SOURCE - - la Vie - Matinale chrétienne du 16 septembre - 16 septembre 2011
Dans l'actualité du jour, tour d'horizon des réactions de la base des fidèles traditionnalistes à la rencontre romaine du 14 septembre.
FSSPX
Contrairement à ce que l'on aurait pu attendre, les réactions officielles à la rencontre, hier, entre le préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi et le supérieur de la Fraternité sacerdotale Saint Pie-X ont été extrêmement peu nombreuses. Du côté de l'Eglise comme du côté de la Fraternité, rien ne filtre, comme si l'importance de l'enjeu incitait chacun à éviter à tout prix de jeter la moindre goutte d'huile sur le feu. Ainsi, sur le portail officiel des évêques, on se contente de publier le communiqué du Vatican publié à l'issue de la réunion, sans le moindre commentaire. Côté FSSPX, on fait de même avec la réaction à chaud de Mgr Fellay, chef-d'oeuvre de prudence diplomatique, qui n'apprend strictement rien de plus. Du côté de l'Institut du Bon Pasteur, le site n'a tout simplement pas été mis à jour depuis... le 1er août dernier. Pour avoir une idée des opinions qui agitent la sphère catholique, il ne reste que la solution d'aller voir sur les différents sites de la Tradisphère ce qui s'y dit.
> Il est intéressant de voir que le possible accord entre la Fraternité et Rome ne semble convaincre que ceux qui l'étaient déjà. Sur le Forum catholique, forum de catholiques traditionnalistes où l'on se nomme "FSSPX" ou "ED" (Ecclesia Dei, c'est-à-dire fidèles à Rome) selon que l'on appartient à l'une ou l'autre tendance, les discussions sont houleuses. Les premiers ne voient pas l'intérêt de constituer une prélature personnelle: "Et alors? Faire passer la légalité avant le salut des âmes ? Etre reconnu ? Reconnu par les évêques de France ? Il faut des garanties plus imporantes", explique l'un des membres. Le (non-)statut actuel de la Fraternité semble convenir à certains: "La Fraternité Saint Pie X avait jusqu'à présent un trésor, c'est sa liberté... qui lui permettait de s'installer là où elle le voulait afin de répondre aux besoins des âmes et des fidèles sans passer sous les fourches des autorités épiscopales la plupart du temps hostiles. Même si nous soutenons tous la réconciliation et la pleine réintégration de la Fraterinté Saint Pie x, si ce trésor était perdu, ce serait une perte terrible pour la Tradition". Et d'aucuns se prennent déjà à rêver d'un accord qui donnerait un statut canonique à la Fraternité, pour pouvoir mieux le contourner ensuite, comme ici: "Qu'est-ce qui empêche de prendre la prélature personnelle offerte (étant entendu que les conditions doctrinales sont au préalable acceptables et acceptées), et ensuite se passer de l'accord des évêques s'ils se montrent récalcitrants comme on peut le présupposer? Le différend serait alors un différend d'ordre disciplinaire, et la faute en serait principalement côté évêques, ce qui serait facile à justifier auprès de Rome." Côté ED, on tance la tentation sédévacantiste des premiers: "Quel confort, n'est-ce pas, que l'insoumission totale? Vous avez tellement raison ! Pas de contraintes. Pas d'obligations autres que celles qu'on se fixe à soi-même. La liberté pleine et entière, quoi. " Ou encore: "Je ne suis pas partisan d'un accord à tout prix, mais il y a des limites. Il faudra de toute façon faire des concessions. Vous vous plaignez, à juste titre, que la FSSPX s'en prend toujours "plein la gueule" , mais là vous cherchez les coups".
> Sur le blog Summorum pontificum observatus, les quelques commentaires ne sont guère plus tendres. "Quand on est dans la Vérité de TOUJOURS, on ne concubine pas avec cette fausse église, qui éclipse la vraie Eglise, le Pape doit se convertir courageusement, il est vieux, il a connu la Vérité, il sait qu’il est dans le mensonge."
> Sur l'Osservatore Vaticano, on tempère: "Il est temps d’en finir avec ces querelles dont l’Eglise a toujours été friande. Une seule question vaut : que devient le message du Christ dans tout ce fatras dialectique, où tout le monde a de bonnes raisons de camper sur ses positions ?"Pendant ce temps l’islam progresse et la nouvelle évangélisation, qu’on est incapable de formuler de manière claire, est en panne."
ROME
Et si le principal commentaire sur cette affaire venait de Benoît XVI lui-même? Recevant à Castel Gandolfo des évêques récemment nommés, dont certains de rite oriental, le pape a spécialement encouragé les Eglises du Moyen-Orient "dans la souffrance", puis a donné sa vision du rôle de l'évêque: "mettre leur ordination au service du sacerdoce commun des fidèles, de leur croissance spirituelle et de leur sainteté". "Il doit être clair", a-t-il enfin souligné, "qu'aucun charisme ne dispense de la référence et de la soumission aux pasteurs de l'Eglise."
[...]
Dans l'actualité du jour, tour d'horizon des réactions de la base des fidèles traditionnalistes à la rencontre romaine du 14 septembre.
FSSPX
Contrairement à ce que l'on aurait pu attendre, les réactions officielles à la rencontre, hier, entre le préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi et le supérieur de la Fraternité sacerdotale Saint Pie-X ont été extrêmement peu nombreuses. Du côté de l'Eglise comme du côté de la Fraternité, rien ne filtre, comme si l'importance de l'enjeu incitait chacun à éviter à tout prix de jeter la moindre goutte d'huile sur le feu. Ainsi, sur le portail officiel des évêques, on se contente de publier le communiqué du Vatican publié à l'issue de la réunion, sans le moindre commentaire. Côté FSSPX, on fait de même avec la réaction à chaud de Mgr Fellay, chef-d'oeuvre de prudence diplomatique, qui n'apprend strictement rien de plus. Du côté de l'Institut du Bon Pasteur, le site n'a tout simplement pas été mis à jour depuis... le 1er août dernier. Pour avoir une idée des opinions qui agitent la sphère catholique, il ne reste que la solution d'aller voir sur les différents sites de la Tradisphère ce qui s'y dit.
> Il est intéressant de voir que le possible accord entre la Fraternité et Rome ne semble convaincre que ceux qui l'étaient déjà. Sur le Forum catholique, forum de catholiques traditionnalistes où l'on se nomme "FSSPX" ou "ED" (Ecclesia Dei, c'est-à-dire fidèles à Rome) selon que l'on appartient à l'une ou l'autre tendance, les discussions sont houleuses. Les premiers ne voient pas l'intérêt de constituer une prélature personnelle: "Et alors? Faire passer la légalité avant le salut des âmes ? Etre reconnu ? Reconnu par les évêques de France ? Il faut des garanties plus imporantes", explique l'un des membres. Le (non-)statut actuel de la Fraternité semble convenir à certains: "La Fraternité Saint Pie X avait jusqu'à présent un trésor, c'est sa liberté... qui lui permettait de s'installer là où elle le voulait afin de répondre aux besoins des âmes et des fidèles sans passer sous les fourches des autorités épiscopales la plupart du temps hostiles. Même si nous soutenons tous la réconciliation et la pleine réintégration de la Fraterinté Saint Pie x, si ce trésor était perdu, ce serait une perte terrible pour la Tradition". Et d'aucuns se prennent déjà à rêver d'un accord qui donnerait un statut canonique à la Fraternité, pour pouvoir mieux le contourner ensuite, comme ici: "Qu'est-ce qui empêche de prendre la prélature personnelle offerte (étant entendu que les conditions doctrinales sont au préalable acceptables et acceptées), et ensuite se passer de l'accord des évêques s'ils se montrent récalcitrants comme on peut le présupposer? Le différend serait alors un différend d'ordre disciplinaire, et la faute en serait principalement côté évêques, ce qui serait facile à justifier auprès de Rome." Côté ED, on tance la tentation sédévacantiste des premiers: "Quel confort, n'est-ce pas, que l'insoumission totale? Vous avez tellement raison ! Pas de contraintes. Pas d'obligations autres que celles qu'on se fixe à soi-même. La liberté pleine et entière, quoi. " Ou encore: "Je ne suis pas partisan d'un accord à tout prix, mais il y a des limites. Il faudra de toute façon faire des concessions. Vous vous plaignez, à juste titre, que la FSSPX s'en prend toujours "plein la gueule" , mais là vous cherchez les coups".
> Sur le blog Summorum pontificum observatus, les quelques commentaires ne sont guère plus tendres. "Quand on est dans la Vérité de TOUJOURS, on ne concubine pas avec cette fausse église, qui éclipse la vraie Eglise, le Pape doit se convertir courageusement, il est vieux, il a connu la Vérité, il sait qu’il est dans le mensonge."
> Sur l'Osservatore Vaticano, on tempère: "Il est temps d’en finir avec ces querelles dont l’Eglise a toujours été friande. Une seule question vaut : que devient le message du Christ dans tout ce fatras dialectique, où tout le monde a de bonnes raisons de camper sur ses positions ?"Pendant ce temps l’islam progresse et la nouvelle évangélisation, qu’on est incapable de formuler de manière claire, est en panne."
ROME
Et si le principal commentaire sur cette affaire venait de Benoît XVI lui-même? Recevant à Castel Gandolfo des évêques récemment nommés, dont certains de rite oriental, le pape a spécialement encouragé les Eglises du Moyen-Orient "dans la souffrance", puis a donné sa vision du rôle de l'évêque: "mettre leur ordination au service du sacerdoce commun des fidèles, de leur croissance spirituelle et de leur sainteté". "Il doit être clair", a-t-il enfin souligné, "qu'aucun charisme ne dispense de la référence et de la soumission aux pasteurs de l'Eglise."
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