SOURCE - Stéphanie Le Bars - Le Monde - 12 octobre 2011
Le Vatican parviendra-t-il à ses fins? Les dernières déclarations de responsables de la Fraternité Saint-Pie X, le mouvement de catholiques intégristes issus du schisme de Mgr Lefebvre en 1988, ont plutôt semblé jeter un froid sur l'issue des discussions, engagées avec Rome pour leur réintégration dans l'Eglise catholique.
Niklaus Pfluger, l'un des responsables de la Fraternité, qui a participé, samedi 8 octobre, avec vingt-sept de ses collègues à la réunion destinée à forger la réponse des intégristes à la proposition du Vatican, avait indiqué quelques jours auparavant: "du fait de notre mission de fidélité à la Tradition catholique, nous nous devons de ne pas faire de compromis". A l'issue de cette réunion, les intégristes, dont les troupes sont partagées entre l'acceptation de la proposition vaticane et le maintien dans le schisme, ont annoncé qu'ils donneraient leur réponse "dans un délai raisonnable".
A l'issue de deux ans de discussions et après deux concessions accordées au mouvement intégriste (levée de l'excommunication de ses quatre évêques en 2009 et libéralisation de la messe en latin, en 2007), le Vatican lui a soumis, mercredi 14 septembre un « préambule doctrinal ». Ce texte "énonce certains des principes doctrinaux et des critères d'interprétation de la doctrine catholique nécessaires pour garantir la fidélité au magistère de l'Eglise" et laisse "ouvertes à une légitime discussion l'étude et l'explication théologique d'expressions ou de formulations particulières présentes dans les textes du concile Vatican II et du magistère qui a suivi". Les intégristes contestent les principales évolutions de l'Eglise ouvertes par le Concile Vatican II, notamment en matière de liturgie, de dialogue oecuménique et interreligieux et de liberté religieuse et demande des "rectifications" dans les enseignements conciliaires.
"Toute offre faite à la Tradition doit nous garantir la liberté à la fois de continuer notre œuvre et notre critique envers « la Rome moderniste ». Et cela semble, pour parler franchement, très, très difficile. Encore une fois, tout compromis faux ou dangereux doit être exclu", avait aussi prévenu Niklaus Pfluger.
Les "abominations" d'Assise
De son côté, le responsable de la Fraternité pour le district de France, l'abbé Régis de Cacqueray a déclaré le 4 octobre : " en réparation de la convocation de la célébration de la scandaleuse réunion interreligieuse d’Assise qui aura lieu le 27 octobre prochain et pour obtenir de Dieu que cette réunion n’ait pas lieu, le district de France fera célébrer mille messes. En réparation des 33 représentations blasphématoires contre la Passion de Notre Seigneur dont la programmation a été confirmée dans différentes villes de France et pour obtenir de Dieu qu’elles n’aient pas lieu, le district de France fera célébrer 330 messes". Il a aussi qualifié ces rencontres de "terribles péchés publics" et "d'abominations". Benoit XVI, qui a convié des responsables religieux et athées du monde entier pour commémorer le vingt-cinquième anniversaire de la journée d'Assise organisée en 1986 par Jean Paul II, appréciera.
Le Vatican parviendra-t-il à ses fins? Les dernières déclarations de responsables de la Fraternité Saint-Pie X, le mouvement de catholiques intégristes issus du schisme de Mgr Lefebvre en 1988, ont plutôt semblé jeter un froid sur l'issue des discussions, engagées avec Rome pour leur réintégration dans l'Eglise catholique.
Niklaus Pfluger, l'un des responsables de la Fraternité, qui a participé, samedi 8 octobre, avec vingt-sept de ses collègues à la réunion destinée à forger la réponse des intégristes à la proposition du Vatican, avait indiqué quelques jours auparavant: "du fait de notre mission de fidélité à la Tradition catholique, nous nous devons de ne pas faire de compromis". A l'issue de cette réunion, les intégristes, dont les troupes sont partagées entre l'acceptation de la proposition vaticane et le maintien dans le schisme, ont annoncé qu'ils donneraient leur réponse "dans un délai raisonnable".
A l'issue de deux ans de discussions et après deux concessions accordées au mouvement intégriste (levée de l'excommunication de ses quatre évêques en 2009 et libéralisation de la messe en latin, en 2007), le Vatican lui a soumis, mercredi 14 septembre un « préambule doctrinal ». Ce texte "énonce certains des principes doctrinaux et des critères d'interprétation de la doctrine catholique nécessaires pour garantir la fidélité au magistère de l'Eglise" et laisse "ouvertes à une légitime discussion l'étude et l'explication théologique d'expressions ou de formulations particulières présentes dans les textes du concile Vatican II et du magistère qui a suivi". Les intégristes contestent les principales évolutions de l'Eglise ouvertes par le Concile Vatican II, notamment en matière de liturgie, de dialogue oecuménique et interreligieux et de liberté religieuse et demande des "rectifications" dans les enseignements conciliaires.
"Toute offre faite à la Tradition doit nous garantir la liberté à la fois de continuer notre œuvre et notre critique envers « la Rome moderniste ». Et cela semble, pour parler franchement, très, très difficile. Encore une fois, tout compromis faux ou dangereux doit être exclu", avait aussi prévenu Niklaus Pfluger.
Les "abominations" d'Assise
De son côté, le responsable de la Fraternité pour le district de France, l'abbé Régis de Cacqueray a déclaré le 4 octobre : " en réparation de la convocation de la célébration de la scandaleuse réunion interreligieuse d’Assise qui aura lieu le 27 octobre prochain et pour obtenir de Dieu que cette réunion n’ait pas lieu, le district de France fera célébrer mille messes. En réparation des 33 représentations blasphématoires contre la Passion de Notre Seigneur dont la programmation a été confirmée dans différentes villes de France et pour obtenir de Dieu qu’elles n’aient pas lieu, le district de France fera célébrer 330 messes". Il a aussi qualifié ces rencontres de "terribles péchés publics" et "d'abominations". Benoit XVI, qui a convié des responsables religieux et athées du monde entier pour commémorer le vingt-cinquième anniversaire de la journée d'Assise organisée en 1986 par Jean Paul II, appréciera.