Suzanne Galy - sudouest.com- 20 février 2006
SAINT-ELOI. - Les traditionalistes ont accueilli un évêque brésilien dont la venue a été approuvée par Rome
Surtout lorsque germe sous la Grosse Cloche l'espoir d'une ère nouvelle : la fin du schisme entre Rome et les traditionalistes, qui ont rompu il y a quarante ans avec l'Eglise suite au Concile de Vatican 2. La venue en « ami », avec l'approbation de Rome, de l'évêque catholique brésilien Fernando Rifan, hier matin à Saint-Eloi, est-elle un signe de ce rapprochement ? Quoi qu'il en soit, il avait été reçu la veille par l'archevêque de Bordeaux, Mgr Ricard.
Au Brésil, Fernando Rifan défend la tradition romaine multiséculaire et dit la messe en latin. Hier, dans son sermon, il a mis en garde les fidèles de Saint-Eloi contre la tentation du « sectarisme fondamentaliste ». « Benoît XVI appelle à cette unité de l'Eglise, à la fois du côté des traditionnalistes mais aussi auprès des progressistes. Cela n'exclut en rien l'individualité », a expliqué l'évêque brésilien.
Sa conférence autour du thème « Tradition et communion », suivie par près de 150 personnes hier après-midi, se voulait elle aussi porteuse d'un message de rassemblement : « Le dialogue supplante les différences », déclarait-il avant de démarrer son propos.
Il y a quelques jours, le pape Benoît XVI a laissé présager une reconnaissance prochaine de la congrégation traditionnaliste Fraternité Saint-Pie X dont se réclamait l'église Saint-Eloi il y a encore deux ans.
« C'est un signe fort ». Les abbés Philippe Laguérie et Christophe Héry, qui occupent l'église bordelaise, ont rompu depuis avec leur hiérarchie en raison d'un différend sur le fonctionnement interne de la congrégation. Mais ils perçoivent dans le geste du pape et dans la venue de Mgr Rifan « un signe fort de changement dans l'attitude de diabolisation » des traditionnalistes par Rome, comme s'en félicite l'abbé Héry.
L'évêque brésilien apparaît aussi comme un intermédiaire possible entre Saint-Eloi et le Vatican. Mgr Rifan, de son côté, se défend d'apporter par sa présence à Bordeaux une reconnaissance officielle de Rome. « Ce n'est pas un engagement. Il s'agit juste de créer des ponts entre eux et l'Eglise », a-t-il répété.
Il y a quelques jours, le pape Benoît XVI a laissé présager une reconnaissance de la congrégation traditionaliste Fraternité Saint-Pie X.
SAINT-ELOI. - Les traditionalistes ont accueilli un évêque brésilien dont la venue a été approuvée par Rome
Une amorce de dialogue avec Rome - Suzanne GalyIls ont prié plus nombreux encore qu'à l'accoutumée. L'église était comble et embaumée d'encens. Des enfants soignés, des jeunes pieux et concentrés, des maris endimanchés et des femmes voilées de dentelle noire : la messe en latin n'a jamais autant attiré de fidèles en l'église Saint-Eloi, confiait hier l'un d'entre eux.
Surtout lorsque germe sous la Grosse Cloche l'espoir d'une ère nouvelle : la fin du schisme entre Rome et les traditionalistes, qui ont rompu il y a quarante ans avec l'Eglise suite au Concile de Vatican 2. La venue en « ami », avec l'approbation de Rome, de l'évêque catholique brésilien Fernando Rifan, hier matin à Saint-Eloi, est-elle un signe de ce rapprochement ? Quoi qu'il en soit, il avait été reçu la veille par l'archevêque de Bordeaux, Mgr Ricard.
Au Brésil, Fernando Rifan défend la tradition romaine multiséculaire et dit la messe en latin. Hier, dans son sermon, il a mis en garde les fidèles de Saint-Eloi contre la tentation du « sectarisme fondamentaliste ». « Benoît XVI appelle à cette unité de l'Eglise, à la fois du côté des traditionnalistes mais aussi auprès des progressistes. Cela n'exclut en rien l'individualité », a expliqué l'évêque brésilien.
Sa conférence autour du thème « Tradition et communion », suivie par près de 150 personnes hier après-midi, se voulait elle aussi porteuse d'un message de rassemblement : « Le dialogue supplante les différences », déclarait-il avant de démarrer son propos.
Il y a quelques jours, le pape Benoît XVI a laissé présager une reconnaissance prochaine de la congrégation traditionnaliste Fraternité Saint-Pie X dont se réclamait l'église Saint-Eloi il y a encore deux ans.
« C'est un signe fort ». Les abbés Philippe Laguérie et Christophe Héry, qui occupent l'église bordelaise, ont rompu depuis avec leur hiérarchie en raison d'un différend sur le fonctionnement interne de la congrégation. Mais ils perçoivent dans le geste du pape et dans la venue de Mgr Rifan « un signe fort de changement dans l'attitude de diabolisation » des traditionnalistes par Rome, comme s'en félicite l'abbé Héry.
L'évêque brésilien apparaît aussi comme un intermédiaire possible entre Saint-Eloi et le Vatican. Mgr Rifan, de son côté, se défend d'apporter par sa présence à Bordeaux une reconnaissance officielle de Rome. « Ce n'est pas un engagement. Il s'agit juste de créer des ponts entre eux et l'Eglise », a-t-il répété.
Il y a quelques jours, le pape Benoît XVI a laissé présager une reconnaissance de la congrégation traditionaliste Fraternité Saint-Pie X.