SOURCE - 27 juin 2009 - AFP
Les intégristes de la Fraternité Saint Pie X vont célébrer lundi à Ecône en Suisse l'ordination de huit prêtres et dix diacres, conformément à leur tradition, même si la cérémonie est jugée "illégitime" par le Vatican. La Fraternité Saint Pie X, fondée en 1970 par Mgr Marcel Lefebvre qui contestait les décisions du concile Vatican II, procède tous les ans à des ordinations le 29 juin. Cette année, le contexte est un peu différent parce que le pape a proposé l'ouverture de discussions dans la perspective d'une réconciliation.
La Fraternité est en marge de l'Eglise romaine depuis que Mgr Lefebvre a ordonné quatre évêques en 1988, sans l'accord du Vatican. Tous les cinq ont été excommuniés. Le 21 janvier, le pape Benoît XVI a levé l'excommunication des quatre évêques (Mgr Lefebvre est mort en 1991) dans un geste d'apaisement destiné à préparer la réconciliation.
La condition était l'adhésion de la Fraternité "à la doctrine et à la discipline de l'Eglise", particulièrement aux décisions de Vatican II.
Mgr Bernard Fellay, supérieur général de la Fraternité, a remercié le pape pour la levée des excommunications mais précisé qu'il admettait les conciles "jusqu'à Vatican I" (1869-70 instituant l'infaillibilité papale) mais avait "des réserves" concernant Vatican II (1962-65). Le principe de discussions théologiques a été admis par les deux parties mais elles n'ont pas encore commencé. Le Vatican doit publier prochainement un motu proprio (décret papal) confiant à la Congrégation pour la doctrine de la foi le soin d'organiser le dialogue.
Depuis les excommunications, la commission Ecclesia Dei était chargée de ramener les intégristes dans le giron de l'Eglise. Mais son responsable, le cardinal Dario Castrillon Hoyos, sera atteint par la limite d'age (80 ans) le 4 juillet, ce qui pourrait marquer la fin de la commission. Au Vatican, on indique que les 15 cardinaux membres de la Congrégation pour la doctrine de la foi ont commencé à travailler sur la définition du cadre des discussions.
Le dialogue paraît pourtant bien difficile entre Rome, qui tient au respect de Vatican II, et les intégristes, autant en ce qui concerne l'oecuménisme, l'ouverture au monde (qui remplaçait la "royauté sociale du Christ") ou la collégialité au sein de l'Eglise (au lieu de l'infaillibilité papale). La messe en latin, qui faisait également partie des revendications intégristes, a été autorisée il y près de deux ans par le pape. La Fraternité est donc toujours en dehors de l'Eglise catholique romaine. Pour le moment, elle considère que c'est au Vatican de revenir sur certains points du concile et non à elle de faire allégeance.
"Tant que la Fraternité n'a pas une position canonique dans l'Eglise, ses ministres non plus n'exercent pas de ministères légitimes dans l'Eglise", avait précisé Benoît XVI au moment de la levée des excommunications. La semaine dernière, le Vatican a précisé que "les ordinations (au sein de la Fraternité) doivent donc être encore considérées comme illégitimes". Mais Rome n'a pas le pouvoir de les interdire puisque la Fraternité n'est pas sous son autorité. Avec les huit nouvelles ordinations, la Fraternité comptera 510 prêtres, dont la moyenne d'âge est de 40 ans, indique-t-on au district de France.
Elles seront célébrées à Ecône, siège du principal séminaire du mouvement, comme chaque année le 29 juin, par Mgr Fellay qui ne devrait pas manquer d'évoquer dans son homélie l'état de ses relations avec Rome. La Fraternité Saint-Pie X a déjà ordonné trois prêtres samedi à Zaitzkofen, près de Ratisbonne (sud de l'Allemagne), dans la région d'origine de Benoît XVI, et prévoit de faire de même pour treize autres aux Etats-Unis.
Les intégristes de la Fraternité Saint Pie X vont célébrer lundi à Ecône en Suisse l'ordination de huit prêtres et dix diacres, conformément à leur tradition, même si la cérémonie est jugée "illégitime" par le Vatican. La Fraternité Saint Pie X, fondée en 1970 par Mgr Marcel Lefebvre qui contestait les décisions du concile Vatican II, procède tous les ans à des ordinations le 29 juin. Cette année, le contexte est un peu différent parce que le pape a proposé l'ouverture de discussions dans la perspective d'une réconciliation.
La Fraternité est en marge de l'Eglise romaine depuis que Mgr Lefebvre a ordonné quatre évêques en 1988, sans l'accord du Vatican. Tous les cinq ont été excommuniés. Le 21 janvier, le pape Benoît XVI a levé l'excommunication des quatre évêques (Mgr Lefebvre est mort en 1991) dans un geste d'apaisement destiné à préparer la réconciliation.
La condition était l'adhésion de la Fraternité "à la doctrine et à la discipline de l'Eglise", particulièrement aux décisions de Vatican II.
Mgr Bernard Fellay, supérieur général de la Fraternité, a remercié le pape pour la levée des excommunications mais précisé qu'il admettait les conciles "jusqu'à Vatican I" (1869-70 instituant l'infaillibilité papale) mais avait "des réserves" concernant Vatican II (1962-65). Le principe de discussions théologiques a été admis par les deux parties mais elles n'ont pas encore commencé. Le Vatican doit publier prochainement un motu proprio (décret papal) confiant à la Congrégation pour la doctrine de la foi le soin d'organiser le dialogue.
Depuis les excommunications, la commission Ecclesia Dei était chargée de ramener les intégristes dans le giron de l'Eglise. Mais son responsable, le cardinal Dario Castrillon Hoyos, sera atteint par la limite d'age (80 ans) le 4 juillet, ce qui pourrait marquer la fin de la commission. Au Vatican, on indique que les 15 cardinaux membres de la Congrégation pour la doctrine de la foi ont commencé à travailler sur la définition du cadre des discussions.
Le dialogue paraît pourtant bien difficile entre Rome, qui tient au respect de Vatican II, et les intégristes, autant en ce qui concerne l'oecuménisme, l'ouverture au monde (qui remplaçait la "royauté sociale du Christ") ou la collégialité au sein de l'Eglise (au lieu de l'infaillibilité papale). La messe en latin, qui faisait également partie des revendications intégristes, a été autorisée il y près de deux ans par le pape. La Fraternité est donc toujours en dehors de l'Eglise catholique romaine. Pour le moment, elle considère que c'est au Vatican de revenir sur certains points du concile et non à elle de faire allégeance.
"Tant que la Fraternité n'a pas une position canonique dans l'Eglise, ses ministres non plus n'exercent pas de ministères légitimes dans l'Eglise", avait précisé Benoît XVI au moment de la levée des excommunications. La semaine dernière, le Vatican a précisé que "les ordinations (au sein de la Fraternité) doivent donc être encore considérées comme illégitimes". Mais Rome n'a pas le pouvoir de les interdire puisque la Fraternité n'est pas sous son autorité. Avec les huit nouvelles ordinations, la Fraternité comptera 510 prêtres, dont la moyenne d'âge est de 40 ans, indique-t-on au district de France.
Elles seront célébrées à Ecône, siège du principal séminaire du mouvement, comme chaque année le 29 juin, par Mgr Fellay qui ne devrait pas manquer d'évoquer dans son homélie l'état de ses relations avec Rome. La Fraternité Saint-Pie X a déjà ordonné trois prêtres samedi à Zaitzkofen, près de Ratisbonne (sud de l'Allemagne), dans la région d'origine de Benoît XVI, et prévoit de faire de même pour treize autres aux Etats-Unis.