"Aux fidèles de l'église Saint Georges..." |
Communiqué du cardinal Barbarin, archevêque de Lyon - 7 octobre 2006 |
Le Cardinal Archevêque de Lyon « Qu’ils soient un » (Jn 17, 21) AUX FIDÈLES DE L'EGLISE SAINT-GEORGES «Que tous soient un, comme Toi. Père, tu es en moi et moi en Toi, Qu’ils soient un en nous, eux aussi, pour que le monde croie que tu m’as envoyé » (Jean 17,21). Frères et Sœurs, Dans le Motu Proprio Ecclesia Dei du 2 juillet 1988, le Pape Jean-Paul II soulignait la gravité de l’acte schématique qui venait d’avoir lieu. Il lançait un appel solennel aux fidèles qui jusqu’alors avaient suivi Mgr Lefebvre, leur rappelant « le grave devoir qui est le leur de rester fidèles au vicaire du Christ dans l’unité de l’Eglise catholique ». Il demandait aux pasteurs une application « large et généreuse des directives » romaines concernant l’usage du Missel de 1962. Le Cardinal Decourtray, en décembre 1989, a ouvert l’église Saint-Georges, deux heures chaque jour et le dimanche toute la journée, à l’intention des fidèles qui avaient répondu à l’appel du Saint Père. Dans un même esprit d’obéissance, mes prédécesseurs et moi-même, nous avons, depuis lors, constamment élargi ces dispositions. Aujourd’hui, vous le savez, l’église Saint-Georges est entièrement mise à la disposition de la communauté Ecclesia Dei. Tous les sacrements peuvent y être célébrés selon les livres liturgiques en vigueur en 1962. Après l’ouverture de l’école Saint-Dominique Savio et du collège des Bienheureux François et Jacinthe de Fatima, j’ai accepté que soit installé le Saint Sacrement dans ces deux établissements et que la Messe y soit célébrée une fois par semaine, selon le rite de 1962. A l’automne 2005, j’ai autorisé, à la demande du supérieur général de la Fraternité Saint-Pierre, l’ouverture de la Maison Saint-Padre Pio à Francheville, pour accueillir les jeunes gens ayant l’intention d’entrer au séminaire de Wigrazbad. Durant l’été 2006, une Messe a été célébrée dans le Beaujolais, chaque dimanche, pour éviter à des familles de revenir à Lyon. On peut dire que, ces dernières années, tout s’est passé dans les meilleures conditions. J’ai eu la joie de rencontrer les fidèles à Saint-Georges, le jour des Rameaux 2003 pour les Vêpres, et en mai 2006 pour la Messe de la Confirmation, sur la recommandation personnelle de notre Saint Père, le Pape Benoît XVI. A ces deux occasions, j’ai été invité à prendre le repas à la Maison Sainte-Blandine, dont le cardinal Decourtray avait autorisé l’ouverture pour la communauté des prêtres « qui exerce un apostolat confié par l’archidiocèse de Lyon ». De tout cela, nous rendons grâce à Dieu. Mais voici qu’en très peu de temps, la situation s’est gravement perturbée. J’ai été amené à prendre trois décisions douloureuses en dix jours - en particulier la fermeture de la Maison Saint-Padre Pio, le 26 septembre dernier. Quelques jours plus tard, l’abbé Tancrède Leroux, l’abbé Timothée Pattyn et l’abbé Marc-Antoine Dor m’ont demandé l’incardination dans le diocèse de Lyon. Jeudi, le 5 octobre, avec Monsieur le chanoine M. Cacaud, curé de la paroisse Saint-Jean-Saint-Georges, j’ai reçu Monsieur l’Abbé J. Berg et Monsieur l’Abbé P. du Faÿ, respectivement Supérieur général et Vicaire général de la Fraternité Saint-Pierre. Conscients des grandes souffrances que cette situation engendre chez les uns et les autres, nous avons cherché ensemble un chemin de réconciliation. Comme me le demande l’Eglise, je m’engage à tout faire pour que la Messe, selon le rite de 1962, continue à être assurée dans l’église Saint-Georges, sous l’autorité de son recteur, l’abbé Leroux. En attendant que des solutions soient trouvées, j’invite les fidèles et les prêtres à prier et à être des artisans de paix, éclairés par cet enseignement de saint Pierre : « En obéissant à la vérité, vous vous êtes purifiés pour vous aimer sincèrement comme des frères. D’un cœur pur, aimez-vous intensément, les uns les autres car Dieu vous a fait renaître, non pas d’une semence périssable, mais d’une semence impérissable : sa Parole vivante » (1 Pierre 1, 22-23). À Lyon, le 7 octobre 2006, Fête de Notre-Dame du Rosaire. + Philippe cardinal Barbarin |
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