SOURCE - Mgr Bernard Fellay - FSSPX / DICI - mai 2010
Chers amis et bienfaiteurs,
La situation de l’Eglise ressemble de plus en plus à une mer agitée en tous sens. On y voit des vagues, qui toujours plus semblent vouloir faire chavirer la barque de Pierre, l’entraînant dans des abysses sans fin. Depuis le Concile Vatican II, une vague semble vouloir tout emporter vers le bas pour ne laisser qu’un monceau de ruines, un désert spirituel que les papes eux-mêmes ont appelé une apostasie. Nous ne voulons pas décrire à nouveau cette dure réalité, nous l’avons fait souvent déjà, et tous vous pouvez la constater. Mais cependant il nous semble utile de commenter un peu les événements de ces derniers mois ; je veux parler de ces coups, surprenants par leur violence et particulièrement bien orchestrés, qui sont portés contre l’Eglise et le Souverain Pontife. Pourquoi une telle violence?
Pour reprendre notre image, il semble que depuis quelque temps, plus ou moins depuis l’accession au pontificat du pape Benoît XVI, soit apparue une nouvelle vague, beaucoup plus modeste que la première, mais suffisamment persistante pour qu’on puisse néanmoins la remarquer. Contre toute attente, elle semble aller dans le sens contraire de la première. Les indices sont suffisamment variés et nombreux pour qu’on puisse affirmer que ce nouveau mouvement de réforme ou de restauration est bien réel. On le constate en particulier auprès des jeunes générations, manifestement frustrées par le peu d’efficacité spirituelle des réformes de Vatican II. Si l’on considère les reproches très durs et amers que formulent les progressistes contre Benoît XVI, il est certain que ceux-ci perçoivent dans la personne même du pape actuel l’une des causes les plus vigoureuses de ce commencement de renouveau. Et de fait, même si nous trouvons les initiatives du pape plutôt timides, elles contrarient profondément le monde révolutionnaire et gauchisant, tant au-dedans de l’Eglise qu’au dehors, et ce à plusieurs niveaux.
Cet agacement des progressistes et du monde se fait d’abord sentir dans les questions qui touchent la morale. En particulier, la gauche et les libéraux ont été agacés par les propos pourtant bien pesés du pape sur l’usage des préservatifs dans la question du sida en Afrique. Concernant la vie de l’Eglise, la réhabilitation en 2007 de la messe de toujours dans son droit, puis l’annulation deux ans plus tard de la peine infamante qui voulait nous disqualifier, ont provoqué la rage des libéraux et progressistes de tout poil. De plus, l’heureuse initiative d’une année sacerdotale remettant le prêtre à l’honneur, rappelant son importance capitale et si nécessaire pour le salut des âmes, et proposant comme modèle le Saint Curé d’Ars, est non seulement une invitation faite au peuple chrétien de prier pour les prêtres, mais encore un appel à recourir au sacrement de pénitence, complètement tombé dans l’oubli dans de larges portions de l’Eglise, ainsi qu’à prendre soin du culte eucharistique en considérant notamment l’importance de l’adoration de Notre-Seigneur dans la Sainte Hostie, claire indication de la réalité de la présence réelle et substantielle de Notre-Seigneur Jésus-Christ.
De même, la nomination d’évêques nettement plus conservateurs, parmi lesquels un certain nombre célébraient déjà auparavant la messe tridentine. On pourrait encore citer comme exemple indéniable de la réalité de cette petite vague contrariante la Lettre aux catholiques d’Irlande invitant à la pénitence, à la confession, aux exercices spirituels, demandant aussi l’adoration à Jésus Eucharistie. Même si avec raison on estimera, dans nos milieux, que ces efforts sont encore insuffisants pour arrêter la décadence et la crise de l’Eglise, notamment au vu d’un certain nombre d’actes qui se situent dans la regrettable ligne de son prédécesseur, comme les visites à la synagogue et au temple protestant, cependant dans les milieux modernistes, l’heure du branle-bas de combat a sonné ! La grande vague s’en prend à la toute petite avec une violence surprenante. Il n’est pas étonnant que la rencontre de ces deux vagues, fort inégales, cause beaucoup de remous et de tumultes, et provoque une situation fort confuse où il est bien difficile de distinguer, et de prédire, qui des deux va l’emporter. Cependant, cela est nouveau et mérite d’être salué. Il ne s’agit pas de tomber dans un enthousiasme inconsidéré qui voudrait faire accroire que la crise est terminée. Au contraire, les forces vieillissantes, qui voient remis en question les acquis qu’elles pensaient définitifs, vont livrer sans aucun doute un combat d’envergure pour essayer de sauver ce rêve de modernité qui commence à s’effondrer. Il est très important de conserver un regard aussi réaliste que possible sur ce qui se passe. Si nous nous réjouissons de tout ce qui se fait de bien dans l’Eglise et le monde, nous sommes cependant sans illusion devant la gravité de la situation actuelle.
Que devons-nous prévoir pour les années qui viennent ? La paix dans l’Eglise, ou la guerre ? Le triomphe du bien et son retour tant espéré, ou une nouvelle tourmente ? La petite vague arrivera-t-elle à croître suffisamment pour un jour s’imposer ? La certitude de l’accomplissement de la promesse de Notre-Dame à Fatima – « à la fin mon Cœur Immaculé triomphera » –, ne résout pas nécessairement et directement notre question, car il n’est pas du tout exclu qu’il faille d’abord passer par une tribulation encore plus grande avant que n’arrive le triomphe tant attendu…
Ce formidable enjeu se retrouve aussi forcément dans notre croisade de chapelets : nous ne voudrions en rien enlever quelque chose à la joie de l’annonce du résultat extraordinaire de notre Croisade du Rosaire. Nous vous demandions audacieusement, il y a un an, une douzaine de millions de chapelets afin de couronner, d’entourer d’une magnifique ceinture de louanges comme autant d’étoiles, Notre bonne Mère du Ciel, la Mère de Dieu, cette Mère qui se présente devant les ennemis de Dieu comme « aussi terrible qu’une armée rangée en bataille » (Cant. 6,3). Vous avez répondu avec une telle générosité que nous pouvons à présent porter à Rome un bouquet de plus de 19 millions de chapelets, sans compter tous ceux qui se sont unis à nous sans être directement de nos fidèles.
Ce n’est certainement pas par hasard si Pie XII, en proclamant le dogme de l’Assomption, a voulu changer l’Introït de la fête du 15 août par le passage de l’Apocalypse qui salue le grand signe apparu dans le ciel. Cet extrait de l’Apocalypse inaugure la description de l’une des guerres les plus terribles qui soient exposées dans le Livre saint : le grand dragon, qui va emporter avec sa queue un tiers des étoiles, vient livrer bataille à la grande Dame (cf. Apoc. 12). Tout ce passage est-il destiné à notre temps ? On peut facilement le croire, tout en évitant de faire des applications par trop littérales et univoques de ces mystérieuses et prophétiques descriptions. Nous n’avons absolument aucun doute que toutes nos prières ont leur importance, et même une très grande importance dans ce moment de l’histoire où nous nous trouvons. Cependant nous pensons devoir aussi vous avertir et vous encourager en ces circonstances de l’histoire de l’Eglise.
Votre grande générosité montre, sans le moindre doute possible, votre attachement et votre amour bien réels pour notre sainte Mère l’Eglise catholique romaine, pour le Successeur de saint Pierre, pour la hiérarchie, même si nous avons beaucoup à souffrir de celle-ci. Dieu est plus fort que le mal et le bien vaincra, mais peut-être pas avec toute la pompe que nous voudrions.
Il faut maintenant convaincre les autorités d’accomplir la fameuse consécration de la Russie qu’elles disent avoir été déjà faite ; il faut rappeler l’actualité de ce que disait Notre-Dame à Fatima, alors que, en l’an 2000, on voulut manifestement tourner la page pour ne plus y revenir. Les difficultés et les obstacles semblent devoir se multiplier afin que ce que nous demandons ne se réalise surtout pas. Peu importe, nous comptons bien davantage sur Dieu que sur les hommes, de même que nous attendons d’actes aussi simples que celui de la consécration de la Russie au Cœur Immaculé de Marie des résultats surprenants pour l’Eglise et pour le monde, des résultats dépassant tout ce que nous pouvons imaginer. C’est folie aux yeux des hommes, mais c’est bien le reflet de ce que déjà saint Paul prêchait à son époque : ce qui est sage aux yeux des hommes est folie pour Dieu, tandis que la sagesse de Dieu est considérée par les sages de ce monde comme une folie insensée (cf. 1 Cor. 1, 20).
Alors que nous porterons à la connaissance du Saint-Père vos remarquables efforts ainsi que la raison de ces prières en espérant contribuer ainsi, à notre manière, au bien de l’Eglise, nous vous demandons de bien vouloir continuer ces mêmes efforts. Suivant l’exemple auquel nous invite Notre-Seigneur lui-même dans sa si touchante exhortation à la prière : « Demandez et vous recevrez », en insistant, et même beaucoup (cf. Mt. 7, 7-11). La grandeur de ce que nous demandons, sans que nous doutions d’être exaucés, réclame une insistance et une persévérance proportionnées.
Souvenons-nous aussi que l’essentiel du message de Fatima ne se trouve pas seulement dans la consécration de la Russie, mais bel et bien dans la dévotion au Cœur Immaculé de Marie. Que toutes ces prières et sacrifices nous fassent tous grandir et approfondir cette dévotion spéciale au Cœur de la Mère de Dieu. C’est par là que Dieu veut se faire toucher.
Qu’en ce début du mois de mai, le mois de Marie, nous nous retrouvions tous encore bien davantage sous sa maternelle protection, c’est là notre vœu le plus cher. En vous remerciant pour votre générosité bien grande, nous demandons à Notre-Dame qu’elle daigne vous bénir avec l’Enfant-Jésus.
+Bernard Fellay
1er mai 2010, en la fête de saint Joseph artisan
(Source : FSSPX – DICI n°214 du 08/05/10)
Chers amis et bienfaiteurs,
La situation de l’Eglise ressemble de plus en plus à une mer agitée en tous sens. On y voit des vagues, qui toujours plus semblent vouloir faire chavirer la barque de Pierre, l’entraînant dans des abysses sans fin. Depuis le Concile Vatican II, une vague semble vouloir tout emporter vers le bas pour ne laisser qu’un monceau de ruines, un désert spirituel que les papes eux-mêmes ont appelé une apostasie. Nous ne voulons pas décrire à nouveau cette dure réalité, nous l’avons fait souvent déjà, et tous vous pouvez la constater. Mais cependant il nous semble utile de commenter un peu les événements de ces derniers mois ; je veux parler de ces coups, surprenants par leur violence et particulièrement bien orchestrés, qui sont portés contre l’Eglise et le Souverain Pontife. Pourquoi une telle violence?
Pour reprendre notre image, il semble que depuis quelque temps, plus ou moins depuis l’accession au pontificat du pape Benoît XVI, soit apparue une nouvelle vague, beaucoup plus modeste que la première, mais suffisamment persistante pour qu’on puisse néanmoins la remarquer. Contre toute attente, elle semble aller dans le sens contraire de la première. Les indices sont suffisamment variés et nombreux pour qu’on puisse affirmer que ce nouveau mouvement de réforme ou de restauration est bien réel. On le constate en particulier auprès des jeunes générations, manifestement frustrées par le peu d’efficacité spirituelle des réformes de Vatican II. Si l’on considère les reproches très durs et amers que formulent les progressistes contre Benoît XVI, il est certain que ceux-ci perçoivent dans la personne même du pape actuel l’une des causes les plus vigoureuses de ce commencement de renouveau. Et de fait, même si nous trouvons les initiatives du pape plutôt timides, elles contrarient profondément le monde révolutionnaire et gauchisant, tant au-dedans de l’Eglise qu’au dehors, et ce à plusieurs niveaux.
Cet agacement des progressistes et du monde se fait d’abord sentir dans les questions qui touchent la morale. En particulier, la gauche et les libéraux ont été agacés par les propos pourtant bien pesés du pape sur l’usage des préservatifs dans la question du sida en Afrique. Concernant la vie de l’Eglise, la réhabilitation en 2007 de la messe de toujours dans son droit, puis l’annulation deux ans plus tard de la peine infamante qui voulait nous disqualifier, ont provoqué la rage des libéraux et progressistes de tout poil. De plus, l’heureuse initiative d’une année sacerdotale remettant le prêtre à l’honneur, rappelant son importance capitale et si nécessaire pour le salut des âmes, et proposant comme modèle le Saint Curé d’Ars, est non seulement une invitation faite au peuple chrétien de prier pour les prêtres, mais encore un appel à recourir au sacrement de pénitence, complètement tombé dans l’oubli dans de larges portions de l’Eglise, ainsi qu’à prendre soin du culte eucharistique en considérant notamment l’importance de l’adoration de Notre-Seigneur dans la Sainte Hostie, claire indication de la réalité de la présence réelle et substantielle de Notre-Seigneur Jésus-Christ.
De même, la nomination d’évêques nettement plus conservateurs, parmi lesquels un certain nombre célébraient déjà auparavant la messe tridentine. On pourrait encore citer comme exemple indéniable de la réalité de cette petite vague contrariante la Lettre aux catholiques d’Irlande invitant à la pénitence, à la confession, aux exercices spirituels, demandant aussi l’adoration à Jésus Eucharistie. Même si avec raison on estimera, dans nos milieux, que ces efforts sont encore insuffisants pour arrêter la décadence et la crise de l’Eglise, notamment au vu d’un certain nombre d’actes qui se situent dans la regrettable ligne de son prédécesseur, comme les visites à la synagogue et au temple protestant, cependant dans les milieux modernistes, l’heure du branle-bas de combat a sonné ! La grande vague s’en prend à la toute petite avec une violence surprenante. Il n’est pas étonnant que la rencontre de ces deux vagues, fort inégales, cause beaucoup de remous et de tumultes, et provoque une situation fort confuse où il est bien difficile de distinguer, et de prédire, qui des deux va l’emporter. Cependant, cela est nouveau et mérite d’être salué. Il ne s’agit pas de tomber dans un enthousiasme inconsidéré qui voudrait faire accroire que la crise est terminée. Au contraire, les forces vieillissantes, qui voient remis en question les acquis qu’elles pensaient définitifs, vont livrer sans aucun doute un combat d’envergure pour essayer de sauver ce rêve de modernité qui commence à s’effondrer. Il est très important de conserver un regard aussi réaliste que possible sur ce qui se passe. Si nous nous réjouissons de tout ce qui se fait de bien dans l’Eglise et le monde, nous sommes cependant sans illusion devant la gravité de la situation actuelle.
Que devons-nous prévoir pour les années qui viennent ? La paix dans l’Eglise, ou la guerre ? Le triomphe du bien et son retour tant espéré, ou une nouvelle tourmente ? La petite vague arrivera-t-elle à croître suffisamment pour un jour s’imposer ? La certitude de l’accomplissement de la promesse de Notre-Dame à Fatima – « à la fin mon Cœur Immaculé triomphera » –, ne résout pas nécessairement et directement notre question, car il n’est pas du tout exclu qu’il faille d’abord passer par une tribulation encore plus grande avant que n’arrive le triomphe tant attendu…
Ce formidable enjeu se retrouve aussi forcément dans notre croisade de chapelets : nous ne voudrions en rien enlever quelque chose à la joie de l’annonce du résultat extraordinaire de notre Croisade du Rosaire. Nous vous demandions audacieusement, il y a un an, une douzaine de millions de chapelets afin de couronner, d’entourer d’une magnifique ceinture de louanges comme autant d’étoiles, Notre bonne Mère du Ciel, la Mère de Dieu, cette Mère qui se présente devant les ennemis de Dieu comme « aussi terrible qu’une armée rangée en bataille » (Cant. 6,3). Vous avez répondu avec une telle générosité que nous pouvons à présent porter à Rome un bouquet de plus de 19 millions de chapelets, sans compter tous ceux qui se sont unis à nous sans être directement de nos fidèles.
Ce n’est certainement pas par hasard si Pie XII, en proclamant le dogme de l’Assomption, a voulu changer l’Introït de la fête du 15 août par le passage de l’Apocalypse qui salue le grand signe apparu dans le ciel. Cet extrait de l’Apocalypse inaugure la description de l’une des guerres les plus terribles qui soient exposées dans le Livre saint : le grand dragon, qui va emporter avec sa queue un tiers des étoiles, vient livrer bataille à la grande Dame (cf. Apoc. 12). Tout ce passage est-il destiné à notre temps ? On peut facilement le croire, tout en évitant de faire des applications par trop littérales et univoques de ces mystérieuses et prophétiques descriptions. Nous n’avons absolument aucun doute que toutes nos prières ont leur importance, et même une très grande importance dans ce moment de l’histoire où nous nous trouvons. Cependant nous pensons devoir aussi vous avertir et vous encourager en ces circonstances de l’histoire de l’Eglise.
Votre grande générosité montre, sans le moindre doute possible, votre attachement et votre amour bien réels pour notre sainte Mère l’Eglise catholique romaine, pour le Successeur de saint Pierre, pour la hiérarchie, même si nous avons beaucoup à souffrir de celle-ci. Dieu est plus fort que le mal et le bien vaincra, mais peut-être pas avec toute la pompe que nous voudrions.
Il faut maintenant convaincre les autorités d’accomplir la fameuse consécration de la Russie qu’elles disent avoir été déjà faite ; il faut rappeler l’actualité de ce que disait Notre-Dame à Fatima, alors que, en l’an 2000, on voulut manifestement tourner la page pour ne plus y revenir. Les difficultés et les obstacles semblent devoir se multiplier afin que ce que nous demandons ne se réalise surtout pas. Peu importe, nous comptons bien davantage sur Dieu que sur les hommes, de même que nous attendons d’actes aussi simples que celui de la consécration de la Russie au Cœur Immaculé de Marie des résultats surprenants pour l’Eglise et pour le monde, des résultats dépassant tout ce que nous pouvons imaginer. C’est folie aux yeux des hommes, mais c’est bien le reflet de ce que déjà saint Paul prêchait à son époque : ce qui est sage aux yeux des hommes est folie pour Dieu, tandis que la sagesse de Dieu est considérée par les sages de ce monde comme une folie insensée (cf. 1 Cor. 1, 20).
Alors que nous porterons à la connaissance du Saint-Père vos remarquables efforts ainsi que la raison de ces prières en espérant contribuer ainsi, à notre manière, au bien de l’Eglise, nous vous demandons de bien vouloir continuer ces mêmes efforts. Suivant l’exemple auquel nous invite Notre-Seigneur lui-même dans sa si touchante exhortation à la prière : « Demandez et vous recevrez », en insistant, et même beaucoup (cf. Mt. 7, 7-11). La grandeur de ce que nous demandons, sans que nous doutions d’être exaucés, réclame une insistance et une persévérance proportionnées.
Souvenons-nous aussi que l’essentiel du message de Fatima ne se trouve pas seulement dans la consécration de la Russie, mais bel et bien dans la dévotion au Cœur Immaculé de Marie. Que toutes ces prières et sacrifices nous fassent tous grandir et approfondir cette dévotion spéciale au Cœur de la Mère de Dieu. C’est par là que Dieu veut se faire toucher.
Qu’en ce début du mois de mai, le mois de Marie, nous nous retrouvions tous encore bien davantage sous sa maternelle protection, c’est là notre vœu le plus cher. En vous remerciant pour votre générosité bien grande, nous demandons à Notre-Dame qu’elle daigne vous bénir avec l’Enfant-Jésus.
+Bernard Fellay
1er mai 2010, en la fête de saint Joseph artisan
(Source : FSSPX – DICI n°214 du 08/05/10)