SOURCE - Michel Janva - Le Salon Beige - 21 février 2006
Ce soir, s'est déroulé à Paris le premier carrefour apostolique organisé par le Centre Saint-Paul. Mgr Rifan, évêque traditionaliste nommé par Rome, en était le principal orateur.
Après une courte introduction d'Yves Amiot, l'abbé Aulagnier a retracé l'historique des relations entre le monde catholique traditionaliste et Rome, rappelant que ces relations ont toujours eu pour but de trouver une solution juridique aux fidèles et aux prêtres attachés à la liturgie traditionnelle et de normaliser leur situation canonique. Il a affirmé que cette solution a été réalisée au Brésil, dans le diocèse de Campos, dont Mgr Rifan est l'évêque. Selon lui, Mgr Lefebvre n'a jamais exigé comme préalable la libéralisation de la messe traditionnelle. Il faut avoir le sens des étapes, du concret.
L'abbé de Tanoüarn a souligné ensuite que cette solution juridique n'omet en rien certaines questions, concernant notamment le Concile Vatican II. Ecartant l'idée de condamner le Concile (ce qui reviendrait à condamner l'Eglise), voire de l'oublier (car il est bien trop présent...), il a estimé que la proposition du Pape Benoît XVI lors de son discours à la Curie du 22 décembre, était la ligne à suivre : interpréter Vatican II selon une juste herméneutique, non celle de la discontinuité et de la rupture, mais celle de la continuité. Selon lui, Mgr Lefebvre ne demandait pas autre chose lorsqu'il affirmait qu'il fallait lire le Concile à la lumière de la Tradition. Et ce travail, ce serait un crime de ne pas le faire : le devoir apostolique le commande.
Mgr Fernando Areas Rifan est ensuite intervenu sur le sujet cité en titre. Il a rappelé qu'il était évêque, à la tête d'une Eglise particulière, au sein de laquelle il représente le Pape. Pas moins, c'est-à-dire autant que tout évêque diocésain. Il est donc investi d'une mission canonique, comme tout clerc doit l'être. C'est à ce titre que, au cours de son séjour en France, il a rencontré Mgr Vingt-Trois, Mgr Ricard (qui lui a dit que la Conférence épiscopale française traitera en mars de 'comment accueillir les traditionalistes ?') et Mgr Pansard -nouvel évêque de Chartres-, à qui il a affirmé qu'il aurait la mission d'unir les 2 pélerinages...
Sur le catholicisme traditionnel, Mgr a insisté sur le fait qu'il ne fallait pas se tromper de combat : il faut savoir pourquoi nous nous battons et ne pas avoir l'esprit critique sur tout ce qui se fait dans l'Eglise (au Brésil, les églises où est célébrée la messe de Paul VI sont bien pleines, donc on ne peut pas affirmer que ce missel vide les églises. Il faut savoir poser les bonnes questions). Il faut croire que l'Eglise est indéfectible, divine, sainte, contrairement aux pêcheurs qui la composent... à commencer par nous-mêmes. A ce titre, il a énuméré les 7 péchés capitaux des 'tradis', à savoir : l'orgueil, le manque de charité, l'art de transformer les amis en ennemis, la médisance, la désobéissance systématique, l'esprit sectaire et le pessimisme ! Michel Janva (Le Salon Beige)
Ce soir, s'est déroulé à Paris le premier carrefour apostolique organisé par le Centre Saint-Paul. Mgr Rifan, évêque traditionaliste nommé par Rome, en était le principal orateur.
Après une courte introduction d'Yves Amiot, l'abbé Aulagnier a retracé l'historique des relations entre le monde catholique traditionaliste et Rome, rappelant que ces relations ont toujours eu pour but de trouver une solution juridique aux fidèles et aux prêtres attachés à la liturgie traditionnelle et de normaliser leur situation canonique. Il a affirmé que cette solution a été réalisée au Brésil, dans le diocèse de Campos, dont Mgr Rifan est l'évêque. Selon lui, Mgr Lefebvre n'a jamais exigé comme préalable la libéralisation de la messe traditionnelle. Il faut avoir le sens des étapes, du concret.
L'abbé de Tanoüarn a souligné ensuite que cette solution juridique n'omet en rien certaines questions, concernant notamment le Concile Vatican II. Ecartant l'idée de condamner le Concile (ce qui reviendrait à condamner l'Eglise), voire de l'oublier (car il est bien trop présent...), il a estimé que la proposition du Pape Benoît XVI lors de son discours à la Curie du 22 décembre, était la ligne à suivre : interpréter Vatican II selon une juste herméneutique, non celle de la discontinuité et de la rupture, mais celle de la continuité. Selon lui, Mgr Lefebvre ne demandait pas autre chose lorsqu'il affirmait qu'il fallait lire le Concile à la lumière de la Tradition. Et ce travail, ce serait un crime de ne pas le faire : le devoir apostolique le commande.
Mgr Fernando Areas Rifan est ensuite intervenu sur le sujet cité en titre. Il a rappelé qu'il était évêque, à la tête d'une Eglise particulière, au sein de laquelle il représente le Pape. Pas moins, c'est-à-dire autant que tout évêque diocésain. Il est donc investi d'une mission canonique, comme tout clerc doit l'être. C'est à ce titre que, au cours de son séjour en France, il a rencontré Mgr Vingt-Trois, Mgr Ricard (qui lui a dit que la Conférence épiscopale française traitera en mars de 'comment accueillir les traditionalistes ?') et Mgr Pansard -nouvel évêque de Chartres-, à qui il a affirmé qu'il aurait la mission d'unir les 2 pélerinages...
Sur le catholicisme traditionnel, Mgr a insisté sur le fait qu'il ne fallait pas se tromper de combat : il faut savoir pourquoi nous nous battons et ne pas avoir l'esprit critique sur tout ce qui se fait dans l'Eglise (au Brésil, les églises où est célébrée la messe de Paul VI sont bien pleines, donc on ne peut pas affirmer que ce missel vide les églises. Il faut savoir poser les bonnes questions). Il faut croire que l'Eglise est indéfectible, divine, sainte, contrairement aux pêcheurs qui la composent... à commencer par nous-mêmes. A ce titre, il a énuméré les 7 péchés capitaux des 'tradis', à savoir : l'orgueil, le manque de charité, l'art de transformer les amis en ennemis, la médisance, la désobéissance systématique, l'esprit sectaire et le pessimisme ! Michel Janva (Le Salon Beige)