SOURCE - Nicolas Senèze - La Croix - 5 octobre 2011
Le secrétaire de la Commission pontificale Ecclesia Dei , Mgr Guido Pozzo, a déclaré dans une interview vidéo qu'il espérait une réponse « nettement favorable » de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie-X (FSSPX) au Préambule doctrinal proposé par le Saint-Siège et le mouvement lefebvriste.
Dans un entretien au site de partage vidéo Gloria.tv, le secrétaire de la Commission pontificale Ecclesia Dei (en charge du dialogue avec les intégristes), Mgr Guido Pozzo, a souligné combien le Saint-Siège espérait une réponse « nettement favorable, positive et affirmative » au Préambule doctrinal présenté le 14 septembre dernier à Mgr Bernard Fellay, supérieur général de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie-X (FSSPX) par le cardinal William Levada, préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi.
« Qui est vraiment et pleinement catholique ne peut vivre pleinement et réellement dans l’Église catholique que là où l’Église catholique existe et se développe », a rappelé Mgr Pozzo.
Cela signifie-t-il que Rome serait prêt à un accord à tout prix ? « Que le pape désire une réconciliation me paraît évident – c’était clair dans la lettre aux évêques de 2009 – sinon, aucun des événements récents n’aurait eu lieu, a précisé le P. Federico Lombardi à La Croix . Mais, naturellement, formuler le désir ne signifie pas trouver la solution. »
« Cette malheureuse béatification de Jean-Paul II »
« Ce dont nous avons besoin maintenant est précisément de passer à l’évaluation les points controversés afin de vérifier la possibilité concrète de surmonter les difficultés doctrinales et les questions qui ont été abordées », a d’ailleurs souligné Mgr Pozzo.
Sur ce point, et alors que les responsables de la Fraternité doivent se retrouver vendredi 7 et samedi 8 octobre à Albano, près de la résidence estivale du pape de Castel Gandolfo, l’abbé Niklaus Pfluger, premier assistant général de la FSSPX, a reconnu que le Préambule doctrinal « admet de notre côté des corrections ».
Dans un entretien au site Internet du district d’Allemagne de la FSSPX, le « numéro 2 » de la Fraternité n’a pas écarté qu’un éventuel accord serait un moyen de lui faire « accepter d’autres chemins et la pensée conciliaire dans le sens du pluralisme ».
« Assise III et plus encore cette malheureuse béatification de Jean-Paul II, et bien d’autres exemples, montrent clairement que les autorités de l’Église ne sont toujours pas prêtes à abandonner les faux principes de Vatican II et leurs conséquences, explique-t-il. De sorte que toute offre faite à la Tradition doit nous garantir la liberté à la fois de continuer notre œuvre et notre critique envers ‘la Rome moderniste’. Et cela semble, pour parler franchement, très, très difficile. Encore une fois, tout compromis faux ou dangereux doit être exclu. »
1000 messes « en réparation » de la rencontre d’Assise
Dans le même entretien, il souligne aussi les bénéfices que la Fraternité pourrait retirer d’un statut canonique dans l’Église. « Pour nous il ne s’agit pas d’acquérir un avantage, précise-t-il. Nous voulons de nouveau rendre accessible pour toute l’Église le trésor que Mgr Lefebvre nous a transmis. Sur ce point, un statut canonique serait un bénéfice pour toute l’Église. Par exemple, on peut imaginer qu’un évêque conservateur puisse demander à un prêtre de la Fraternité de venir enseigner dans son séminaire diocésain. »
Sur ce sujet, lors d’une rencontre vendredi 30 septembre avec des journalistes, le supérieur général de la FSSPX, Mgr Fellay a prétendu qu’il y avait « de plus en plus d’évêques ayant des relations amicales avec la Fraternité ». À la question de savoir s’il y avait parmi eux des évêques français, il a répondu par l’affirmative, se refusant toutefois à donner des noms, estimant, selon lui, que « donner des noms, ce serait les condamner ».
Par ailleurs, dans un communiqué publié mardi 4 octobre, l’abbé Régis de Cacqueray, supérieur du district de France de la FSSPX a annoncé qu’« en réparation de la convocation de la célébration de la scandaleuse réunion interreligieuse d’Assise qui aura lieu le 27 octobre prochain et pour obtenir de Dieu que cette réunion n’ait pas lieu, le district de France fera célébrer mille messes ».
Nicolas Senèze
Le secrétaire de la Commission pontificale Ecclesia Dei , Mgr Guido Pozzo, a déclaré dans une interview vidéo qu'il espérait une réponse « nettement favorable » de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie-X (FSSPX) au Préambule doctrinal proposé par le Saint-Siège et le mouvement lefebvriste.
Dans un entretien au site de partage vidéo Gloria.tv, le secrétaire de la Commission pontificale Ecclesia Dei (en charge du dialogue avec les intégristes), Mgr Guido Pozzo, a souligné combien le Saint-Siège espérait une réponse « nettement favorable, positive et affirmative » au Préambule doctrinal présenté le 14 septembre dernier à Mgr Bernard Fellay, supérieur général de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie-X (FSSPX) par le cardinal William Levada, préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi.
« Qui est vraiment et pleinement catholique ne peut vivre pleinement et réellement dans l’Église catholique que là où l’Église catholique existe et se développe », a rappelé Mgr Pozzo.
Cela signifie-t-il que Rome serait prêt à un accord à tout prix ? « Que le pape désire une réconciliation me paraît évident – c’était clair dans la lettre aux évêques de 2009 – sinon, aucun des événements récents n’aurait eu lieu, a précisé le P. Federico Lombardi à La Croix . Mais, naturellement, formuler le désir ne signifie pas trouver la solution. »
« Cette malheureuse béatification de Jean-Paul II »
« Ce dont nous avons besoin maintenant est précisément de passer à l’évaluation les points controversés afin de vérifier la possibilité concrète de surmonter les difficultés doctrinales et les questions qui ont été abordées », a d’ailleurs souligné Mgr Pozzo.
Sur ce point, et alors que les responsables de la Fraternité doivent se retrouver vendredi 7 et samedi 8 octobre à Albano, près de la résidence estivale du pape de Castel Gandolfo, l’abbé Niklaus Pfluger, premier assistant général de la FSSPX, a reconnu que le Préambule doctrinal « admet de notre côté des corrections ».
Dans un entretien au site Internet du district d’Allemagne de la FSSPX, le « numéro 2 » de la Fraternité n’a pas écarté qu’un éventuel accord serait un moyen de lui faire « accepter d’autres chemins et la pensée conciliaire dans le sens du pluralisme ».
« Assise III et plus encore cette malheureuse béatification de Jean-Paul II, et bien d’autres exemples, montrent clairement que les autorités de l’Église ne sont toujours pas prêtes à abandonner les faux principes de Vatican II et leurs conséquences, explique-t-il. De sorte que toute offre faite à la Tradition doit nous garantir la liberté à la fois de continuer notre œuvre et notre critique envers ‘la Rome moderniste’. Et cela semble, pour parler franchement, très, très difficile. Encore une fois, tout compromis faux ou dangereux doit être exclu. »
1000 messes « en réparation » de la rencontre d’Assise
Dans le même entretien, il souligne aussi les bénéfices que la Fraternité pourrait retirer d’un statut canonique dans l’Église. « Pour nous il ne s’agit pas d’acquérir un avantage, précise-t-il. Nous voulons de nouveau rendre accessible pour toute l’Église le trésor que Mgr Lefebvre nous a transmis. Sur ce point, un statut canonique serait un bénéfice pour toute l’Église. Par exemple, on peut imaginer qu’un évêque conservateur puisse demander à un prêtre de la Fraternité de venir enseigner dans son séminaire diocésain. »
Sur ce sujet, lors d’une rencontre vendredi 30 septembre avec des journalistes, le supérieur général de la FSSPX, Mgr Fellay a prétendu qu’il y avait « de plus en plus d’évêques ayant des relations amicales avec la Fraternité ». À la question de savoir s’il y avait parmi eux des évêques français, il a répondu par l’affirmative, se refusant toutefois à donner des noms, estimant, selon lui, que « donner des noms, ce serait les condamner ».
Par ailleurs, dans un communiqué publié mardi 4 octobre, l’abbé Régis de Cacqueray, supérieur du district de France de la FSSPX a annoncé qu’« en réparation de la convocation de la célébration de la scandaleuse réunion interreligieuse d’Assise qui aura lieu le 27 octobre prochain et pour obtenir de Dieu que cette réunion n’ait pas lieu, le district de France fera célébrer mille messes ».
Nicolas Senèze