SOURCE - Romano Libero - Golias - 12 avril 2011
Avouons-le, s’il y avait une mitre d’or de la gaffe et de la maladresse, elle incomberait à Mgr Christian Nourrichard, l’évêque d’Evreux. Ce prélat de 63 ans s’est acharné contre un curé intégrisant du coin, à Thiberville, l’abbé Francis Michel, d’un an son cadet. Obtenant gain de cause au plan juridique, y compris de la part des tribunaux romains. Mais en ajoutant une couche déplacée en insinuant des raisons troubles justifiant l’éviction du prêtre.
Le scandale de Thiberville continue en raison de l’obstination de l’abbé Michel, révoqué, et plus ou moins « excommunie » d’ailleurs par Nourrichard. Mais sans que ce dernier n’ose le dire vraiment. Se réfugiant derrière une formule emberlificotée. Le curé rebelle se serait en quelque sorte excommunié lui-même, n’étant plus en communion avec lui.
Mais ce n’était certainement pas suffisant pour l’évêque qui imposa une nouvelle équipe de prêtres dans le secteur. On plaint d’ailleurs le nouveau curé tout juste arrivé, l’abbé Jean Vivien. Mgr Nourrichard voulut en quelque sorte déposer une cerise sur le gâteau : il interdisit de facto la messe « Pie » en supprimant la seule qui existait dans l’Eure et que célébrait chaque dimanche à 17h l’abbé Michel (prêtre par ailleurs biritualiste). Il faut dire qu’il y a un passé dans le secteur. La présence pendant de longue années d’un prêtre très original, attaché à l’ancienne messe, un ancien pasteur britannique, l’abbé Montgomery, qui portait monocle (!) et était en parenté avec le célèbre Maréchal du même nom surnommé « Monty ». Plus sages que Nourrichard, ses prédécesseurs NN SS Jean Honoré et Jacques Gaillot se gardèrent de persécuter ce prêtre excentrique.
On imagine aujourd’hui le tollé que suscite la maladresse de cet évêque cassant qui discrédite bêtement l’esprit du Concile par des combats d’arrière-garde et un cléricalisme de bien mauvais aloi. Qui apporte beaucoup d’eau aux moulins de tradis qui ont beau jeu de se poser en victimes camouflant ainsi leur propre fanatisme. Notre confrère « la Paix liturgique » a toute facilité de monter le fait en épingle. Quant au site italien « messainlatino » il présente avec une évidente délectation la photo de Mgr Nourrichard affublé d’une incroyable chemise tahitienne.
En définitive, il faut nuancer l’impact véritable de l’abbé Michel. C’est paradoxalement l’évêque qui a attiré l’attention sur une situation marginale, qu’il valait mieux ignorer. Il est faux de penser qu’un grand nombre de braves catholiques de nos provinces souhaitent revenir en arrière. Par contre l’autoritarisme d’un prélat aura suffi à leur rendre sympathique une cause qui leur est étrangère.
Alors que nos évêques de France commencent leurs visites apostoliques ad limina au Pape, il est assez prévisible qu’ils rencontrent un accueil perplexe sinon désolé. Leur faute n’est pas, cependant, de vouloir mettre en oeuvre l’esprit du Concile mais se replier dans une attitude frileuse et cléricale. La défense des idéaux de progrès de Vatican II mérite mieux... Mgr Nourrichard a cependant perdu l’occasion d’en défendre une autre qui le méritait, celle d’une Eglise d’ouverture et de progrès.
Le scandale de Thiberville continue en raison de l’obstination de l’abbé Michel, révoqué, et plus ou moins « excommunie » d’ailleurs par Nourrichard. Mais sans que ce dernier n’ose le dire vraiment. Se réfugiant derrière une formule emberlificotée. Le curé rebelle se serait en quelque sorte excommunié lui-même, n’étant plus en communion avec lui.
Mais ce n’était certainement pas suffisant pour l’évêque qui imposa une nouvelle équipe de prêtres dans le secteur. On plaint d’ailleurs le nouveau curé tout juste arrivé, l’abbé Jean Vivien. Mgr Nourrichard voulut en quelque sorte déposer une cerise sur le gâteau : il interdisit de facto la messe « Pie » en supprimant la seule qui existait dans l’Eure et que célébrait chaque dimanche à 17h l’abbé Michel (prêtre par ailleurs biritualiste). Il faut dire qu’il y a un passé dans le secteur. La présence pendant de longue années d’un prêtre très original, attaché à l’ancienne messe, un ancien pasteur britannique, l’abbé Montgomery, qui portait monocle (!) et était en parenté avec le célèbre Maréchal du même nom surnommé « Monty ». Plus sages que Nourrichard, ses prédécesseurs NN SS Jean Honoré et Jacques Gaillot se gardèrent de persécuter ce prêtre excentrique.
On imagine aujourd’hui le tollé que suscite la maladresse de cet évêque cassant qui discrédite bêtement l’esprit du Concile par des combats d’arrière-garde et un cléricalisme de bien mauvais aloi. Qui apporte beaucoup d’eau aux moulins de tradis qui ont beau jeu de se poser en victimes camouflant ainsi leur propre fanatisme. Notre confrère « la Paix liturgique » a toute facilité de monter le fait en épingle. Quant au site italien « messainlatino » il présente avec une évidente délectation la photo de Mgr Nourrichard affublé d’une incroyable chemise tahitienne.
En définitive, il faut nuancer l’impact véritable de l’abbé Michel. C’est paradoxalement l’évêque qui a attiré l’attention sur une situation marginale, qu’il valait mieux ignorer. Il est faux de penser qu’un grand nombre de braves catholiques de nos provinces souhaitent revenir en arrière. Par contre l’autoritarisme d’un prélat aura suffi à leur rendre sympathique une cause qui leur est étrangère.
Alors que nos évêques de France commencent leurs visites apostoliques ad limina au Pape, il est assez prévisible qu’ils rencontrent un accueil perplexe sinon désolé. Leur faute n’est pas, cependant, de vouloir mettre en oeuvre l’esprit du Concile mais se replier dans une attitude frileuse et cléricale. La défense des idéaux de progrès de Vatican II mérite mieux... Mgr Nourrichard a cependant perdu l’occasion d’en défendre une autre qui le méritait, celle d’une Eglise d’ouverture et de progrès.