AFP - 29 août 2005
CITE DU VATICAN, Le pape Benoît XVI a accepté de reprendre officiellement le dialogue avec les catholiques intégristes de la Fraternité Saint-Pie X, excommuniée en 1988 par Jean Paul II, à l'issue d'une audience privée accordée lundi à leur supérieur, Mgr Bernard Fellay.
La rencontre à Castelgandolfo, la résidence d'été du pape, entre le souverain pontife et le successeur de l'archevêque schismatique Mgr Marcel Lefebvre a été entourée de la plus grande discrétion.
Un communiqué du porte-parole du Vatican a cependant officialisé l'événement, soulignant que la rencontre s'est déroulée "dans un climat d'amour pour l'Eglise et de désir d'arriver à la pleine communion", c'est-à-dire le retour des Lefebvristes dans le sein de l'Eglise.
Le communiqué note sobrement que les protagonistes sont "conscients des difficultés" pour parvenir à cet objectif et qu'il a été décidé de "procéder par étapes et dans un délai raisonnable".
Il s'agit de la première rencontre officielle depuis 1988 entre un pape et le chef de la branche la plus intransigeante des catholiques conservateurs, qui refusent obstinément depuis plus de 40 ans les réformes introduites dans la vie de l'Eglise par le concile Vatican II.
Une brève entrevue d'à peine quelques minutes avait eu lieu en décembre 2000 entre Mgr Fellay et Jean Paul II à l'issue d'une messe du pape dans sa chapelle privée au Vatican.
Les dirigeants de la Fraternité, qui ont salué avec espoir la montée sur le trône des papes du cardinal conservateur Joseph Ratzinger, n'ont pas pour autant abandonné leurs griefs envers l'Eglise concernant l'abandon de la messe en latin selon le rite dit "de Saint-Pie V", mais aussi le dialogue oecuménique et le développement des relations avec les autres religions.
Bien que favorable au latin et à un recentrage de l'Eglise, Benoît XVI a souligné à plusieurs reprises sa volonté de rester fidèle aux orientations de Vatican II.
Un pilier du camp conservateur au Vatican, le cardinal colombien Dario Castrillon Hoyos, préfet de la Congrégation pour le clergé, a participé à la rencontre de lundi.
Le haut prélat a joué pendant des années les intermédiaires entre le Vatican et les dirigeants de la Fraternité, excommuniés après que Mgr Lefebvre eut franchi la ligne rouge en ordonnant lui-même quatre évêques, dont Mgr Felley, 48 ans. Mgr Lefebvre est mort en 1991.
Jean Paul II, qui ne s'est jamais résigné au schisme, avait chargé dès 1988 le cardinal Castrillon Hoyos de rechercher les voies d'une réconciliation en le nommant à la tête d'une commission baptisée Ecclesia Dei (Eglise de Dieu).
Ecclesia Dei est parvenu à regrouper dans la "fraternité Saint-Pierre" les traditionalistes qui ne se résignaient pas à une rupture avec le Vatican, puis à faire revenir en 2002 dans le giron de l'Eglise la branche brésilienne de la Fraternité Saint-Pie X.
Surtout présente en France et en Suisse, où elle a son siège à Ecône, ainsi qu'en Amérique latine, celle-ci reste cependant un pôle d'attraction pour les nostalgiques de la messe en latin comme pour les réfractaires aux sociétés influencées par la philosophie des Lumières.
En France, où elle occupe illégalement depuis 1977 l'église Saint-Nicolas du Chardonnet, en plein centre de Paris, ses fidèles se comptent notamment parmi les courants royalistes et ceux proches du Front National.
La Fraternité compte 460 prêtres, 178 séminaristes, 70 frères, 133 religieuses et 68 oblats pour guider les quelque 150.000 fidèles revendiqués dans 50 pays du monde. Elle compte également 7 séminaires, 496 églises et chapelles, 2 instituts universitaires et 71 écoles.
CITE DU VATICAN, Le pape Benoît XVI a accepté de reprendre officiellement le dialogue avec les catholiques intégristes de la Fraternité Saint-Pie X, excommuniée en 1988 par Jean Paul II, à l'issue d'une audience privée accordée lundi à leur supérieur, Mgr Bernard Fellay.
La rencontre à Castelgandolfo, la résidence d'été du pape, entre le souverain pontife et le successeur de l'archevêque schismatique Mgr Marcel Lefebvre a été entourée de la plus grande discrétion.
Un communiqué du porte-parole du Vatican a cependant officialisé l'événement, soulignant que la rencontre s'est déroulée "dans un climat d'amour pour l'Eglise et de désir d'arriver à la pleine communion", c'est-à-dire le retour des Lefebvristes dans le sein de l'Eglise.
Le communiqué note sobrement que les protagonistes sont "conscients des difficultés" pour parvenir à cet objectif et qu'il a été décidé de "procéder par étapes et dans un délai raisonnable".
Il s'agit de la première rencontre officielle depuis 1988 entre un pape et le chef de la branche la plus intransigeante des catholiques conservateurs, qui refusent obstinément depuis plus de 40 ans les réformes introduites dans la vie de l'Eglise par le concile Vatican II.
Une brève entrevue d'à peine quelques minutes avait eu lieu en décembre 2000 entre Mgr Fellay et Jean Paul II à l'issue d'une messe du pape dans sa chapelle privée au Vatican.
Les dirigeants de la Fraternité, qui ont salué avec espoir la montée sur le trône des papes du cardinal conservateur Joseph Ratzinger, n'ont pas pour autant abandonné leurs griefs envers l'Eglise concernant l'abandon de la messe en latin selon le rite dit "de Saint-Pie V", mais aussi le dialogue oecuménique et le développement des relations avec les autres religions.
Bien que favorable au latin et à un recentrage de l'Eglise, Benoît XVI a souligné à plusieurs reprises sa volonté de rester fidèle aux orientations de Vatican II.
Un pilier du camp conservateur au Vatican, le cardinal colombien Dario Castrillon Hoyos, préfet de la Congrégation pour le clergé, a participé à la rencontre de lundi.
Le haut prélat a joué pendant des années les intermédiaires entre le Vatican et les dirigeants de la Fraternité, excommuniés après que Mgr Lefebvre eut franchi la ligne rouge en ordonnant lui-même quatre évêques, dont Mgr Felley, 48 ans. Mgr Lefebvre est mort en 1991.
Jean Paul II, qui ne s'est jamais résigné au schisme, avait chargé dès 1988 le cardinal Castrillon Hoyos de rechercher les voies d'une réconciliation en le nommant à la tête d'une commission baptisée Ecclesia Dei (Eglise de Dieu).
Ecclesia Dei est parvenu à regrouper dans la "fraternité Saint-Pierre" les traditionalistes qui ne se résignaient pas à une rupture avec le Vatican, puis à faire revenir en 2002 dans le giron de l'Eglise la branche brésilienne de la Fraternité Saint-Pie X.
Surtout présente en France et en Suisse, où elle a son siège à Ecône, ainsi qu'en Amérique latine, celle-ci reste cependant un pôle d'attraction pour les nostalgiques de la messe en latin comme pour les réfractaires aux sociétés influencées par la philosophie des Lumières.
En France, où elle occupe illégalement depuis 1977 l'église Saint-Nicolas du Chardonnet, en plein centre de Paris, ses fidèles se comptent notamment parmi les courants royalistes et ceux proches du Front National.
La Fraternité compte 460 prêtres, 178 séminaristes, 70 frères, 133 religieuses et 68 oblats pour guider les quelque 150.000 fidèles revendiqués dans 50 pays du monde. Elle compte également 7 séminaires, 496 églises et chapelles, 2 instituts universitaires et 71 écoles.