SOURCE - Joël Cerutti - Le Matin - 20 juillet 2010
L'église de Troistorrents a refusé de célébrer une messe d'enterrement pour un habitant de la commune. Motif? C'était un fidèle d'Ecône
Cet avis mortuaire dans les pages de 24 heures ne ressemble pas aux autres. En lisant ses dernières lignes, on découvre que le défunt a été interdit dans l'église de Troistorrents, commune où il a passé toute sa vie. La famille le souligne avec une certaine véhémence (voir ci-dessous).
Que s'est-il passé? A la cure de Troistorrents, l'abbé Philippe Aymon ne cache rien. «Les fidèles d'Ecône ne peuvent pas utiliser une église catholique, précise-t-il immédiatement. Ce n'est pas moi qui l'ai décidé. Il s'agit d'une directive diocésaine!» A-t-il ressenti une aigreur de la part de la famille? «Non, pas du tout, j'ai eu le fils du défunt au téléphone. Il a été tout à fait correct.» L'abbé Philippe Aymon a suivi des consignes venues de Sion. A quand remonte cette directive?
Interdiction rarissime
L'évêché étant en vacances jusqu'au 7 août, l'abbé Robert Zuber, de la paroisse de Sierre, sonde sa mémoire à la recherche d'une explication: «Au début des années 1990, lorsque j'étais dans le val d'Anniviers, je me souviens qu'il y a eu deux enterrements de fidèles d'Ecône. Ils se sont très mal comportés dans les églises, en n'ayant aucun respect du matériel et des lieux. Je crois que la directive est partie de là.»
Un épisode de plus dans les relations houleuses entre le Vatican et la Fraternité Saint-Pie X basée à Ecône (VS). Depuis lors, l'interdiction est totale mais rarissime. «En 23 ans, c'est la seconde fois que je suis confronté à ce problème», nous dit l'abbé Philippe Aymon. «Cela fait 31 ans que je suis prêtre, jamais je n'ai rencontré ce type de situation», reprend l'abbé Bernard de Chastonay à Sion. Zéro cas également du côté de Martigny où le chanoine François Lamon officie depuis six ans.
Comment Ecône vit cette exclusion? La Fraternité sacerdotale Saint-Pie X ne répond pas à la presse. Selon nos interlocuteurs, elle possède ses propres lieux de culte dans tout le Valais pour accompagner ses fidèles dans leur dernière demeure.
L'église de Troistorrents a refusé de célébrer une messe d'enterrement pour un habitant de la commune. Motif? C'était un fidèle d'Ecône
Cet avis mortuaire dans les pages de 24 heures ne ressemble pas aux autres. En lisant ses dernières lignes, on découvre que le défunt a été interdit dans l'église de Troistorrents, commune où il a passé toute sa vie. La famille le souligne avec une certaine véhémence (voir ci-dessous).
Que s'est-il passé? A la cure de Troistorrents, l'abbé Philippe Aymon ne cache rien. «Les fidèles d'Ecône ne peuvent pas utiliser une église catholique, précise-t-il immédiatement. Ce n'est pas moi qui l'ai décidé. Il s'agit d'une directive diocésaine!» A-t-il ressenti une aigreur de la part de la famille? «Non, pas du tout, j'ai eu le fils du défunt au téléphone. Il a été tout à fait correct.» L'abbé Philippe Aymon a suivi des consignes venues de Sion. A quand remonte cette directive?
Interdiction rarissime
L'évêché étant en vacances jusqu'au 7 août, l'abbé Robert Zuber, de la paroisse de Sierre, sonde sa mémoire à la recherche d'une explication: «Au début des années 1990, lorsque j'étais dans le val d'Anniviers, je me souviens qu'il y a eu deux enterrements de fidèles d'Ecône. Ils se sont très mal comportés dans les églises, en n'ayant aucun respect du matériel et des lieux. Je crois que la directive est partie de là.»
Un épisode de plus dans les relations houleuses entre le Vatican et la Fraternité Saint-Pie X basée à Ecône (VS). Depuis lors, l'interdiction est totale mais rarissime. «En 23 ans, c'est la seconde fois que je suis confronté à ce problème», nous dit l'abbé Philippe Aymon. «Cela fait 31 ans que je suis prêtre, jamais je n'ai rencontré ce type de situation», reprend l'abbé Bernard de Chastonay à Sion. Zéro cas également du côté de Martigny où le chanoine François Lamon officie depuis six ans.
Comment Ecône vit cette exclusion? La Fraternité sacerdotale Saint-Pie X ne répond pas à la presse. Selon nos interlocuteurs, elle possède ses propres lieux de culte dans tout le Valais pour accompagner ses fidèles dans leur dernière demeure.