SOURCE - Benjamin Coste - famillechretienne.fr - 6 mai 2011
L’actuel président du Stade français, l’un des deux clubs de rugby de la capitale, est connu pour être l’un des acteurs de la professionnalisation de l’ovalie en France. Businessman intransigeant, l’ancien patron de NRJ, à qui l’on doit l’impudique Calendrier des dieux du stade, cultive un jardin secret inattendu : la foi et le chant grégorien.
Est-ce au rugby que Max Guazzini a cultivé l’art du contre-pied ? L’homme, haut comme un deuxième ligne, voudrait brouiller les cartes qu’il ne s’y prendrait pas autrement. En effet, l’actuel président du Stade français a engendré un nouveau projet, musical celui-là. Rien d’étonnant pour l’ancien attaché de presse de Dalida, ex-président de NRJ. Sauf que là, Guazzini a œuvré à la production d’un album de… chant grégorien ! Pas moins de quarante-six titres réunis sur un double CD baptisé Credo.
Il faut plonger dans l’histoire personnelle de ce fils d’immigrés italiens pour comprendre son attachement au chant traditionnel de l’Église catholique. Un œil sur son Iphone zébré des trois éclairs du Stade français, l’homme aux fiers 63 ans sans un cheveu blanc se remémore sa scolarité à Notre-Dame de la Viste. Cet établissement catholique de Marseille est toujours tenu par la congrégation Timon-David arborant une mission : « graver Jésus-Christ dans les cœurs ».
« La messe, le moment le plus important de ma journée »
« À l’époque, tous les chants étaient en latin » se souvient Max. « Ma foi s’est éveillée durant ces années » confie-t-il avec un sourire immaculé. Car l’ancien thuriféraire de la Viste, capable de réunir plusieurs fois par saison 80 000 personnes au Stade de France pour de « simples » matches du Top 14, se revendique de l’Église catholique, apostolique et romaine. Pas un saupoudrage spirituel selon lui, mais une conviction qui fait de la messe « le moment le plus important de ma semaine » affirme le paroissien de Sainte-Jeanne-de-Chantal à Paris (XVIe arrondissement).
L’homme public, dont on vante l’épaisseur du carnet d’adresses de A comme artistes, à S comme sportifs en passant par P comme politiques, refuse de dévoiler sa vie privée : récemment, les auteurs d’une biographie non officielle en ont fait les frais par voie de justice… C’est avec pudeur qu’il livre son questionnement adolescent face à une possible vocation, sur le « Viens, suis-moi » du Christ qui le hante. On s’étonne face à l’instigateur de l’érotique Calendrier des dieux du stade. Il se défend : « Je ne suis pas un saint et nous faisons tous des conneries sur cette terre. La fête, les flonflons, tout cela passera avec nous. »
Plutôt qu’un réel « coming out » catho, Max Guazzini semble vouloir témoigner de sa foi, de manière plus ou moins subliminale. Ainsi, le livret accompagnant Credo est signé Max Guazzini SCJ – comprendre Sacré Cœur de Jésus –. Quant aux célèbres maillots roses du club, ils sont marqués ces dernières saisons d’un visage virginal : « Mon idée première était de représenter la Vierge Marie. Mais notre équipementier nous en a dissuadés, et nous avons opté pour Blanche de Castille, reine de France et mère de Saint Louis »
Un chant pour atteindre le royaume des cieux
« Le chant grégorien et latin participe de l’élévation de l’esprit vers le royaume des cieux dont les clefs ont été remises à l’apôtre saint Pierre » écrit Guazzini, choriste à ses rares heures perdues. Il se réjouit que Benoît XVI ait permis au latin « de revivre » et dit avoir comme livre de chevet L’Imitation de Jésus-Christ. « Je ne suis pas intégriste » précise celui qui n’a pas choisi pour marraines du Stade français Jeanne d’Arc ou Mère Teresa qu’il admire, mais le top-modèle Naomi Campbell et Madonna...
Max Guazzini n’en est plus à un paradoxe près. Mais, comme le reste, il assume : « Nous avons tous plusieurs facettes, non ? »
Benjamin Coste
L’actuel président du Stade français, l’un des deux clubs de rugby de la capitale, est connu pour être l’un des acteurs de la professionnalisation de l’ovalie en France. Businessman intransigeant, l’ancien patron de NRJ, à qui l’on doit l’impudique Calendrier des dieux du stade, cultive un jardin secret inattendu : la foi et le chant grégorien.
Est-ce au rugby que Max Guazzini a cultivé l’art du contre-pied ? L’homme, haut comme un deuxième ligne, voudrait brouiller les cartes qu’il ne s’y prendrait pas autrement. En effet, l’actuel président du Stade français a engendré un nouveau projet, musical celui-là. Rien d’étonnant pour l’ancien attaché de presse de Dalida, ex-président de NRJ. Sauf que là, Guazzini a œuvré à la production d’un album de… chant grégorien ! Pas moins de quarante-six titres réunis sur un double CD baptisé Credo.
Il faut plonger dans l’histoire personnelle de ce fils d’immigrés italiens pour comprendre son attachement au chant traditionnel de l’Église catholique. Un œil sur son Iphone zébré des trois éclairs du Stade français, l’homme aux fiers 63 ans sans un cheveu blanc se remémore sa scolarité à Notre-Dame de la Viste. Cet établissement catholique de Marseille est toujours tenu par la congrégation Timon-David arborant une mission : « graver Jésus-Christ dans les cœurs ».
« La messe, le moment le plus important de ma journée »
« À l’époque, tous les chants étaient en latin » se souvient Max. « Ma foi s’est éveillée durant ces années » confie-t-il avec un sourire immaculé. Car l’ancien thuriféraire de la Viste, capable de réunir plusieurs fois par saison 80 000 personnes au Stade de France pour de « simples » matches du Top 14, se revendique de l’Église catholique, apostolique et romaine. Pas un saupoudrage spirituel selon lui, mais une conviction qui fait de la messe « le moment le plus important de ma semaine » affirme le paroissien de Sainte-Jeanne-de-Chantal à Paris (XVIe arrondissement).
L’homme public, dont on vante l’épaisseur du carnet d’adresses de A comme artistes, à S comme sportifs en passant par P comme politiques, refuse de dévoiler sa vie privée : récemment, les auteurs d’une biographie non officielle en ont fait les frais par voie de justice… C’est avec pudeur qu’il livre son questionnement adolescent face à une possible vocation, sur le « Viens, suis-moi » du Christ qui le hante. On s’étonne face à l’instigateur de l’érotique Calendrier des dieux du stade. Il se défend : « Je ne suis pas un saint et nous faisons tous des conneries sur cette terre. La fête, les flonflons, tout cela passera avec nous. »
Plutôt qu’un réel « coming out » catho, Max Guazzini semble vouloir témoigner de sa foi, de manière plus ou moins subliminale. Ainsi, le livret accompagnant Credo est signé Max Guazzini SCJ – comprendre Sacré Cœur de Jésus –. Quant aux célèbres maillots roses du club, ils sont marqués ces dernières saisons d’un visage virginal : « Mon idée première était de représenter la Vierge Marie. Mais notre équipementier nous en a dissuadés, et nous avons opté pour Blanche de Castille, reine de France et mère de Saint Louis »
Un chant pour atteindre le royaume des cieux
« Le chant grégorien et latin participe de l’élévation de l’esprit vers le royaume des cieux dont les clefs ont été remises à l’apôtre saint Pierre » écrit Guazzini, choriste à ses rares heures perdues. Il se réjouit que Benoît XVI ait permis au latin « de revivre » et dit avoir comme livre de chevet L’Imitation de Jésus-Christ. « Je ne suis pas intégriste » précise celui qui n’a pas choisi pour marraines du Stade français Jeanne d’Arc ou Mère Teresa qu’il admire, mais le top-modèle Naomi Campbell et Madonna...
Max Guazzini n’en est plus à un paradoxe près. Mais, comme le reste, il assume : « Nous avons tous plusieurs facettes, non ? »
Benjamin Coste