SOURCE - ledauphine.com - 14 septembre 2011
La Fraternité Saint-Pie X a racheté les bâtiments de “Notre-Dame de la Rencontre”, communauté religieuse non reconnue par le diocèse de Gap et d’Embrun. L’abbé Dominique Lagneau, qui ne souhaite pas s’exprimer avant d’avoir rencontré Mgr Di Falco-Léandri, précise simplement qu’il s’agira d’une “maison de prière” pour les prêtres de la fraternité.
Sur la boîte aux lettres, le nom du nouveau propriétaire des lieux : Fraternité Saint-Pie-X. Le monastère de Montgardin appartient depuis le printemps dernier aux lefebvristes, un courant de l’église catholique en conflit avec le Vatican.
Cette arrivée s’est faite sans tambour ni trompette. Tellement discrète que l’évêché de Gap et d’Embrun n’en avait pas eu vent, il y a quelques jours encore. L’évêque Mgr Di Falco-Léandri indique n’avoir rien à dire au sujet de la nouvelle, encore considérée comme « une rumeur ». Peut-être parce que les nouveaux occupants du monastère ne se sont pas manifestés auprès de lui.
Ils sont pourtant bien là, à Montgardin. L’abbé Dominique Lagneau, qui arrive d’Anjou, s’est installé depuis le mois dernier dans le lieu où il a été nommé avec l’abbé Deviller. Accompagné d’un responsable de la Fraternité Saint-Pie-X, il est venu se présenter au maire de la commune, Roger Mamo. « Ils m’ont dit qu’ils allaient accueillir une dizaine de prêtres. J’ai compris qu’il s’agissait d’une maison contemplative. Ils m’ont eu l’air sympathiques de prime abord, mais je n’en sais pas plus. »
Les lefebvristes se disent traditionalistes. Mais pour beaucoup, il s’agit d’un mouvement intégriste. L’arrivée de ces administrés pas comme les autres n’inquiète cependant pas le maire de Montgardin. « Je ne porte pas de jugement à caractère religieux, je suis athée, précise Roger Mamo. Je n’ai pas de préjugé négatif envers les nouvelles personnes. J’espère avoir au moins les mêmes relations positives que j’avais avec les sœurs. » Les bâtiments étaient occupés précédemment par des religieuses, vraies-fausses carmélites parties depuis dans le sud-ouest de la France.
Les fidèles se posent des questions. Johanna Muller, responsable de la paroisse de Montgardin avec son mari Roland, n‘a pas idée de ce que les lefebvristes viennent faire au monastère, mais elle croit savoir qu’ils veulent agrandir les bâtiments. Elle ne voit pas leur installation d’un bon œil. « On n’est déjà tellement pas unis, il y a tellement de courants, s’il y en a un de plus, ça va disperser encore plus l’Église, surtout s’ils attirent ceux qui sont pour les anciennes traditions. Je préfère l’unité de l’Église, c’est ça qui m’inquiète. »
Pas sûr que la fraternité Saint-Pie X ait l’intention de faire du prosélytisme dans les Hautes-Alpes. L’abbé Lagneau ne souhaite pas s’exprimer avant d’avoir rencontré Mgr Di Falco-Léandri. Le mouvement lefebvriste souhaitait depuis plusieurs années s’implanter à proximité de Notre-Dame-du-Laus. Mais au prieuré de Marseille, l’abbé Radier évoque une « maison de repos » où les prêtres du mouvement viendraient passer « un temps plus contemplatif » consacré à « prier, méditer, étudier ». « C’est la première maison du genre pour la fraternité Saint-Pie X dans le monde ! »
La Fraternité Saint-Pie X a racheté les bâtiments de “Notre-Dame de la Rencontre”, communauté religieuse non reconnue par le diocèse de Gap et d’Embrun. L’abbé Dominique Lagneau, qui ne souhaite pas s’exprimer avant d’avoir rencontré Mgr Di Falco-Léandri, précise simplement qu’il s’agira d’une “maison de prière” pour les prêtres de la fraternité.
Sur la boîte aux lettres, le nom du nouveau propriétaire des lieux : Fraternité Saint-Pie-X. Le monastère de Montgardin appartient depuis le printemps dernier aux lefebvristes, un courant de l’église catholique en conflit avec le Vatican.
Cette arrivée s’est faite sans tambour ni trompette. Tellement discrète que l’évêché de Gap et d’Embrun n’en avait pas eu vent, il y a quelques jours encore. L’évêque Mgr Di Falco-Léandri indique n’avoir rien à dire au sujet de la nouvelle, encore considérée comme « une rumeur ». Peut-être parce que les nouveaux occupants du monastère ne se sont pas manifestés auprès de lui.
Ils sont pourtant bien là, à Montgardin. L’abbé Dominique Lagneau, qui arrive d’Anjou, s’est installé depuis le mois dernier dans le lieu où il a été nommé avec l’abbé Deviller. Accompagné d’un responsable de la Fraternité Saint-Pie-X, il est venu se présenter au maire de la commune, Roger Mamo. « Ils m’ont dit qu’ils allaient accueillir une dizaine de prêtres. J’ai compris qu’il s’agissait d’une maison contemplative. Ils m’ont eu l’air sympathiques de prime abord, mais je n’en sais pas plus. »
Les lefebvristes se disent traditionalistes. Mais pour beaucoup, il s’agit d’un mouvement intégriste. L’arrivée de ces administrés pas comme les autres n’inquiète cependant pas le maire de Montgardin. « Je ne porte pas de jugement à caractère religieux, je suis athée, précise Roger Mamo. Je n’ai pas de préjugé négatif envers les nouvelles personnes. J’espère avoir au moins les mêmes relations positives que j’avais avec les sœurs. » Les bâtiments étaient occupés précédemment par des religieuses, vraies-fausses carmélites parties depuis dans le sud-ouest de la France.
Les fidèles se posent des questions. Johanna Muller, responsable de la paroisse de Montgardin avec son mari Roland, n‘a pas idée de ce que les lefebvristes viennent faire au monastère, mais elle croit savoir qu’ils veulent agrandir les bâtiments. Elle ne voit pas leur installation d’un bon œil. « On n’est déjà tellement pas unis, il y a tellement de courants, s’il y en a un de plus, ça va disperser encore plus l’Église, surtout s’ils attirent ceux qui sont pour les anciennes traditions. Je préfère l’unité de l’Église, c’est ça qui m’inquiète. »
Pas sûr que la fraternité Saint-Pie X ait l’intention de faire du prosélytisme dans les Hautes-Alpes. L’abbé Lagneau ne souhaite pas s’exprimer avant d’avoir rencontré Mgr Di Falco-Léandri. Le mouvement lefebvriste souhaitait depuis plusieurs années s’implanter à proximité de Notre-Dame-du-Laus. Mais au prieuré de Marseille, l’abbé Radier évoque une « maison de repos » où les prêtres du mouvement viendraient passer « un temps plus contemplatif » consacré à « prier, méditer, étudier ». « C’est la première maison du genre pour la fraternité Saint-Pie X dans le monde ! »