Sophie de Ravinel - Le Figaro - 15 août 2005
Pour la première fois dans l'histoire des Journées mondiales de la jeunesse, la liturgie tridentine antérieure au concile Vatican II est officiellement intégrée à l'événement. L'autorisation a été donnée par Jean-Paul II, mais l'élection de Benoît XVI, attaché à la liturgie en latin, ne pouvait qu'encourager «les tradis» à se joindre au mouvement. Ce soir, à 21 heures, dans la paroisse Saint Antonius de Düsseldorf, la messe de l'Assomption sera donc célébrée en latin à l'attention des jeunes de l'association Juventutem, venant de différentes communautés ou mouvements, mais tous unis par un même attachement au siège apostolique de Rome et à la tradition liturgique. Pour la plupart, les jeunes de Juventutem n'étaient pas en âge de raisonner lorsque, en 1988, Mgr Lefebvre a ordonné des évêques sans l'aval du Vatican, provoquant une rupture encore aujourd'hui non résolue et de profondes déchirures, parfois au sein des mêmes familles entre «traditionalistes» et «intégristes». Les jeunes «tradis» bénéficient cependant d'une permission spéciale, l'«indult», octroyée par Jean-Paul II aux prêtres fidèles au Vatican qui souhaitaient célébrer en latin selon le rite de saint Pie V. Pour Christophe Geffroy, le directeur de La Nef, un mensuel de réflexion sur la vie de l'Église catholique attaché à la messe traditionnelle, la participation de Juventutem aux JMJ «peut permettre aux relations de s'assouplir, de devenir plus naturelles dans les deux sens». Bien entendu, l'élection de Benoît XVI reste un élément moteur, car «il s'intéresse plus que Jean-Paul II à la question de la liturgie. On sent et on sait l'ancien cardinal Ratzinger personnellement concerné». Benoît XVI, un mois après son élection, a d'ailleurs envoyé un cardinal de la Curie participer à une célébration selon le rite tridentin chez les bénédictines traditionalistes du Barroux, dans le sud de la France.
Pour la première fois dans l'histoire des Journées mondiales de la jeunesse, la liturgie tridentine antérieure au concile Vatican II est officiellement intégrée à l'événement. L'autorisation a été donnée par Jean-Paul II, mais l'élection de Benoît XVI, attaché à la liturgie en latin, ne pouvait qu'encourager «les tradis» à se joindre au mouvement. Ce soir, à 21 heures, dans la paroisse Saint Antonius de Düsseldorf, la messe de l'Assomption sera donc célébrée en latin à l'attention des jeunes de l'association Juventutem, venant de différentes communautés ou mouvements, mais tous unis par un même attachement au siège apostolique de Rome et à la tradition liturgique. Pour la plupart, les jeunes de Juventutem n'étaient pas en âge de raisonner lorsque, en 1988, Mgr Lefebvre a ordonné des évêques sans l'aval du Vatican, provoquant une rupture encore aujourd'hui non résolue et de profondes déchirures, parfois au sein des mêmes familles entre «traditionalistes» et «intégristes». Les jeunes «tradis» bénéficient cependant d'une permission spéciale, l'«indult», octroyée par Jean-Paul II aux prêtres fidèles au Vatican qui souhaitaient célébrer en latin selon le rite de saint Pie V. Pour Christophe Geffroy, le directeur de La Nef, un mensuel de réflexion sur la vie de l'Église catholique attaché à la messe traditionnelle, la participation de Juventutem aux JMJ «peut permettre aux relations de s'assouplir, de devenir plus naturelles dans les deux sens». Bien entendu, l'élection de Benoît XVI reste un élément moteur, car «il s'intéresse plus que Jean-Paul II à la question de la liturgie. On sent et on sait l'ancien cardinal Ratzinger personnellement concerné». Benoît XVI, un mois après son élection, a d'ailleurs envoyé un cardinal de la Curie participer à une célébration selon le rite tridentin chez les bénédictines traditionalistes du Barroux, dans le sud de la France.