SOURCE - Olivier Figueras - Monde&Vie n°818 - 2 novembre 2009
A Saint-Pierre, une grand-messe pontificale dans la forme extraordinaire du rite romain !
Quelque cinq cents personnes ont pu assister, avec un sentiment indescriptible, à cette première depuis les décennies de la réforme, célébrée en la chapelle du Saint-Sacrement (mais masquée derrière des tentures…) par S.E. Mgr Raymond Leo Burke, préfet du Tribunal suprême de la Signature apostolique, et nommé quarante-huit heures plus tôt par le Saint-Père membre de la Congrégation pour les évêques.
Quelque cinq cents personnes ont pu assister, avec un sentiment indescriptible, à cette première depuis les décennies de la réforme, célébrée en la chapelle du Saint-Sacrement (mais masquée derrière des tentures…) par S.E. Mgr Raymond Leo Burke, préfet du Tribunal suprême de la Signature apostolique, et nommé quarante-huit heures plus tôt par le Saint-Père membre de la Congrégation pour les évêques.
Cette messe venait clôturer le 2e colloque de l’association italienne Giovani e tradizione (Jeunes et tradition) sur « Le motu proprio de S.S. Benoît XVI, un grand don pour toute l’Eglise », qui se déroulait, lui, à la Casa Bonus Pastor du Vicariat de Rome, en présence de plusieurs évêques et supérieurs de communautés religieuses.
Dans la basilique vaticane, se déroulait donc une liturgie telle qu’elle était célébrée depuis des siècles – avec les particularités propres à un évêque lorsqu’il célèbre « chez » le Pape. Un chef de dicastère officiait ; la liturgie était organisée par les chanoines (et les séminaristes) de l’Institut du Christ-Roi Souverain Prêtre ; et la chorale était confiée aux bons soins des Franciscains et des Franciscaines de l’Immaculée, institut de droit pontifical où le motu proprio Summorum pontificum est désormais appliqué conjointement à la forme ordinaire.
Certes ! des messes tridentines ont déjà été célébrées en la basilique Saint-Pierre. Mais il s’agissait jusqu’ici de messes privées, de messes basses ou chantées, quand bien même elles l’étaient par des évêques. Le 18 octobre, il s’agissait de la première messe pontificalement célébrée par un prélat (et un prélat de ce rang).
Parmi les assistants, on comptait Mgr Guido Pozzo, le tout nouveau secrétaire de la commission Ecclesia Dei, à qui échoit, depuis lundi dernier, de diriger les débats théologiques avec les représentants de la Fraternité Saint-Pie X, le Père Augustine Di Noia, qui a remplacé Mgr Ranjith à la Congrégation pour le culte divin, Mgr Anastasius Schneider, connu pour la publication de son Dominus est, sur le rite de la communion pratiqué par Benoît XVI, et des dizaines de prêtres, de religieux et de religieuses. Giovani e tradizione : la plupart de ces prêtres et religieux assistant à cette extraordinaire messe pontificale, étaient jeunes, marque du lien entre la jeunesse de Dieu et sa tradition multi-séculaire.
Et, au sortir de la messe pontificale traditionnelle, les fidèles qui y avaient assisté ont pu entendre, sur la place Saint-Pierre, le Souverain Pontife saluer à l’occasion de l’angelus les participants au colloque. Ce qui était, pour le moins, le signe manifeste d’une reconnaissance pleine et entière. Le signe que ce don paternel n’était pas une aumône, mais l’expression d’une appartenance sans distinction à l’intégrité de l’Eglise, qu’illustrait parfaitement cette « première » célébration pontificale.
Une anecdote, pour finir, à l’intention des intellectuels qui inondent nos journaux du peu de popularité de Benoît XVI. Sortant de Saint-Pierre, il m’a été impossible de traverser la place durant toute la durée de l’angelus pour parvenir à temps en son centre de façon à voir le Saint-Père à sa fenêtre…
Olivier Figueras