Fraternité St-Pie X: Des contacts "voulus" par Jean-Paul II Déclaration de M. Navarro-Valls |
Cité du Vatican, Jeudi 22 mars 2001 (ZENIT.org) ZF0103220 |
Le pape Jean-Paul II a "voulu" l'établissement de contacts avec la Fraternité Saint-Pie X. "Voulus par le Saint-Père" Le directeur de la salle de presse confirme ce matin dans une déclaration les "contacts formels" entre le Saint-Siège et la Fraternité Saint-Pie X. "Ces contacts, voulus par le Saint-Père, précise la déclaration de M. Joaquin Navarro-Valls, sont encore en cours". Il concluait: "Pour le moment, je n'ai pas d'autres informations". Les observateurs autorisés à Rome soulignant en effet que l'insistance du pape Jean-Paul II sur le chemin d'unité que les chrétiens sont appelés à faire pour le troisième millénaire et ses paroles sur l'exercice de la primauté comme service de l'unité, de la charité, de la "communion" ne peuvent qu'inclure la recherche du dialogue aussi avec la Fraternité Saint-Pie X. La messe du 30 décembre A l'occasion de la nomination de quatre nouveaux membres de la commission Ecclesia Dei, Zenit avait rappelé, le 25 février, à la fois le Jubilé romain de la Fraternité, en août dernier, mais aussi la présence du supérieur de la Fraternité Saint-Pie X, Mgr Bernard Fellay, à la messe privée de Jean-Paul II le 30 décembre, et les contacts répétés avec le cardinal Hoyos. Nous avons aussi rapporté les propos de Mgr Perl, confirmant ces contacts, le 18 mars dernier. "Nous n'avons pas à être réintégrés" Or, l'abbé Arnaud Sélégny, secrétaire général de la Fraternité à Menzingen (Suisse), vient de déclarer à l'Apic que les tractations n'ont pas eu lieu avec la Commission "Ecclesia Dei", que la Fraternité n'accepte pas comme partenaire de négociation, "mais avec le cardinal Castrillon Hoyos en personne, et que celui-ci mène les négociations "en tant que délégué particulier du pape". "Nous refusons absolument d'avoir quelque chose à faire avec la Commission Ecclesia Dei, qui est chargée de réintégrer des gens dans l'Eglise, alors que nous sommes dans l'Eglise, car nous n'avons pas à être réintégrés", rapporte l'agence de Fribourg. L'ordination épiscopale du 30 juin 1988 Cependant, le document "Ecclesia Dei adflicta" de 1988 parle d'un acte de "désobéissance", un "acte schismatique" de la part de Mgr Marcel Lefebvre. Le texte du Motu proprio rappelle les faits (n. 1): "C'est avec beaucoup de tristesse que l'Eglise de Dieu a appris l'ordination épiscopale illégitime conférée le 30 juin dernier par Mgr. Marcel Lefebvre, qui a rendu vains tous les efforts que le Saint-Siège a déployés ces dernières années pour assurer la pleine communion avec l'Eglise de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X fondée par le même Mgr. Lefebvre. Tous ces efforts, spécialement ceux de ces derniers mois particulièrement intenses, n'ont servi à rien alors que le Siège apostolique a fait preuve de patience et d'indulgence jusqu'à la limite du possible". "Un véritable refus de la primauté de l'évêque de Rome" Le texte prend acte de cette "désobéissance" "en une matière très grave", à savoir un "véritable refus de la primauté de l'évêque de Rome", ce qui "constitue un acte schismatique" (n. 3): "En lui-même, cet acte a été une désobéissance au Souverain Pontife en une matière très grave et d'une importance capitale pour l'unité de l'Eglise, puisqu'il s'agit de l'ordination d'évêques par laquelle se perpétue sacramentellement la succession apostolique. C'est pourquoi une telle désobéissance, qui constitue en elle-même un véritable refus de la primauté de l'évêque de Rome, constitue un acte schismatique. En accomplissant un tel acte malgré la monition formelle qui lui a été envoyée par le cardinal préfet de la Congrégation pour les Evêques le 17 juin dernier, Mgr. Lefebvre a encouru avec les prêtres Bernard Fellay, Bernard Tissier de Mallerais, Richard Williamson et Alfonso de Galarreta, la grave peine de l'excommunication prévue par la discipline ecclésiastique". Pour un "engagement renouvelé de fidélité au Christ et à son Eglise" Mais le texte invitait aussi tous les catholiques à la "réflexion" et à la "fidélité" au Christ et à l'Eglise. Il souligne la "tristesse" ressentie par Jean-Paul II (n. 2): "Cette tristesse est particulièrement ressentie par le successeur de Pierre à qui revient en premier de veiller à l'unité de l'Eglise, même si le nombre des personnes concernées directement par ces événements est relativement réduit. Car chaque personne est aimée de Dieu pour elle-même et a été rachetée par le sang du Christ versé sur la Croix pour le salut de tous les hommes. Les circonstances particulières, objectives et subjectives, qui entourent l'acte accompli par Mgr. Lefebvre offrent à tous l'occasion d'une réflexion profonde et d'un engagement renouvelé de fidélité au Christ et à son Eglise". [Coordonnées des documents "Ecclesia Dei Adflicta"] |
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