SOURCE - Perepiscopus - 19 janvier 2010
De Rémi Fontaine dans Présent du mercredi 20 janvier (extraits) :
"«Ite missa est» : Allez, la messe est finie ! C’est le titre symbolique de la première pièce de théâtre de Michel De Jaeghere [...]. Le personnage (générique) de Mgr Gallorme qu’il y met en scène n’est pas étranger, hélas, à toute ressemblance avec nos évêques d’hier et d’aujourd’hui. Notamment par son attitude disciplinaire qui consiste à vouloir révoquer un prêtre de tradition (l’abbé Dubost) dont la paroisse vivante est «pour le diocèse un contre-témoignage» à l’heure postconciliaire des synodes diocésains.
Des abbés Dubost, nous en avons connu en quarante ans ! Depuis ce pieux curé du Val-de-Marne, à qui nous devons d’avoir toujours gardé la forme extraordinaire du rite romain dans ce diocèse réputé «gaillotin», parce que – connaissant son bon droit – il avait précisément menacé le Gallorme d’alors de faire appel à Rome. Jusqu’à ce bon abbé Francis Michel, curé de Thiberville, prétendument révoqué par Mgr Christian Nourrichard pour raison d’adaptation aux besoins planifiés du diocèse emblématique d’Evreux [...].
Mais on se souvient aussi des chroniques pas si lointaines de Jacques Trémolet de Villers (27 août et 3 septembre 2008), nous contant «la dernière messe» de ce prêtre polonais de l’île de Beauté, révoqué par Mgr Brunin [...] Sans parler des tribulations de l’abbé Jean-Claude Cheval, curé de Courseulles-sur-Mer dans le Calvados, que son évêque (Mgr Pierre Pican) voulait de son côté remplacer par un prêtre africain, au motif qu’il célébrait une fois par mois une messe en latin : «On ne voudrait pas que les choses se durcissent. La tentation est forte d’avoir des replis identitaires» [...] !
Dans ces trois derniers cas de figure (parmi bien d’autres), il s’agit de paroisses territoriales qui ne sont même pas du «rite romain de forme extraordinaire» mais qui appliqu(ai)ent dignement (et avec fruits) la forme ordinaire, plus ou moins en latin – selon ce qui devrait être la règle depuis Vatican II et sa Constitution sur la sainte liturgie. Pour les casser, on invoque des ZEP et des plans pour répondre technocratiquement à la désertification spirituelle, ou bien carrément de nouvelles «pastorales» de substitution : «Les prêtres africains (…) c’est une autre façon de fonctionner.» Bref, on prétend «faire Eglise» en dehors de ses prescriptions les plus sûres, se repliant pour le coup hors de son identité universelle, avec abus de pouvoir.
Il se trouve justement que l’identité catholique était le thème du nouveau rapport Dagens pour la dernière assemblée plénière des évêques de France à Lourdes en novembre dernier. De manière récurrente, ce nouveau document de travail (rédigé par l’évêque d’Angoulême, académicien) demande précisément de ne pas se focaliser sur des «stratégies» pastorales pour se recentrer sur le Christ ressuscité."
De Rémi Fontaine dans Présent du mercredi 20 janvier (extraits) :
"«Ite missa est» : Allez, la messe est finie ! C’est le titre symbolique de la première pièce de théâtre de Michel De Jaeghere [...]. Le personnage (générique) de Mgr Gallorme qu’il y met en scène n’est pas étranger, hélas, à toute ressemblance avec nos évêques d’hier et d’aujourd’hui. Notamment par son attitude disciplinaire qui consiste à vouloir révoquer un prêtre de tradition (l’abbé Dubost) dont la paroisse vivante est «pour le diocèse un contre-témoignage» à l’heure postconciliaire des synodes diocésains.
Des abbés Dubost, nous en avons connu en quarante ans ! Depuis ce pieux curé du Val-de-Marne, à qui nous devons d’avoir toujours gardé la forme extraordinaire du rite romain dans ce diocèse réputé «gaillotin», parce que – connaissant son bon droit – il avait précisément menacé le Gallorme d’alors de faire appel à Rome. Jusqu’à ce bon abbé Francis Michel, curé de Thiberville, prétendument révoqué par Mgr Christian Nourrichard pour raison d’adaptation aux besoins planifiés du diocèse emblématique d’Evreux [...].
Mais on se souvient aussi des chroniques pas si lointaines de Jacques Trémolet de Villers (27 août et 3 septembre 2008), nous contant «la dernière messe» de ce prêtre polonais de l’île de Beauté, révoqué par Mgr Brunin [...] Sans parler des tribulations de l’abbé Jean-Claude Cheval, curé de Courseulles-sur-Mer dans le Calvados, que son évêque (Mgr Pierre Pican) voulait de son côté remplacer par un prêtre africain, au motif qu’il célébrait une fois par mois une messe en latin : «On ne voudrait pas que les choses se durcissent. La tentation est forte d’avoir des replis identitaires» [...] !
Dans ces trois derniers cas de figure (parmi bien d’autres), il s’agit de paroisses territoriales qui ne sont même pas du «rite romain de forme extraordinaire» mais qui appliqu(ai)ent dignement (et avec fruits) la forme ordinaire, plus ou moins en latin – selon ce qui devrait être la règle depuis Vatican II et sa Constitution sur la sainte liturgie. Pour les casser, on invoque des ZEP et des plans pour répondre technocratiquement à la désertification spirituelle, ou bien carrément de nouvelles «pastorales» de substitution : «Les prêtres africains (…) c’est une autre façon de fonctionner.» Bref, on prétend «faire Eglise» en dehors de ses prescriptions les plus sûres, se repliant pour le coup hors de son identité universelle, avec abus de pouvoir.
Il se trouve justement que l’identité catholique était le thème du nouveau rapport Dagens pour la dernière assemblée plénière des évêques de France à Lourdes en novembre dernier. De manière récurrente, ce nouveau document de travail (rédigé par l’évêque d’Angoulême, académicien) demande précisément de ne pas se focaliser sur des «stratégies» pastorales pour se recentrer sur le Christ ressuscité."