SOURCE - Golias - Romano Libero - 29 août 2011
La canicule suprenante autant qu’accablante de cette d’été pourrait nous faire oublier ce qui se prépare derrière les épais murs des sacrés palais. En effet, depuis plusieurs semaines l’hypothèse d’une réconciliation avec les anciens lefebvristes, regroupés autour de la fraternité sacerdotale Saint Pie X, que conduit l’évêque Bernard Fellay, son supérieur, semble, malgré le point très délicat et hautement explosif de la rencontre d’Assise voulue cet automne par Benoît XVI, être à nouveau évoquée.
Nous venons d’apprendre une nouvelle très importante. Le 14 septembre prochain, Mgr Bernard Fellay se rendra en effet à Rome. Devrait être en particulier tiré le bilan des négociations doctrinales paritaires de l’année passée dont la conclusion serait en faveur d’une réconciliation, sur fond d’une lecture minimaliste de Vatican II. Au fil des échanges, les deux côtés (Rome et les intégristes) seraient d’accord sur une volonté de consensus substantiel sur les critères d’orthodoxie doctrinale, tout en mettant en quelque sorte entre parenthèses les éléments délictueux de Vatican, qui relèvent d’une juste interprétation, et ne constitueraient pas de toute manière des objets obligatoires d’une adhésion. En contre-partie de cette relativisation par le Vatican de l’importance du dernier Concile, la partie intégriste adopterait une attitude plus positive à l’endroit de ce dernier. La Commission « Ecclesia Dei » présidée officiellement par le cardinal américain William Levada mais en fait conduite par le Secrétaire, Mgr Guido Pozzo, un Ratzingérien convaincu, travaille depuis des années au nivellement de la route de la réconciliation.
Outre cet aspect proprement doctrinal, se pose bien entendu la question de savoir quelle forme concrète pourrait revêtir la reconnaissance des intégristes. On parle de plus en plus d’une Prélature personnelle, assez semblable au statut de l’Opus Dei, ou alors d’un Ordinariat semblable à celui concédé aux Anglicans réintégrés, ce qui donnerait une autonomie complète ou presque aux intégristes ralliés et surtout leur permettrait d’échapper aux évêques locaux. Une perspective qui n’enchante évidemment guère ces derniers. Ce que l’on peut aisément comprendre.
Dans l’avenir le plus proche, le Vatican devrait soumettre à Mgr Fellay différents protocoles d’entente qui tracerait un horizon ouvert de consensus sur le fond, en préconisant une sorte de relecture de Vatican II en conformité avec la tradition. Autrement dit, une sorte de révision de Vatican II qui en raboterait les aspérités les moins appréciées par les intégristes.
Toutefois, l’issue de cette rencontre au sommet entre Benoît XVI et Mgr Bernard Fellay, qui sera très certainement marquée au sceau de la courtoisie, pourrait aussi être une certaine impasse. En effet, l’effet intégriste doit compter sur sa propre aile droite qui n’est guère disposée quant à elle au moindre compromis,ni même à faire preuve d’une humilité qui s’imposerait. Au contraire, ces radicaux de l’intégrisme jouent la surenchère et n’ont pas digéré - c’est un euphémisme - la réunion d’Assise qui se tiendra en octobre prochain. Et Mgr Bernard Fellay craint le discrédit dans son propre camp, s’il donnait l’impression de s’être écrasé devant Rome, d’avoir bradé la défense de la foi et de la tradition. Et d’avoir en sus suscité une division au sein de son propre camp. Autrement dit, sa marge de manoeuvre sera étroite le 14 septembre.
La canicule suprenante autant qu’accablante de cette d’été pourrait nous faire oublier ce qui se prépare derrière les épais murs des sacrés palais. En effet, depuis plusieurs semaines l’hypothèse d’une réconciliation avec les anciens lefebvristes, regroupés autour de la fraternité sacerdotale Saint Pie X, que conduit l’évêque Bernard Fellay, son supérieur, semble, malgré le point très délicat et hautement explosif de la rencontre d’Assise voulue cet automne par Benoît XVI, être à nouveau évoquée.
Nous venons d’apprendre une nouvelle très importante. Le 14 septembre prochain, Mgr Bernard Fellay se rendra en effet à Rome. Devrait être en particulier tiré le bilan des négociations doctrinales paritaires de l’année passée dont la conclusion serait en faveur d’une réconciliation, sur fond d’une lecture minimaliste de Vatican II. Au fil des échanges, les deux côtés (Rome et les intégristes) seraient d’accord sur une volonté de consensus substantiel sur les critères d’orthodoxie doctrinale, tout en mettant en quelque sorte entre parenthèses les éléments délictueux de Vatican, qui relèvent d’une juste interprétation, et ne constitueraient pas de toute manière des objets obligatoires d’une adhésion. En contre-partie de cette relativisation par le Vatican de l’importance du dernier Concile, la partie intégriste adopterait une attitude plus positive à l’endroit de ce dernier. La Commission « Ecclesia Dei » présidée officiellement par le cardinal américain William Levada mais en fait conduite par le Secrétaire, Mgr Guido Pozzo, un Ratzingérien convaincu, travaille depuis des années au nivellement de la route de la réconciliation.
Outre cet aspect proprement doctrinal, se pose bien entendu la question de savoir quelle forme concrète pourrait revêtir la reconnaissance des intégristes. On parle de plus en plus d’une Prélature personnelle, assez semblable au statut de l’Opus Dei, ou alors d’un Ordinariat semblable à celui concédé aux Anglicans réintégrés, ce qui donnerait une autonomie complète ou presque aux intégristes ralliés et surtout leur permettrait d’échapper aux évêques locaux. Une perspective qui n’enchante évidemment guère ces derniers. Ce que l’on peut aisément comprendre.
Dans l’avenir le plus proche, le Vatican devrait soumettre à Mgr Fellay différents protocoles d’entente qui tracerait un horizon ouvert de consensus sur le fond, en préconisant une sorte de relecture de Vatican II en conformité avec la tradition. Autrement dit, une sorte de révision de Vatican II qui en raboterait les aspérités les moins appréciées par les intégristes.
Toutefois, l’issue de cette rencontre au sommet entre Benoît XVI et Mgr Bernard Fellay, qui sera très certainement marquée au sceau de la courtoisie, pourrait aussi être une certaine impasse. En effet, l’effet intégriste doit compter sur sa propre aile droite qui n’est guère disposée quant à elle au moindre compromis,ni même à faire preuve d’une humilité qui s’imposerait. Au contraire, ces radicaux de l’intégrisme jouent la surenchère et n’ont pas digéré - c’est un euphémisme - la réunion d’Assise qui se tiendra en octobre prochain. Et Mgr Bernard Fellay craint le discrédit dans son propre camp, s’il donnait l’impression de s’être écrasé devant Rome, d’avoir bradé la défense de la foi et de la tradition. Et d’avoir en sus suscité une division au sein de son propre camp. Autrement dit, sa marge de manoeuvre sera étroite le 14 septembre.