SOURCE - Jean-Claude Matgen - La Libre Belgique - 9 juillet 2008
En milieu urbain, même dans les grands moments de la vie, la pratique religieuse est en chute libre. Mais certaines paroisses n'ont pas à se plaindre, et certains rites connaissent un succès réel.
entretien
L'abbé Joseph Jourdain a "tenu" la paroisse Saint-Marc à Uccle de 1961 à 1997. Il y dit encore régulièrement la messe.
Avez-vous constaté une désaffection du public des fidèles avec le temps ?
En milieu urbain, la fréquentation des messes de semaine et du dimanche est en chute libre. Mon successeur a mis sur pied des messes de catéchèse qui accueillent les fidèles de plusieurs paroisses et rencontrent un franc succès. De la même façon, les cérémonies de Pâques et de Noël attirent du monde, mais c'est l'exception.
Il semble toutefois, à entendre certains prêtres, que diverses églises de la capitale soient toujours très fréquentées.
C'est vrai, mais cela concerne essentiellement des lieux dont les titulaires proposent un certain type de liturgie auquel une frange de la population est attachée. Ainsi, je dis une fois toutes les trois semaines, au Sacré-Coeur de Linthout, une messe selon le rite d'avant-Concile. L'église est bondée et le public a tous les âges. De nombreuses familles avec enfants assistent à l'office et, signe de bonne santé, on trouve sans peine des acolytes.
Quid des baptêmes, mariages et enterrements ?
A Saint-Marc, le nombre de baptêmes est en recul et les enterrements souffrent de la concurrence du crématorium. Quant aux mariages, dans les villes, ils ne sont plus l'affaire des paroisses. Les couples cherchent d'abord un restaurant puis, éventuellement, l'église la plus proche du lieu de la fête.