SOURCE - Golias - 5 novembre 2010
S’il est un domaine où Joseph Ratzinger entend absolument imprimer sa marque c’est bien celui de la liturgie. Plus encore peut-être que celui de la théologie dont on sait pourtant à quel point il lui tient à coeur.
Le 20 novembre prochain, Benoît XVI remettra une barrette rouge de cardinal à Mgr Domenico Bartolucci, un florentin de 93 ans qui n’a jamais...célébré la messe selon le nouveau missel. Spécialiste incontesté et incontestable de la musique sacrée, compositeur émérite au demeurant, ce prélat baroque s’est souvent exprimé de façon très polémique et tranchée au sujet de la réforme liturgique. « Pessima » selon lui (très mauvaise). Parmi les nouveaux cardinaux, on compte deux prélats particulièrement critiques à l’endroit de la manière dont la liturgie est aujourd’hui célébrée et attachés - mais sans exclusive - à l’ancien rite : l’américain Raymond L. Burke, 62 ans, préfet de la signature apostolique et le srilankais Malcolm Ranjith, 63 ans, archevêque de Colombo.
On sait que Benoît XVI a voulu pour conduire la congrégation romaine en charge de la liturgie un homme acquis à ses idées, le cardinal Antonio Maria Canizarès Llovera, 65 ans, ancien archevêque de Tolède et Primat d’Espagne, opposant implacable de José Maria Zapatero et surnommé au demeurant sur la Péninsule ibérique « le petit Ratzinger ». Pour assister Canizarès et appuyer sa politique, Ratzinger a placé comme numéro trois de la même congrégation un « Monsignore » espagnol de 49 ans, ancien vicaire général de Canizarès à Tolède, Mgr Juan Miguel Ferrer Grenesche. Très old style en liturgie lui aussi.
Enfin, Benoît XVI vient tout juste de désigner les nouveaux consulteurs (experts officiellement consultés) de la congrégation dont l’influence ne sera pas négligeable. Parmi eux il n’y a davantage de français que dans la nouvelle fournée cardinalice. Tous les promus sont nettement et clairement conservateurs, comme par exemple le monsignore brésilien José Aparecido Gonçalves de Almeida, 50 ans, jeune et prometteur Sous-Secrétaire du Conseil Pontifical pour les textes législatifs. Avec des choix d’hommes attachés à la liturgie traditionnelle : Mgr Nicola Bux de Bari, le Père Cassian Folsom, bénédictin de Norcia, Don Mauro Gagliardi, très engagé en ce sens et que l’on dit proche de Mgr Guido Marini, le maître des cérémonies du Pape, Dom Michaël John Zielinski, Abbé bénédictin et Vice-Président de la Commission pour les biens culturels de l’Eglise ; Mgr Markus Walser, le vicaire général de Mgr Wolfgang Haas, archevêque ultra-conservateur de Vaduz au Liechtenstein (et qui dut quitter son siège de Coire suite à la révolte de ses ouailles).. Tout un programme. Et il y a les hommes pour!
S’il est un domaine où Joseph Ratzinger entend absolument imprimer sa marque c’est bien celui de la liturgie. Plus encore peut-être que celui de la théologie dont on sait pourtant à quel point il lui tient à coeur.
Le 20 novembre prochain, Benoît XVI remettra une barrette rouge de cardinal à Mgr Domenico Bartolucci, un florentin de 93 ans qui n’a jamais...célébré la messe selon le nouveau missel. Spécialiste incontesté et incontestable de la musique sacrée, compositeur émérite au demeurant, ce prélat baroque s’est souvent exprimé de façon très polémique et tranchée au sujet de la réforme liturgique. « Pessima » selon lui (très mauvaise). Parmi les nouveaux cardinaux, on compte deux prélats particulièrement critiques à l’endroit de la manière dont la liturgie est aujourd’hui célébrée et attachés - mais sans exclusive - à l’ancien rite : l’américain Raymond L. Burke, 62 ans, préfet de la signature apostolique et le srilankais Malcolm Ranjith, 63 ans, archevêque de Colombo.
On sait que Benoît XVI a voulu pour conduire la congrégation romaine en charge de la liturgie un homme acquis à ses idées, le cardinal Antonio Maria Canizarès Llovera, 65 ans, ancien archevêque de Tolède et Primat d’Espagne, opposant implacable de José Maria Zapatero et surnommé au demeurant sur la Péninsule ibérique « le petit Ratzinger ». Pour assister Canizarès et appuyer sa politique, Ratzinger a placé comme numéro trois de la même congrégation un « Monsignore » espagnol de 49 ans, ancien vicaire général de Canizarès à Tolède, Mgr Juan Miguel Ferrer Grenesche. Très old style en liturgie lui aussi.
Enfin, Benoît XVI vient tout juste de désigner les nouveaux consulteurs (experts officiellement consultés) de la congrégation dont l’influence ne sera pas négligeable. Parmi eux il n’y a davantage de français que dans la nouvelle fournée cardinalice. Tous les promus sont nettement et clairement conservateurs, comme par exemple le monsignore brésilien José Aparecido Gonçalves de Almeida, 50 ans, jeune et prometteur Sous-Secrétaire du Conseil Pontifical pour les textes législatifs. Avec des choix d’hommes attachés à la liturgie traditionnelle : Mgr Nicola Bux de Bari, le Père Cassian Folsom, bénédictin de Norcia, Don Mauro Gagliardi, très engagé en ce sens et que l’on dit proche de Mgr Guido Marini, le maître des cérémonies du Pape, Dom Michaël John Zielinski, Abbé bénédictin et Vice-Président de la Commission pour les biens culturels de l’Eglise ; Mgr Markus Walser, le vicaire général de Mgr Wolfgang Haas, archevêque ultra-conservateur de Vaduz au Liechtenstein (et qui dut quitter son siège de Coire suite à la révolte de ses ouailles).. Tout un programme. Et il y a les hommes pour!