SOURCE - Alain Hasso - Monde&Vie - 18 novembre 2009
Voici une longue brève sur les évêques de l’Est de la France que nous n’avons pas pu mettre dans Monde et Vie faute de place, mais qui me semble néanmoins tout à fait digne de mémoire
Le mépris vertical de Mgr Raffin…
Interrogé le 11 novembre dans le Républicain lorrain, Mgr Raffin, évêque de Metz a répondu aux questions qui portaient sur la Messe traditionnelle qu’il a dû concéder à Metz-Plantières chaque dimanche. L’enthousiasme n’est pas au rendez-vous. Le journaliste lui demande d’abord son avis sur les fidèles.
Voici la réponse :« Ce sont des catholiques plutôt jeunes qui, dans leur majorité, ne sont pas Mosellans [d’origine]. Il y a beaucoup de militaires, de jeunes familles, qui ont demandé à profiter des possibilités offertes par Benoît XVI d’assister à une messe en latin selon l’ancien rite. La règle est qu’ils doivent constituer un groupe stable aux effectifs pas dérisoires. En réalité, c’est un groupe stable, en dehors des vacances scolaires où ils partent… Ce n’est pas grand chose en soi. Je ne vais pas les voir et je n’ai pas l’intention d’y aller ».
Question suivante : Comment les appelez-vous? Traditionalistes? Néo-traditionalistes? Réponse de l’évêque : « ce sont essentiellement des jeunes qui idéalisent un passé qu’ils n’ont pas connu. Moi, je pense qu’ils se trompent de siècle ».
En 2006, Mgr Raffin est déjà l’un des instigateurs d’un COMMUNIQUÉ DES ÉVÊQUES DE l’Est de la France. En voici, sans commentaire, le texte intégral. Seul l’évêque de Langres (ô ironie, voir page suivante) n’a pas signé :
« Réunis, le 25 octobre 2006 à Lons-le-Saunier, dans le cadre de l’Instance Régionale Évêques-Prêtres, les évêques de la Province ecclésiastique de Besançon et les évêques des diocèses concordataires de Strasbourg et de Metz ont décidé de faire part au Saint-Siège de leurs inquiétudes suscitées par la création de l’Institut du Bon Pasteur, dans l’archidiocèse de Bordeaux, et l’éventualité de la publication d’un Motu proprio du Pape Benoît XVI généralisant l’usage du rite tridentin pour la célébration de la messe.
Les évêques, soucieux du bien commun et de l’unité de l’Église, ont pris cette initiative en raison du trouble ressenti par beaucoup de fidèles, de diacres et de prêtres de leurs diocèses respectifs.
Estimant que la liturgie est l’expression de la théologie de l’Église, les évêques redoutent que la généralisation de l’usage du Missel romain de 1962 ne relativise les orientations du concile Vatican II. Une telle décision risquerait aussi de mettre à mal l’unité entre les prêtres, autant qu’entre les fidèles.
Depuis de nombreuses années, d’importants efforts de formation liturgique ont été réalisés ; les évêques s’en réjouissent et encouragent leurs diocésains à poursuivre le travail engagé.
Mgr André LACRAMPE, Archevêque de Besançon
Mgr Claude SCHOCKERT, Évêque de Belfort
Mgr Jean-Louis PAPIN, Évêque de Nancy
Mgr Jean LEGREZ, Évêque de Saint-Claude
Mgr Jean-Paul MATHIEU, Évêque de Saint-Dié
Mgr François MAUPU, Évêque de Verdun
Mgr Joseph DORÉ, Administrateur de Strasbourg
Mgr Christian KRATZ, Évêque auxiliaire de Strasbourg
Mgr Jean-Pierre GRALLET, Évêque auxiliaire de Strasbourg
Mgr Pierre RAFFIN, Évêque de Metz
S'agissant de nos pasteurs, ce genre de rappel se passe de commentaire
Alain Hasso
Alain Hasso