SOURCE - Austremoine - Blog Christus Imperat - 27 août 2010
Je cherche l’inspiration poétique pour chanter la sensibilité, cette nouvelle vertu des temps modernes qui fait de nous des êtres subtils et civilisés. Avec elle, les différences sont acceptées, voir louées, les oppositions, causes autrefois de conflits, deviennent aujourd’hui source d’enrichissement.
Quelle avancée humaine et théologique que cette sensibilité ; je dirais même qu’elle a permis de mettre la théologie au service de l’Homme ! N’est-il pas plus grand bienfait que cette concorde des différences et des désaccords qui se retrouvent dans cette paix harmonieuse des consciences ?
Ah, la charité fait bien pâle figure à coté de ce nouveau concept !
Et puis la charité avait le défaut originel de faire passer l’amour du prochain par l’amour du Dieu, même s’il est vrai que Dieu se moque pas mal de nombre de ces détails qui nous divisent. On a bien réussit ensuite à faire passer la charité pour le fait d’être « gentillet » avec tout le monde, de comprendre tout le monde, mais sans que cela devienne pour autant une source d’unité. C’était un apaisement des dissensions.
Mais cette sensibilité, quelle invention tout de même ! Elle apaise certes, mais elle enrichie ceux qui s’en pénètre.
Vous souvenez-vous de ces combattants de la messe en latin, violents et agressifs, refusant coûte que coûte la messe en français ? Ils prirent même violemment d’assaut l’église parisienne St-Nicolas-du-Chardonnet ! Et bien maintenant, certains de ces deux camps que tout opposait, acceptent de considérer leur oppositions d’alors comme autant de sensibilités pouvant s’enrichir mutuellement !
Même l’abbé Philippe Laguérie, battant de la première heure s’il en fut, redouté de ses ennemis, « fait la paix » avec l’un de ses opposants. Vous savez Mgr Jacques Gaillot, l’ancien évêque aux accointances communistes, partisan du préservatif, du mariage des homos etc., et bien, même cet opposant irréductible des traditionalistes, est regardé aujourd’hui par certains d’entre eux comme étant une composante des différentes sensibilités de l’Eglise.
Jusqu'au jour où la religion elle-même devient une sensibilité parmi une autre, où le catholique côtoie l'écologique...
Vous voyez, même les plus durs s’y laissent prendre.
Il est loin le temps des principes. Il est loin le temps de cette Eglise à la doctrine intangible et vraie. Véritable tour de force que cette sensibilité !
Austremoine
Je cherche l’inspiration poétique pour chanter la sensibilité, cette nouvelle vertu des temps modernes qui fait de nous des êtres subtils et civilisés. Avec elle, les différences sont acceptées, voir louées, les oppositions, causes autrefois de conflits, deviennent aujourd’hui source d’enrichissement.
Quelle avancée humaine et théologique que cette sensibilité ; je dirais même qu’elle a permis de mettre la théologie au service de l’Homme ! N’est-il pas plus grand bienfait que cette concorde des différences et des désaccords qui se retrouvent dans cette paix harmonieuse des consciences ?
Ah, la charité fait bien pâle figure à coté de ce nouveau concept !
Et puis la charité avait le défaut originel de faire passer l’amour du prochain par l’amour du Dieu, même s’il est vrai que Dieu se moque pas mal de nombre de ces détails qui nous divisent. On a bien réussit ensuite à faire passer la charité pour le fait d’être « gentillet » avec tout le monde, de comprendre tout le monde, mais sans que cela devienne pour autant une source d’unité. C’était un apaisement des dissensions.
Mais cette sensibilité, quelle invention tout de même ! Elle apaise certes, mais elle enrichie ceux qui s’en pénètre.
Vous souvenez-vous de ces combattants de la messe en latin, violents et agressifs, refusant coûte que coûte la messe en français ? Ils prirent même violemment d’assaut l’église parisienne St-Nicolas-du-Chardonnet ! Et bien maintenant, certains de ces deux camps que tout opposait, acceptent de considérer leur oppositions d’alors comme autant de sensibilités pouvant s’enrichir mutuellement !
Même l’abbé Philippe Laguérie, battant de la première heure s’il en fut, redouté de ses ennemis, « fait la paix » avec l’un de ses opposants. Vous savez Mgr Jacques Gaillot, l’ancien évêque aux accointances communistes, partisan du préservatif, du mariage des homos etc., et bien, même cet opposant irréductible des traditionalistes, est regardé aujourd’hui par certains d’entre eux comme étant une composante des différentes sensibilités de l’Eglise.
Jusqu'au jour où la religion elle-même devient une sensibilité parmi une autre, où le catholique côtoie l'écologique...
Vous voyez, même les plus durs s’y laissent prendre.
Il est loin le temps des principes. Il est loin le temps de cette Eglise à la doctrine intangible et vraie. Véritable tour de force que cette sensibilité !
Austremoine