SOURCE - Isabel Authier - La Voix de l'Est (Canada) - 17 décembre 2011
(Saint-Césaire) On croyait l'époque de la soutane et du voile bel et bien révolue à Saint-Césaire. Les religieux font pourtant un grand retour dans l'ancien couvent des soeurs, maintenant rebaptisé le Centre Saint-Joseph.
C'est la Fraternité Saint-Pie X qui en est propriétaire depuis décembre 2010. Depuis son arrivée, elle a entrepris de restaurer en entier, à coup de millions$, ce bâtiment historique et elle a la ferme intention de s'installer pour de bon dans la communauté.
Si les citoyens de Saint-Césaire s'habituent peu à peu à croiser des prêtres et des religieuses au centre-ville, la nature de leur présence demeure encore mystérieuse pour plusieurs.
Mais qu'est-ce donc que la Fraternité Saint-Pie X? «Ça a été fondé par Mgr Marcel Lefebvre, l'ancien supérieur général de la congrégation du Saint-Esprit. Notre maison générale est en Suisse. Nous sommes une congrégation catholique composée en majorité de prêtres, mais aussi de frères et de religieuses», explique l'abbé Romain Pons, qui a accueilli La Voix de l'Est, hier, dans l'ancien couvent des soeurs de la Présentation de Marie.
Établie un peu partout dans le monde, la Fraternité compte 550 prêtres. Au Québec, elle est présente à Lévis et à Montréal. Pour se rapprocher de la métropole, elle a vendu son prieuré de Shawinigan, et a acquis l'édifice de Saint-Césaire l'an dernier.
«Il y a eu une opportunité pour acheter ce bel endroit avec la magnifique chapelle à l'intérieur. On voulait justement une chapelle sur la Rive-Sud de Montréal.»
La Fraternité prône en effet des valeurs ultras traditionnelles «qui ont encore leur place dans la société», croit l'abbé Pons. Des valeurs comme la messe en latin, les sacrements et l'enseignement du catéchisme. «Si on veut remettre en valeur le catholicisme, si on veut qu'il s'accroisse, il faut revenir aux valeurs traditionnelles. Mais ça ne veut pas dire qu'on refuse la continuité. On a plus de 250 séminaristes présentement. On doit avoir une formule qui fonctionne», constate l'ecclésiastique de 28 ans, venu de France il y a cinq ans.
Malgré son conformisme, la congrégation n'est pas contre une certaine forme de modernité: elle est branchée sur internet et les cellulaires font partie de ses outils de travail.
«On fait nous-mêmes nos courses en ville, on peut prendre un verre de temps à autre, moi, par exemple, j'adore jouer au hockey. On est des humains!», lance Romain Pons en souriant.
Pourtant, ce ne sont pas les projets qui manquent. L'ouverture d'une école primaire - conforme aux exigences du ministère de l'Éducation, assure-t-on - est prévue dès septembre prochain. On souhaite aussi y établir une maison de ressourcement spirituel pour hommes et femmes.
Le retour des religieux a été accueilli de façon «très positive» par les Césairois, laisse entendre l'abbé Pons. «On se fait poser beaucoup de questions dans la rue. Les gens sont très contents de nous voir restaurer le vieux couvent.»
Selon lui, le chantier devrait être terminé d'ici juillet prochain.
Le 24 décembre, on célébrera dans la chapelle une messe de minuit en latin, accompagnée de chants traditionnels. Avant la cérémonie, un prêtre sera disponible pour la confession individuelle. Puis le 25, il sera possible d'assister à la messe de l'Aurore à 8h et à une autre à 10h.
À partir du lendemain de Noël, la chapelle sera ouverte au public en semaine pour la messe de 7h15 et le dimanche pour celle de 8h.
«Tout le monde est bienvenu», convie le prêtre.
(Saint-Césaire) On croyait l'époque de la soutane et du voile bel et bien révolue à Saint-Césaire. Les religieux font pourtant un grand retour dans l'ancien couvent des soeurs, maintenant rebaptisé le Centre Saint-Joseph.
C'est la Fraternité Saint-Pie X qui en est propriétaire depuis décembre 2010. Depuis son arrivée, elle a entrepris de restaurer en entier, à coup de millions$, ce bâtiment historique et elle a la ferme intention de s'installer pour de bon dans la communauté.
Si les citoyens de Saint-Césaire s'habituent peu à peu à croiser des prêtres et des religieuses au centre-ville, la nature de leur présence demeure encore mystérieuse pour plusieurs.
Mais qu'est-ce donc que la Fraternité Saint-Pie X? «Ça a été fondé par Mgr Marcel Lefebvre, l'ancien supérieur général de la congrégation du Saint-Esprit. Notre maison générale est en Suisse. Nous sommes une congrégation catholique composée en majorité de prêtres, mais aussi de frères et de religieuses», explique l'abbé Romain Pons, qui a accueilli La Voix de l'Est, hier, dans l'ancien couvent des soeurs de la Présentation de Marie.
Établie un peu partout dans le monde, la Fraternité compte 550 prêtres. Au Québec, elle est présente à Lévis et à Montréal. Pour se rapprocher de la métropole, elle a vendu son prieuré de Shawinigan, et a acquis l'édifice de Saint-Césaire l'an dernier.
«Il y a eu une opportunité pour acheter ce bel endroit avec la magnifique chapelle à l'intérieur. On voulait justement une chapelle sur la Rive-Sud de Montréal.»
Pas une secteBien qu'elle fasse partie de l'Église catholique, cette communauté religieuse semble faire bande à part. «On est encore en différend avec Rome, admet le prêtre de 28 ans. Nous trouvons que le concile Vatican II est l'un des responsables du déclin de l'Église catholique. On ne refuse pas l'autorité du pape. On questionne la manière de présenter la religion aux gens. On est différents, mais on n'est pas une secte!»
La Fraternité prône en effet des valeurs ultras traditionnelles «qui ont encore leur place dans la société», croit l'abbé Pons. Des valeurs comme la messe en latin, les sacrements et l'enseignement du catéchisme. «Si on veut remettre en valeur le catholicisme, si on veut qu'il s'accroisse, il faut revenir aux valeurs traditionnelles. Mais ça ne veut pas dire qu'on refuse la continuité. On a plus de 250 séminaristes présentement. On doit avoir une formule qui fonctionne», constate l'ecclésiastique de 28 ans, venu de France il y a cinq ans.
Malgré son conformisme, la congrégation n'est pas contre une certaine forme de modernité: elle est branchée sur internet et les cellulaires font partie de ses outils de travail.
«On fait nous-mêmes nos courses en ville, on peut prendre un verre de temps à autre, moi, par exemple, j'adore jouer au hockey. On est des humains!», lance Romain Pons en souriant.
Projet d'école, de centre...Pour l'instant, mis à part les travaux de rénovation, l'endroit n'est pas très animé. Quatre prêtres, un séminariste américain, deux religieuses et une assistante occupent l'immense bâtisse.
Pourtant, ce ne sont pas les projets qui manquent. L'ouverture d'une école primaire - conforme aux exigences du ministère de l'Éducation, assure-t-on - est prévue dès septembre prochain. On souhaite aussi y établir une maison de ressourcement spirituel pour hommes et femmes.
Le retour des religieux a été accueilli de façon «très positive» par les Césairois, laisse entendre l'abbé Pons. «On se fait poser beaucoup de questions dans la rue. Les gens sont très contents de nous voir restaurer le vieux couvent.»
Selon lui, le chantier devrait être terminé d'ici juillet prochain.
Noël à la chapelleD'ici là, lui et sa congrégation rêvent de voir les citoyens de Saint-Césaire se réapproprier ces lieux remplis de souvenirs. Noël leur en donnera d'ailleurs l'occasion.
Le 24 décembre, on célébrera dans la chapelle une messe de minuit en latin, accompagnée de chants traditionnels. Avant la cérémonie, un prêtre sera disponible pour la confession individuelle. Puis le 25, il sera possible d'assister à la messe de l'Aurore à 8h et à une autre à 10h.
À partir du lendemain de Noël, la chapelle sera ouverte au public en semaine pour la messe de 7h15 et le dimanche pour celle de 8h.
«Tout le monde est bienvenu», convie le prêtre.