Monsieur l'abbé, merci pour votre réponse.
A mon tour de vous répondre.
D'abord pour l'orgueil dont vous m'accusez, je vous remercie de me le signaler, je pourrai m'en accuser utilement lors de ma prochaine confession auprès d'un prêtre non una cum.
Cependant il ne me semble pas que de la part d'un lefebvriste le reproche soit très crédible. Car ce n'est pas un sédévacantiste mais Mgr Lefebvre qui a dit que "le Bon Dieu va donner l'arche d'Alliance du Nouveau Testament à la FSSPX". C'est lui qui, le jour des sacres, a dit qu'il était l'évêque qui sauverait l'Eglise au XXe siècle tel qu'annoncé par la Sainte Vierge dans une apparition à Quito (alors, vos considérations sur la non-pertinence des révélations privées, vous pouvez d'abord l'appliquer à votre maître à penser!) C'est Mgr Lefebvre qui, dans une conférence en 1988, a expliqué que c'était désormais la FSSPX qui avait les quatre notes de l'Eglise (unité, sainteté, catholicité, apostolicité) et non plus l'église officielle. Enfin, c'est l'abbé Aulagnier qui, dans La Tradition sans peur, dit de la FSSPX qu'elle est "le roc sur lequel s'édifie l'avenir de l'Eglise"
Autant de déclarations absolument délirantes que n'a jamais prononcées à ma connaissance aucun sédévacantiste.
La FSSPX se prend pour l'Eglise, "l'instance critique de l'église conciliaire" comme dit modestement l'abbé de Tanoüarn, les sédévacantistes disent que l'Eglise est éclipsée, c'est tout différent. Bref, en terme d'orgueil, d'autosatisfaction et de mégalomanie, il me semble que l'on est battu d'avance avant même le début de la course!
Maintenant, en ce qui concerne vos réflexions sur Vatican I, cela m'amène à vous demander si vous considérez que ce concile oecumnique promulgué par Pie IX est infaillible. Car je vous renvoie au Denzinger : l'obéissance au pape en matière de foi, de moeurs, de discipline et de gouvernement est affirmée dans la constitution dogmatique Pastor aeternus d'une manière tranchante qui ne souffre aucune discussion pour tout esprit intellectuellement honnête.
De même tous les théologiens jusqu'à Vatican II (et non pas seulement certains) affirment que c'est une certitude théologique que le pape est infaillible, en vertu de l'objet secondaire de l'infaillibilité, quand il canonise un saint, promulgue une loi disciplinaire ou liturgique pour l'Eglise universelle ou lorsqu'il érige un nouvel ordre religieux. C'est la croyance et l'affirmation constante de l'Eglise et du magistère. Prétendre le contraire est tromper.
Que vous trouviez normal et sans problème de refuser la messe du pape, la messe de tous les évêques diocésains en communion avec lui me sidère littéralement. Pensez-vous que saint Pie V aurait accepté qu'on refuse sa messe en prétendant qu'on préférait la messe telle qu'ell se disait avant qu'elle soit codifiée par le saint pape? Croyez-vous que saint Pie X qui affirme, avec sa voix ferme et claire, que "là où il y a un dissentiment avec le pape, il n'y a pas de sainteté", aurait accepté que des catholiques de rite latin lui disent : ceci nous plaît pas dans votre messe; on veut bien être en communion avec vous mais on veut faire comme on en a envie?
De qui se moque-t-on?
La mentalité des "tradis" de tous polis est une mentalité objectivement schismatique, moderne et révolutionaire. On veut bien reconnaître Jean-Paul II comme pape et lui obéir mais à nos conditions : on veut notre messe à nous, surtout pas la sienne qui est pourtant celle de toute l'Eglise enseignante en Occident; on veut un statut juridique particulier qui nous protège du reste du troupeau; on veut poser des conditions au successeur de Pierre, l'obliger à plier, à faire des concessions, à le faire venir sur nos propres positions qui sont seules justes et vraies.
Là encore, de qui se moque-t-on?
Peut-on manquer à ce point de sens de l'Eglise, de cohérence doctrinale et de dignité intellectuelle?
Voilà où nous mène trente ans d'hétérodoxie lefebvriste
Chapeau bas, Monseigneur and Co!
Chapeau bas, monsieur l'abbé!
Petrus.
A mon tour de vous répondre.
D'abord pour l'orgueil dont vous m'accusez, je vous remercie de me le signaler, je pourrai m'en accuser utilement lors de ma prochaine confession auprès d'un prêtre non una cum.
Cependant il ne me semble pas que de la part d'un lefebvriste le reproche soit très crédible. Car ce n'est pas un sédévacantiste mais Mgr Lefebvre qui a dit que "le Bon Dieu va donner l'arche d'Alliance du Nouveau Testament à la FSSPX". C'est lui qui, le jour des sacres, a dit qu'il était l'évêque qui sauverait l'Eglise au XXe siècle tel qu'annoncé par la Sainte Vierge dans une apparition à Quito (alors, vos considérations sur la non-pertinence des révélations privées, vous pouvez d'abord l'appliquer à votre maître à penser!) C'est Mgr Lefebvre qui, dans une conférence en 1988, a expliqué que c'était désormais la FSSPX qui avait les quatre notes de l'Eglise (unité, sainteté, catholicité, apostolicité) et non plus l'église officielle. Enfin, c'est l'abbé Aulagnier qui, dans La Tradition sans peur, dit de la FSSPX qu'elle est "le roc sur lequel s'édifie l'avenir de l'Eglise"
Autant de déclarations absolument délirantes que n'a jamais prononcées à ma connaissance aucun sédévacantiste.
La FSSPX se prend pour l'Eglise, "l'instance critique de l'église conciliaire" comme dit modestement l'abbé de Tanoüarn, les sédévacantistes disent que l'Eglise est éclipsée, c'est tout différent. Bref, en terme d'orgueil, d'autosatisfaction et de mégalomanie, il me semble que l'on est battu d'avance avant même le début de la course!
Maintenant, en ce qui concerne vos réflexions sur Vatican I, cela m'amène à vous demander si vous considérez que ce concile oecumnique promulgué par Pie IX est infaillible. Car je vous renvoie au Denzinger : l'obéissance au pape en matière de foi, de moeurs, de discipline et de gouvernement est affirmée dans la constitution dogmatique Pastor aeternus d'une manière tranchante qui ne souffre aucune discussion pour tout esprit intellectuellement honnête.
De même tous les théologiens jusqu'à Vatican II (et non pas seulement certains) affirment que c'est une certitude théologique que le pape est infaillible, en vertu de l'objet secondaire de l'infaillibilité, quand il canonise un saint, promulgue une loi disciplinaire ou liturgique pour l'Eglise universelle ou lorsqu'il érige un nouvel ordre religieux. C'est la croyance et l'affirmation constante de l'Eglise et du magistère. Prétendre le contraire est tromper.
Que vous trouviez normal et sans problème de refuser la messe du pape, la messe de tous les évêques diocésains en communion avec lui me sidère littéralement. Pensez-vous que saint Pie V aurait accepté qu'on refuse sa messe en prétendant qu'on préférait la messe telle qu'ell se disait avant qu'elle soit codifiée par le saint pape? Croyez-vous que saint Pie X qui affirme, avec sa voix ferme et claire, que "là où il y a un dissentiment avec le pape, il n'y a pas de sainteté", aurait accepté que des catholiques de rite latin lui disent : ceci nous plaît pas dans votre messe; on veut bien être en communion avec vous mais on veut faire comme on en a envie?
De qui se moque-t-on?
La mentalité des "tradis" de tous polis est une mentalité objectivement schismatique, moderne et révolutionaire. On veut bien reconnaître Jean-Paul II comme pape et lui obéir mais à nos conditions : on veut notre messe à nous, surtout pas la sienne qui est pourtant celle de toute l'Eglise enseignante en Occident; on veut un statut juridique particulier qui nous protège du reste du troupeau; on veut poser des conditions au successeur de Pierre, l'obliger à plier, à faire des concessions, à le faire venir sur nos propres positions qui sont seules justes et vraies.
Là encore, de qui se moque-t-on?
Peut-on manquer à ce point de sens de l'Eglise, de cohérence doctrinale et de dignité intellectuelle?
Voilà où nous mène trente ans d'hétérodoxie lefebvriste
Chapeau bas, Monseigneur and Co!
Chapeau bas, monsieur l'abbé!
Petrus.