier de Mallerais ont, les uns après les autres, abandonné le flambeau de la Tradition. Par ailleurs, le discours traditionaliste réprouvant complètement le Siège apostolique est un discours qui prend peu. Preuve en est le peu d'essor des chapelles sédévacantistes.

4. Enfin, ceux qui sont attirés par ce petit créneau qui s'ouvre et qui tiennent un discours traditionnel qu'on pourrait qualifier de rigide ont été pendant des années tenus par des autorités qui leur interdisaient - Mgr Lefebvre le premier - la dérive verbale et théologique. Une fois affranchis de ces tuteurs et livrés à eux-mêmes, ils risquent fort de sombrer dans une dérive doctrinale et lexicale funeste. L'un des prêtres formant cette petite mouvance a parlé dans l'une de ses dernières déclarations de "la Rome fornicatrice". Au-delà de l'impossibilité à éprouver un amour pour Rome - ROme éternelle qui, à moins d'être sédévacantiste, se perpétue en la personne de Benoît XVI - son auteur montre qu'il a malheureusement franchi la ligne rouge de ce qui est permis. On ne peut que déplorer et prier.


(1) « Nous déplorons d'autant plus le départ de certains de nos membres. Sans doute, cela est dû aux circonstances dans lesquelles nous vivons, circonstances où le doute s'instaure partout, où les esprits sont troublés, circonstances aussi qui veulent que, étant d'une certaine manière un corps de combat de première ligne, facilement, ceux qui sont en première ligne deviendront des francs-tireurs, croiront avoir une mission particulière. Mais il est dangereux de se constituer en francs-tireurs. On peut non seulement ne pas accomplir la volonté de Dieu, ne pas accomplir la volonté de nos supérieurs, mais on peut aussi détruire involontairement, sans doute, l'œuvre que le Bon Dieu nous demande d'accomplir. » (Mgr Lefebvre)

25 décembre 2012

[Abbé Christian Bouchacourt - Iesus Christus] Le chant du cygne

SOURCE - Abbé Christian Bouchacourt - Iesus Christus N° 140 - octobre/décembre 2012

Le 11 octobre dernier, une cérémonie était organisée à Saint Pierre de Rome à laquelle participaient autour du pape plusieurs centaines d’évêque afin de célébrer le cinquantième anniversaire de l’ouverture du Concile Vatican II. L’atmosphère de cette commémoration fut quelques peu sinistre. A l’ambiance fraiche et joyeuse annonciatrice « d’un printemps pour l’Eglise » prophétisée par Jean XXIII a succédé un réalisme cru : « ces dernière décennies ont connu une désertification spirituelle ». (1)

Le constat est cruel ! Cet anniversaire fut-t-il pour autant l’occasion d’un examen de conscience de la part des autorités romaines sur le concile et les 50 années qui l’ont suivi? Non!

Au contraire. Le pape Benoit XVI a montré qu’il voulait maintenir le cap ! Pour réanimer cette foi qui semble s’éteindre dans le monde entier a-t-il dit « il faut revenir aux documents conciliaires, en les libérant d’une masse de publications qui les ont souvent offusqués. (Ces textes) constituent une boussole permettant à la barque de l’Eglise de naviguer en haute mer, en eaux calmes, comme en tempête, vers un port sûr ».(2)

Je vous invite à relire les lignes qu’écrivait Mgr Lefebvre au Cardinal Ottaviani en réponse à une enquête que ce dernier organisa auprès des évêques du monde entier pour connaitre leurs sentiments sur le danger que couraient certaines vérités fondamentales après le concile Vatican II. Les réponses furent peu nombreuses. Voici un extrait de celle de Mgr Lefebvre, alors Supérieur des Pères du Saint-Esprit :

« Le mal se situe dans une littérature qui sème la confusion dans les esprits par des descriptions ambiguës, équivoques, mais sous laquelle on découvre une nouvelle religion ».(3) 

Les textes du concile sont ambigus et équivoques… c’est bien là qu’est tout le drame de Vatican II.

L’ambigüité des textes conciliaires et leur caractère équivoque firent que la grande majorité des pères conciliaires les votèrent sans se rendre compte, pour un grand nombre, qu’ils contenaient en germe l’apostasie à laquelle nous assistons aujourd’hui. Au moment de l’ouverture du concile un courant malsain soufflait à l’intérieur l’Eglise soutenu par des évêques désireux de marier l’Eglise avec les idées libérales.

Ces ambigüités furent volontaires pour ne pas effarouchés les évêques qui n’avaient guère le temps d’étudier les textes mis aux votes !

L’aile progressiste réussira dès le début de la 1ère session du Concile à imposer ses schémas au détriment de ceux qui avaient été travaillés avec soin par des commissions préparatoires auxquelles participa Mgr Lefebvre.

Voici ce qu’écrivait à l’époque, le Père Congar o.p., alors expert au concile dans ses mémoires. Il régnait chez ce clergé progressiste, dont il fut un héraut, un désir frénétique de renverser toutes les valeurs traditionnelles par un mouvement issue de la base, selon des principes révolutionnaires éprouvés :

« Nous sommes un certain nombre à avoir vu tout de suite dans le concile une possibilité pour la cause, non seulement, de l'unionisme, mais de l'ecclésiologie. Nous y avons perçu une occasion, qu’il fallait exploiter au maximum, d'accélérer la récupération des valeurs Episcopat et Ecclesia, en ecclésiologie, et de faire un progrès substantiel au point de vue œcuménique. Personnellement, je me suis appliqué à activer l'opinion pour qu'elle attende et demande beaucoup. Je n'ai cessé de dire partout : il ne passera peut-être que 5 % de ce que nous aurons demandé. Raison de plus pour majorer nos demandes. Il faut que la pression de l'opinion publique des chrétiens force le concile à exister vraiment et à faire quelque chose ».(4)

Alors que ses œuvres furent sanctionner sous Pie XII, le RP Congar fut appelé comme expert au concile et… créer cardinal par Jean Paul II ! Cet esprit condamné hier pour modernisme, fut glorifié pendant et après le concile jusqu’à nos jours. Tout l’édifice de l’Eglise en a été ébranlé jusque dans ses fondements.

« D’une manière à peu près générale, lorsque le concile a innové, il a ébranlé la certitude de vérités enseignées par le Magistère authentique de l’Eglise comme appartenant définitivement au trésor de la Tradition ».

Ce constat que Mgr Lefebvre faisait il y a plus de 45 ans garde toute son actualité.

Certes il est indéniable que l’atmosphère d’impiété, de matérialisme qui règne dans le monde a contribué à la perte de la foi dans les âmes. Certes une aile ultra progressiste a exagéré parfois certaines décisions du concile, mais il faut redire avec Mgr Lefebvre hier et Mgr Fellay aujourd’hui que ce sont les textes mêmes du concile qui sont empoisonnés par un esprit révolutionnaire.

Durant toute l’histoire de l’Eglise les papes ont convoqué des conciles dans le but de corriger des erreurs, proclamer la vérité de manière claire et intelligible. Ces assemblées étaient centrées sur Jésus-Christ et avaient pour but de recentrer les hommes égarés sur Celui qui est « La Voie, La Vérité et La Vie ».(5)

Au Concile Vatican II, c’est un tout autre esprit qui a soufflé. L’Eglise n’enseigne pas, elle propose. Elle n’est plus centrée sur Jésus-Christ mais sur l’homme. « L’Eglise s’est pour ainsi dire proclamée la servante de l’humanité (…) Non elle n’a pas dévié, mais elle s’est tourné vers l’homme (…) la religion catholique proclame qu’elle est tout entière au service de l’homme.»(6)

C’est cet esprit qui a empesté le concile et empoisonné tous ses textes. Vatican II a voulu digérer la révolution française et ses principes.

De même que les principes de la Révolution française ont conduit les sociétés à leur désagrégation, aux guerres les plus impitoyables, aux dictatures les plus sanglantes, de même la révolution conciliaire a conduit l’Eglise à sa ruine. Les séminaires et les paroisses se sont vidés, le clergé a été gangréné comme jamais par l’erreur et l’immoralité.

Une véritable persécution s’est abattue contre ceux qui voulaient restés fidèles à la Tradition. Combien de prêtres ont été chassés de leur paroisse par fidélité à la Tradition, combien sont morts de chagrin en face de ce désastre.

Ses plus ardents défenseurs ont été excommuniés. L’Eglise est devenue la risée du monde avec lequel elle a voulu pactiser.

Il n’est pas inutile de rappeler aussi que durant les années 60, la religion musulmane était à l’agonie ainsi que la religion protestante. Aujourd’hui la secte de Mahomet connait une expansion insolente de même que les sectes évangéliques. Le concile porte une responsabilité réelle dans la situation actuelle. N’a-t-il pas dit que « l’Eglise catholique ne rejettent rien de ce qui est vrai et saint dans ces religions ? »(7)

Les pères conciliaires sont allés jusqu’à « estimer la vie morale »(8) des musulmans… eux qui encouragent entre autre la polygamie et persécutent les chrétiens de manière atroce. Le concile n’a-t-il pas affirmé que « l’Esprit du Christ ne refuse pas de se servir des religions chrétiennes séparées comme de moyen de salut »(9) ? Des textes comme ceux-là ont tué l’élan missionnaire. Ils portent en eux-mêmes un poison mortel d’autodestruction. La liberté religieuse, la collégialité, l’œcuménisme, sont l’écho de de la trilogie révolutionnaire : liberté égalité fraternité ; ils minent l’Eglise de l’intérieur et sont en rupture avec l’enseignement des papes du XIXe siècle et de la moitié du XXe qui n’ont cessé de condamner de telles erreurs.

Dans son discours de clôture, Paul VI a souligné que le concile avait un « caractère pastoral », c'est-à-dire la valeur d’un sermon, pas plus ! Il ne peut nous obliger. Ainsi, comme l’ont répété Mgr Lefebvre et Mgr Fellay à sa suite. « Ce qui est conforme à la Tradition nous l’acceptons, ce qui est douteux nous nous efforçons de l’interpréter à la lumière de la Tradition et ce qui est contraire à cette Tradition nous le rejetons ».

La confusion et les méfaits qu’a causés ce dernier concile sont innombrables et dramatiques. Vatican II a engendré des catholiques anémiés et empoisonnés, sans défense face au mal et à l’erreur. Il a tué le sacerdoce spécialement par la nouvelle messe qu’il a engendré. Il a révolutionné de fond en comble tous les fondements de notre religion : le catéchisme, les sacrements, le droit canonique. Il est la cause de la disparition des états catholiques. La dernière victime est le Lichtenstein, petit pays qui vient tout juste d’abandonner la religion catholique comme religion d’état le mois dernier. Le pouvoir du pape a été fragilisé par la collégialité tandis qu’au nom de la liberté de conscience exaltée par les Pères conciliaires, les sectes ont envahi la société. Au concile le Christ a été détrôné et l’homme moderne couronné à sa place. Tout cela nous a conduits vers un immense chaos !

Un tel constat, cependant, ne peut et ne doit pas nous plonger dans le découragement, bien au contraire ! car nous savons que jamais le Christ n’abandonnera son Eglise. Déjà, des voix autres que celles de la Fraternité Saint Pie X s’élèvent et se joignent à nous pour dénoncer ce concile qui a bradé la Tradition et mis en péril le salut des âmes. Le Cardinal Pie disait que « la scène du Golgotha ne fut pour le sens humain qu’un inexplicable chaos, un pêle-mêle ténébreux. Et pourtant, c’est du milieu de cette confusion et de cette défaite qu’est sorti le salut du monde ».(10) Par notre fidélité inébranlable à la Tradition catholique sans compromission, par nos prières et nos sacrifices nous obtiendrons du Christ-Roi cette résurrection de l’Eglise en laquelle nous croyons et que nous appelons de tous nos vœux.

Ce cinquantième anniversaire n’est que le chant du cygne de l’Eglise conciliaire. En effet, les grecs disaient que lorsque le cygne sent sa mort approcher, il émet un chant mélodieux tout à fait inhabituel. Le concile et ses œuvres sont à l’agonie. Avec cet anniversaire, les lampions s’éteignent… Les derniers témoins et acteurs directs de Vatican II sont en train de disparaitre les uns après les autres. L’attachement viscéral au concile s’estompera peu à peu et la raison reviendra… L’examen de conscience alors sera davantage possible. Mgr Fellay le disait dans le sermon qu’il prononça a Saint Nicolas du Chardonnet le 11 novembre dernier : « nous n’abandonnons pas l’idée un jour de reconquérir l’Eglise à sa Tradition ».

Un tel retour ne se fera que par le pape. Sera-ce celui-là ? Sera-ce son successeur ? Dieu seul le sait. Cette restauration s’accomplira peut-être dans la douleur mais se fera, soyons en certains ! Comme les Rois Mages suivirent avec foi l’étoile qui les mena à la crèche, gardons les yeux fixés sur le Christ et sa sainte Mère. Avec l’aide de la grâce de Dieu, restons fidèles à la foi de nos Pères. Le port approche ! A tous, joyeuse fête de Noël et bonne et sainte année 2013 !

Que Dieu vous bénisse !
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(1) Benoit XVI, sermon prononcé lors de la messe d’ouverture de l’année de la foi le 11 octobre 2012. A saint Pierre de Rome.
(2) Benoit XVI, Audience générale du 10 octobre 2012.
(3) Mgr Lefebvre, réponse au cardinal Ottaviani, 20-XII-1966 in J’accuse le Concile, p. 107.
(4) R.P. Congar : Mon journal du Concile, tome I, p. 4.
(5) Evangile selon Saint Jean , XIV,16.
(6) Paul VI, discours de clôture du Concile Vatican II, le 7 décembre 1965.
(7) Concile Vatican II, déclaration Nostra Ætate §2.
(8) Ibidem § 3.
(9) Décret Unitatis redintegratio § 3.
(10) Cardinal Pie, Panégérique de saint Louis, Œuvres de Mgr l’Evêque de Poitiers, tome I, p. 33.

24 décembre 2012

[lanouvellerepublique.fr] Vous avez dit " intégristes"?

SOURCE - lanouvellerepublique.fr - 24 décembre 2012
Des jeunes à la sortie de l'office, église Saint-Grégoire-des-Minimes. « Nous sommes traditionalistes, pas intégristes. » Grégoire, Mathias et Thomas, la trentaine, en sont « archi-convaincus » : eux sont dans le droit chemin, pécheurs, certes, mais dans la vérité.

Leurs parents ont découvert un jour la Fraternité Saint Pie X de Monseigneur Lefebvre, dont l'excommunication a été levée par Benoît XVI : « Après Vatican II, ils cherchaient autre chose, une voie. On a continué dans une pratique qui nous semble cohérente. » Leur quotidien ? Ils répondent : prière, imitation de Jésus Christ, « caritas », l'amour des autres… L'Église moderne et ses réformes les gênent : « Pourquoi tout changer ? ». Mais ils l'assurent, ils n'ont pas d'implication politique, « quelques-uns, mais pas nous ». Ils se disent conservateurs par principe. Et s'affirment contre le divorce, le mariage homosexuel contre l'adoption pour tous : « Le monde change. Nous, on s'inspire du passé pour avancer. »

22 décembre 2012

[Mgr Williamson - Commentaire Eleison] Le Christ est né

SOURCE - Mgr Williamson - Commentaire Eleison - 22 décembre 2012

L’attrait de l’Enfant Divin dans les bras de Sa Mère Virginale fait que Noël est encore la plus appréciée des Fêtes chrétiennes, mais à mesure que le monde se détourne de Dieu, le cœur et l’âme de la Scène de la Nativité s’évanouissent, et les sentiments propres à Noël s’en trouvent de plus en plus artificiels. La Chrétienté véritable est épuisée. Il est temps de revenir avec la liturgie de l’Église aux époques antérieures au Christ lorsque les hommes de Dieu se réjouissaient intensément en attendant Sa venue. Pour eux, cela seul donnait un sens au malheur de l’humanité toujours plus dévastée par les conséquences du péché originel. C’était leur grand espoir,et rien ne l’ébranlait. Le Christ viendrait , et avec Lui les portes du Ciel s’ouvriraient à nouveau aux âmes de bonne volonté. Voici les antiennes du quatrième Dimanche de l’Avent, composées à partir de textes de l’Ancien Testament.
 
« Sonnez la trompette dans Sion car le jour du Seigneur est proche : voyez, Il viendra pour nous sauver, alléluia, alléluia ». Si les hommes ne veulent pas être sauvés, alors difficilement ils comprendront pourquoi ils sont nés, en sorte que nécessairement ils mourront dans un désespoir plus ou moins profond. Mais si nous voulons être heureux pour toute l’éternité, et si nous savons que cela n’est possible que par Jésus-Christ, alors combien devons-nous nous réjouir de ce qu’Il soit venu!
 
« Voyez, le Désiré de toutes les nations viendra, et la maison du Seigneur sera remplie de gloire, alléluia ». Puisque le péché originel est universel, les Rois Mages vinrent de terres lointaines et étranges pour adorer leur Sauveur à Bethléem, et de par leur désir ils auraient pu venir de toutes les nations du monde. Depuis lors, c’est en effet de toutes les nations que les Chrétiens sont venus pour trouver leur Sauveur dans son Église catholique, et jamais depuis ils n’ont cessé de la remplir de la gloire de ses belles cérémonies, édifices, ornements, art et musique.
 
« Les chemins tortueux seront redressés et les chemins accidentés seront aplanis : venez, Seigneur, et ne tardez pas ». Quatre mille ans après la Chute d’Adam et Eve, le monde était devenu complètement tortueux. Il y a deux mille ans la transformation de l’humanité la plus extraordinaire a commencé avec la naissance de Notre Seigneur. Pendant des siècles nous avons supposé que les formes aplanies de notre civilisation resteraient aplanies, mais en tournant le dos au Christ, nous avons rendu ces formes plus accidentées et brutales que jamais – ouvrez n’importe quel journal d’aujourd’hui. Venez, ô Seigneur, revenez et ne tardez pas, sinon nous allons nous entre-dévorer comme des bêtes sauvages.
 
« Le Seigneur viendra, allez à sa rencontre disant : Grand est son début et son Règne n’aura pas de fin : Dieu, Puissant, Seigneur de tout, Prince de la Paix, alléluia, alléluia ». Avec de semblables paroles les Rois Mages acclamèrent-ils peut-être l’Enfant Jésus lorsque, après de longs voyages, enfin ils le trouvèrent. Les convertis d’aujourd’hui, après de longues tribulations dans les déserts de l’athéisme, trouvent encore peut-être des paroles similaires pour nous rappeler comment il faut acclamer l’Enfant dans la crèche. Sans Lui, le monde ne peut avoir de paix, et il se trouve au bord d’une nouvelle guerre terrible. Divin Enfant, venez, ne tardez pas, sinon nous périrons tous. 
 
« Votre Parole Toute-puissante, ô Seigneur, jaillira de votre trône royal, alléluia ». Noël, c’est la Seconde Personne de la Sainte Trinité qui a fait toute la descente du Ciel, s’est revêtu d’une pauvre nature humaine et est né d’une Mère humaine, pour nous racheter de l’esclavage du Diable et ré-ouvrir les portes du Ciel aux âmes de bonne volonté, disposées à croire. Divin Enfant, je crois. Venez en aide à mon incroyance, et par des grâces spéciales de la Fête de Votre Naissance, attirez vers la Foi des millions et millions d’âmes incroyantes.
 
Kyrie eleison.

[Abbé Ortiz] "...une mise à jour des nouvelles du groupe de prêtres de la Résistance..."

Abbé Ortiz - "Nouvelles de la 'Résistance'" - 22 décembre 2012

« Resistite fortes in Fide – Résistez forts dans la Foi » (1 Pierre 5:9)

Chers amis,

Nous souhaitons vous donner ici une mise à jour des nouvelles du groupe de prêtres de la Résistance, afin de vous encourager tous à poursuivre le travail pour la préservation de l’héritage authentique de Mgr Lefebvre.
RETRAITE SACERDOTALE
La première bonne nouvelle est la Retraite prêchée du 17 au 21 décembre 2012 aux prêtres de la Résistance par Son Exc. Mgr. Richard Williamson, qui a accepté aimablement de venir d'Angleterre.

Nous étions 10 prêtres à assister à cette retraite, venant de différents pays, mais surtout des Etats-Unis Nous aurions pu avoir le double de prêtres présents si leurs occupations pastorales ne les avaient pas empêchés de venir.


Son Excellence nous a donné pendant cinq jours d’excellentes conférences spirituelles et doctrinales qui furent très appréciées. Nous étions heureux de reconnaître en lui l'esprit authentique de Mgr. Lefebvre, tellement diminué aujourd'hui par certains dirigeants de la néo-FSSPX. Nous avons également été heureux de trouver en lui la clarté de son enseignement pédagogique, quand il nous expliquait les problèmes actuels dans le monde, dans l'Église et dans le néo-FSSPX. 

Le lieu de la retraite était une belle ferme des parents de l’abbé Joseph Pfeiffer, près de Boston, dans l'État du Kentucky, aux Etats-Unis.

Cet endroit a été pendant longtemps un bastion de la résistance traditionnelle à l'église conciliaire. Dans les années 1970 M. et Mme Pfeiffer abritèrent ici deux vieux prêtres, ardents défenseurs de la Tradition, les Pères Hannifin et Snyder. Le premier est mort et y a été enterré. A cette époque, une belle chapelle, dédiée à Notre-Dame du Mont-Carmel, fut construite là-bas, laquelle a été au cours des 40 dernières années, un centre de Messe pour de nombreux fidèles catholiques de cette région.

Curieusement, depuis le milieu des années 1800, cette partie nord du Kentucky, appelé la «Terre Sainte», a été un rempart du catholicisme au milieu d'une région majoritairement protestante. Le paysage vallonné et le calme de secteur favorisent beaucoup l'atmosphère nécessaire à la méditation et à la prière.

Une maison de retraite y a été construite en 1982 dans le but d’abriter des religieuses carmélites traditionnelles expulsées de leur couvent et les logements ont été adaptés pour cette communauté. Plus tard, il a servi au début du Monastère de Notre-Dame de Guadalupe de 1989 à 1991, maintenant à Silver City, au Nouveau-Mexique. Puis, pendant près de vingt ans, le bâtiment a été rarement utilisé.

Grace aux dons généreux des fidèles de la Résistance, il a été récemment restauré pour servir de maison de retraite avec 9 chambres, une salle de conférence et un réfectoire spacieux.

Nous sommes très reconnaissants à M. et Mme Pfeiffer, à leur famille et à certains fidèles traditionnels, qui soutiennent la Résistance, de fournir toutes les choses matérielles nécessaires pour la retraite.
LA RÉSISTANCE S’ORGANISE
Notre retraite a été aussi une excellente occasion de discuter sur le genre d'organisation dont la Résistance a besoin dans un avenir  proche. Mgr Williamson a accepté d'être «l'autorité morale» de la Résistance, acceptant ainsi de nous donner l’orientation doctrinale et l'administration des sacrements de Confirmation et de l’Ordre. Une autorité morale signifie qu'il oriente davantage par l'exemple et le conseil, plutôt que par le commandement.

Sous son autorité morale, la résistance continuera à travailler avec ses différents types d'organisations existantes: le groupe de l’abbé Pfeiffer, les deux communautés religieuses au Brésil (les Bénédictins de Santa Cruz et la Familia Beatae Mariae Virginis), et les différentes églises et chapelles indépendantes (comme Saint-Athanase, à Vienna, Virginie). En d'autres termes, nous avons établi une sorte de «fédération» plutôt que d'une organisation centralisée.

Peut-être dans l'avenir, un autre type d'organisation plus structurée sera nécessaire, mais il a été convenu que ce type de structure est la mieux adaptée aux circonstances actuelles.


Ces bonnes nouvelles, nous l'espérons, servira aussi à encourager tous les fidèles à résister partout dans le monde à l'église conciliaire et  à «l’opération suicide » des dirigeants de la néo-FSSPX.


Nous sommes tous heureux de voir Mgr Williamson «de retour au travail» lorsque la résistance a le plus besoin d'une direction venant d'un vrai successeur des Apôtres.

FUTUR SÉMINAIRE
Il y a une autre bonne nouvelle: Fr. Pfeiffer a déjà reçu des demandes de plusieurs jeunes gens qui songent à la prêtrise. Par conséquent, il prend des dispositions pour commencer, si Dieu le veut, un séminaire sur place en Septembre 2013.
 
Le bâtiment que nous avions mentionné précédemment semble être très approprié pour ce projet. Les prêtres du groupe de l’abbé Pfeiffer prendra en charge ce séminaire dont on a tant besoin.

 
La raison de cette ouverture, c'est que les séminaires de la néo-FSSPX souffrent aussi de la crise interne et ne donnent plus la vraie doctrine et la formation sacerdotale qu’ils avaient l'habitude de donner dans le passé.


Vous pouvez trouver sur le site ourladyofmountcarmelusa.com [en construction] toutes les informations nécessaires pour ces jeunes gens qui veulent faire leur demande d’entrer et pour les fidèles qui veulent aider financièrement ce projet très important de former de bons prêtres traditionnels.

PROCHAINS ÉVÉNEMENTS
Le groupe de l’abbé Pfeiffer a 5 prêtres actuellement en résidence au Kentucky, à Notre-Dame du Mont-Carmel, lesquels visitent actuellement environ 15 centres aux Etats-Unis et au Canada, et environ 10 endroits en Asie (Corée du Sud, Japon, Malaisie, Singapour et les Philippines).

L’abbé Vargas, du Mexique, visitera quelques endroits au Mexique et en Amérique du Sud.

 
Mgr Williamson a gracieusement accepté de revenir au Kentucky, après Noël, du 28 décembre au
1er janvier, pour un « Atelier sur la famille» auquel tous sont invités. Le thème sera: « Fortifier » en cette période de crise mondiale. Il y aura des conférences pour les adultes et des activités pour les enfants.

Egalement en 2013 il y aura une série de retraites pour hommes et femmes dans le Kentucky. Veuillez s’il vous plaît visitez le site Web: inthissignyoushallconquer.com où sont affichés les horaires des retraites et autres activités de la Résistance au fur et à mesure.


Des fidèles d'Australie ont contacté la Résistance et nous envisageons de faire une visite au début de 2013.


Nous avons quelques contacts individuels en Europe et jusqu'à présent, sur ce continent, c’est au Royaume-Uni, où Mgr. Williamson a sa résidence, que la Résistance est le mieux organisée.


Il est intéressant de noter que la Résistance est en contact avec de nombreux prêtres de la Fraternité qui se rendent compte de plus en plus que la direction de la congrégation s’écarte de ses principes originels. La persécution, par les supérieurs de la FSSPX, contre de bons prêtres qui ont résisté publiquement les déviations de leur congrégation, continue. Nous espérons qu'ils «sauteront du navire » avant qu’il ne coule...!


L’absence de réaction d’autres prêtres est assez décevante, et nous craignons que, comme cela s'est produit dans la mise en œuvre des réformes conciliaires dans les années 1960 et 1970, leur passivité ne conduise à une acceptation totale d'un compromis avec la Rome moderniste.
PLUSIEURS PRETRES DE LA RESISTANCE PARLENT
Ces dernières semaines, plusieurs prêtres de la Résistance ont publié une série de documents, lettres publiques et les avertissements dénonçant la gravité de la situation au sein de la néo-FSSPX.

La plus récente a été la publication de la lettre de l’abbé Ringrose à l'abbé Rostand, supérieur du district américain de la FSSPX, exposant les raisons qui l'ont motivé à arrêter la coopération avec le district. L’abbé Ringrose est le pasteur de Saint Athanase à Vienna, en Virginie, Etats-Unis, une congrégation d'environ 500 fidèles. M. l’abbé a soutenu la Résistance dès le début et est l'un des prêtres qui ont signé la « Déclaration de Vienna » en août dernier. Vous pouvez trouver sa lettre sur CathInfo.


M. l’abbé Cardozo,  d’Amérique du Sud, a publié une lettre ouverte aux « prêtres silencieux », les appelant à prendre publiquement position contre les nouvelles orientations de la FSSPX. Vous pouvez le trouver sa lettre sur plusieurs sites.


M. l’abbé Ortiz a publié un essai sur « La nouvelle herméneutique de Mgr. Fellay » en plusieurs langues, destinée surtout à montrer aux prêtres traditionnels les fondations erronées de la nouvelle orientation de la FSSPX.


Un réseau mondial de sites Internet s’est ouvert durant ces derniers mois au soutien la Résistance. Nous pouvons voir à quel point ce puissant moyen de communication peut servir aux prêtres et aux fidèles pour obtenir les informations nécessaires pour faire contrepoids à la « propagande » de la néo-FSSPX.


Vous pouvez également trouver de nombreux sermons des prêtres de résistance sur ces sites, que ce soit en format audio ou en texte. Écoutez-les si vous êtes isolé et ne pouvez pas aller dans un centre de Messe de la Résistance.


Il vaut la peine de mentionner les sites Web suivants qui soutiennent la Résistance:

L'ESPRIT DE LA RÉSISTANCE
On s'interroge beaucoup récemment au sujet de la position exacte des prêtres de la Résistance.

Précisons que notre ennemi principal, c'est d'abord l'église conciliaire. Nos attaques vont surtout contre «les autorités officielles» qui détruisent l'Eglise catholique. Leur travail destructeur fait, jour après jour, de terribles ravages et, par conséquent, beaucoup d'âmes sont irrémédiablement perdues.


Mais il ne suffit pas de prétendre que l'on est opposé à la Rome moderniste, comme les dirigeants de la néo-FSSPX l’affirment, et en même temps favoriser un accord avec le même Rome! Par conséquent, tous ceux qui sont à la recherche d'un accord avec les ennemis de l'Eglise, doivent être dénoncés et attaqués également. Et c'est la raison pour laquelle nous résistons aux supérieurs de la néo-FSSPX. Nous devons les dénoncer parce qu'ils cherchent un compromis avec l'église conciliaire et sont en train de trahir la mission que Mgr. Lefebvre a confiée à la Fraternité Saint Pie X.

Nous ne sommes pas contre la FSSPX en tant qu'institution, mais nous résistons à ceux qui sont en train de mettre en place une néo-FSSPX avec une doctrine nouvelle, étrangère à celle confiée par Mgr Lefebvre.
 
Nous souhaitons à tous un saint Noël et une Nouvelle Année 2013 abondante de grâces.

 
Que Dieu vous bénisse.