SOURCE - Côme de Prévigny - Rorate Caeli - version française: Fecit - 15 décembre 2011
Le supérieur général de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X, Mgr Bernard Fellay, l’a dit dans son sermon du 8 décembre : Les propositions romaines sont à chaque fois plus intéressantes, mais il subsiste toujours dans les formulations un alinéa au goût amer qui commande de concéder avant toute chose que le Concile Vatican II est conforme à la Tradition de l’Église.
A la suite des propos de l’excellence suisse, la pression monte, les esprits s’échauffent. Alors que les sirènes habituelles agitent une nouvelle fois le chiffon rouge du schisme définitif, tandis que le vaticaniste Tornielli se livre à son tour aux sentiments, en imaginant ce que Mgr Lefebvre aurait fait en pareille circonstance (selon lui, il aurait déjà dit oui), l’exigence romaine semble recevoir, au cœur même de la ville éternelle, un sérieux coup. Depuis vingt-cinq ans, le Saint-Siège ne veut pas céder sur ces fameux textes conciliaires et, à l’heure même où le supérieur général de la Fraternité Saint-Pie X rend sa copie au Vatican, l’un des meilleurs élèves, parmi les plus fidèles et les plus experts, se lève pour dire que l’exigence du maître ne tient pas.
Mgr Gherardini est le doyen des théologiens de l’Université du Latran, l’une des plus vénérables institutions romaines. Pendant un demi-siècle, il a formé des centaines d’évêques et de prêtres en tentant de leur présenter Vatican II dans la continuité de l’enseignement de l’Église. Au terme d’une longue et sérieuse carrière, il fait ce terrible aveu : l’inlassable tentative ne tient pas. Parlant du Concile, il qualifie de « problématique » sa continuité avec la Tradition : « non qu’il ne l’ait pas affirmée ; mais parce que, surtout dans les points clés où il était nécessaire qu’une telle continuité fût évidente, cette assertion est restée sans démonstration. » En d’autres termes, le théologien indique que toutes les démonstrations tentant de faire de Vatican II la suite de l’enseignement de l’Eglise ne sont à ses yeux que des arguties fort peu convaincantes.
A l’heure où l’un des théologiens les plus distingués émet de sérieux doutes sur le bien fondé de décrets conciliaires, au moment où il réclame un « examen critique » de ces textes, comment le Saint Siège peut-il demander que leur reconnaissance préalable soit une condition sine qua non à une régularisation de la Fraternité ? Comment peut-on jouer sur les espérances de milliers de fidèles à travers le monde en leur faisant croire que la balle est dans le camp d’Écône ? La congrégation compétente a tout pouvoir pour reconnaître, à l’issue de discussions doctrinales poussées, la parfaite catholicité de la Fraternité et lui conférer la régularité que mérite toute œuvre déployant avec foi son zèle pour les âmes. Pendant que la sainte liturgie ou encore les vérités les plus élémentaires (résurrection du Christ, présence réelle, unicité du salut en Jésus Christ) sont méprisées par bon nombre d’évêques européens qui n’ont aucune condition à signer pour être nommés et maintenus, une telle reconnaissance s’avèrerait-elle être une gageure?
Si affirmer que des textes du Concile sont déconnectés de la Tradition mérite à la Fraternité d’être réputée hors de l’Église, faut-il penser que Mgr Gherardini encourt l’excommunication pour avoir osé affirmer publiquement ce que d’autres n’auront jamais l’audace de dire ?
http://rorate-caeli.blogspot.com/2011/12/excommunicating-gherardini.html
Le supérieur général de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X, Mgr Bernard Fellay, l’a dit dans son sermon du 8 décembre : Les propositions romaines sont à chaque fois plus intéressantes, mais il subsiste toujours dans les formulations un alinéa au goût amer qui commande de concéder avant toute chose que le Concile Vatican II est conforme à la Tradition de l’Église.
A la suite des propos de l’excellence suisse, la pression monte, les esprits s’échauffent. Alors que les sirènes habituelles agitent une nouvelle fois le chiffon rouge du schisme définitif, tandis que le vaticaniste Tornielli se livre à son tour aux sentiments, en imaginant ce que Mgr Lefebvre aurait fait en pareille circonstance (selon lui, il aurait déjà dit oui), l’exigence romaine semble recevoir, au cœur même de la ville éternelle, un sérieux coup. Depuis vingt-cinq ans, le Saint-Siège ne veut pas céder sur ces fameux textes conciliaires et, à l’heure même où le supérieur général de la Fraternité Saint-Pie X rend sa copie au Vatican, l’un des meilleurs élèves, parmi les plus fidèles et les plus experts, se lève pour dire que l’exigence du maître ne tient pas.
Mgr Gherardini est le doyen des théologiens de l’Université du Latran, l’une des plus vénérables institutions romaines. Pendant un demi-siècle, il a formé des centaines d’évêques et de prêtres en tentant de leur présenter Vatican II dans la continuité de l’enseignement de l’Église. Au terme d’une longue et sérieuse carrière, il fait ce terrible aveu : l’inlassable tentative ne tient pas. Parlant du Concile, il qualifie de « problématique » sa continuité avec la Tradition : « non qu’il ne l’ait pas affirmée ; mais parce que, surtout dans les points clés où il était nécessaire qu’une telle continuité fût évidente, cette assertion est restée sans démonstration. » En d’autres termes, le théologien indique que toutes les démonstrations tentant de faire de Vatican II la suite de l’enseignement de l’Eglise ne sont à ses yeux que des arguties fort peu convaincantes.
A l’heure où l’un des théologiens les plus distingués émet de sérieux doutes sur le bien fondé de décrets conciliaires, au moment où il réclame un « examen critique » de ces textes, comment le Saint Siège peut-il demander que leur reconnaissance préalable soit une condition sine qua non à une régularisation de la Fraternité ? Comment peut-on jouer sur les espérances de milliers de fidèles à travers le monde en leur faisant croire que la balle est dans le camp d’Écône ? La congrégation compétente a tout pouvoir pour reconnaître, à l’issue de discussions doctrinales poussées, la parfaite catholicité de la Fraternité et lui conférer la régularité que mérite toute œuvre déployant avec foi son zèle pour les âmes. Pendant que la sainte liturgie ou encore les vérités les plus élémentaires (résurrection du Christ, présence réelle, unicité du salut en Jésus Christ) sont méprisées par bon nombre d’évêques européens qui n’ont aucune condition à signer pour être nommés et maintenus, une telle reconnaissance s’avèrerait-elle être une gageure?
Si affirmer que des textes du Concile sont déconnectés de la Tradition mérite à la Fraternité d’être réputée hors de l’Église, faut-il penser que Mgr Gherardini encourt l’excommunication pour avoir osé affirmer publiquement ce que d’autres n’auront jamais l’audace de dire ?
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