SOURCE - La Croix - Céline Hoyeau - 13 septembre 2011
Cinq ans après sa création, l’institut dirigé par l’abbé Laguérie, qui accueille dans l’Église catholique d’anciens prêtres de la Fraternité Saint-Pie-X, a du mal à trouver sa place dans l’Église de France.
Hormis une école dans le diocèse de Bourges, une paroisse dans celui de Versailles, une chapelle à Marseille, quelques dessertes et un séminaire en Eure-et-Loir, les traditionalistes de l’ institut du Bon- Pasteur ont eu les plus grandes difficultés à se faire accepter dans les diocèses de France.
« Sdf depuis deux ans », selon ses propres mots, l’abbé Philippe Laguérie, son supérieur, a finalement transféré, en juillet, la maison générale de l’institut du diocèse de Bordeaux à celui de Poitiers, actuellement en attente d’évêque. S’il affirme y avoir été « très bien accueilli », l’administrateur apostolique du diocèse, le P. Pascal Wintzer, a tenu à préciser ne lui avoir confié « aucune mission ».
Il faut dire que l’émission de France 2 diffusée l’an passé, « Les Infiltrés », qui accusait l’école Saint Projet, liée au Bon-Pasteur, de connivence avec un groupe politique d’extrême droite, a sérieusement terni son image.
« Ostracisme » des évêques français
De quoi donner du grain à moudre aux lefebvristes qui observent depuis cinq ans le sort réservé à ceux qui ont quitté leurs rangs et fait le choix de la réconciliation avec Rome en 2006.
« Ils n’ont pas tort d’avoir cette crainte. Aucun évêque de France n’a fait appel à nous spontanément ! Il a fallu supplier, mais on n’a eu que la portion congrue et toujours à l’arrachée. La Fraternité n’acceptera jamais d’être traitée comme on l’a été. À moins qu’ils trouvent une structure juridique, type ordinariat… Voici deux ans que je cherche un séminaire plus grand pour accueillir mes séminaristes, en vain, c’est honteux ! » s’emporte l’abbé Philippe Laguérie, interrogé mardi 13 septembre par La Croix , qui dit « patienter », persuadé qu’arrivera un jour ou l’autre « la fin de l’ostracisme des évêques français ». L’institut revendique aujourd’hui 27 prêtres, ainsi qu’une quarantaine de séminaristes.
L’institut du Bon-Pasteur, dont les statuts étaient ad experimentum jusqu’au 8 septembre, devrait recevoir une visite canonique fin octobre avant de voir son existence confirmée par Rome. L’abbé Laguérie a annoncé qu’il commencera à célébrer des messes « Motu proprio » à partir du 25 septembre à Migné-Auxances (Vienne). Un kir sera offert à la sortie.
Céline Hoyeau
Cinq ans après sa création, l’institut dirigé par l’abbé Laguérie, qui accueille dans l’Église catholique d’anciens prêtres de la Fraternité Saint-Pie-X, a du mal à trouver sa place dans l’Église de France.
Hormis une école dans le diocèse de Bourges, une paroisse dans celui de Versailles, une chapelle à Marseille, quelques dessertes et un séminaire en Eure-et-Loir, les traditionalistes de l’ institut du Bon- Pasteur ont eu les plus grandes difficultés à se faire accepter dans les diocèses de France.
« Sdf depuis deux ans », selon ses propres mots, l’abbé Philippe Laguérie, son supérieur, a finalement transféré, en juillet, la maison générale de l’institut du diocèse de Bordeaux à celui de Poitiers, actuellement en attente d’évêque. S’il affirme y avoir été « très bien accueilli », l’administrateur apostolique du diocèse, le P. Pascal Wintzer, a tenu à préciser ne lui avoir confié « aucune mission ».
Il faut dire que l’émission de France 2 diffusée l’an passé, « Les Infiltrés », qui accusait l’école Saint Projet, liée au Bon-Pasteur, de connivence avec un groupe politique d’extrême droite, a sérieusement terni son image.
« Ostracisme » des évêques français
De quoi donner du grain à moudre aux lefebvristes qui observent depuis cinq ans le sort réservé à ceux qui ont quitté leurs rangs et fait le choix de la réconciliation avec Rome en 2006.
« Ils n’ont pas tort d’avoir cette crainte. Aucun évêque de France n’a fait appel à nous spontanément ! Il a fallu supplier, mais on n’a eu que la portion congrue et toujours à l’arrachée. La Fraternité n’acceptera jamais d’être traitée comme on l’a été. À moins qu’ils trouvent une structure juridique, type ordinariat… Voici deux ans que je cherche un séminaire plus grand pour accueillir mes séminaristes, en vain, c’est honteux ! » s’emporte l’abbé Philippe Laguérie, interrogé mardi 13 septembre par La Croix , qui dit « patienter », persuadé qu’arrivera un jour ou l’autre « la fin de l’ostracisme des évêques français ». L’institut revendique aujourd’hui 27 prêtres, ainsi qu’une quarantaine de séminaristes.
L’institut du Bon-Pasteur, dont les statuts étaient ad experimentum jusqu’au 8 septembre, devrait recevoir une visite canonique fin octobre avant de voir son existence confirmée par Rome. L’abbé Laguérie a annoncé qu’il commencera à célébrer des messes « Motu proprio » à partir du 25 septembre à Migné-Auxances (Vienne). Un kir sera offert à la sortie.
Céline Hoyeau