SOURCE - Vincent Pellegrini - Le Nouvelliste - 13 novembre 2008
L’ancienne messe – réhabilitée il y a un an et demi par Benoît XVI – est à nouveau dite un dimanche par mois à l’église du collège, à Brigue (Valais-Suisse). Elle est célébrée par le curé de Brigue. Des fidèles de cette ville et d’autres paroisses ont en effet demandé, comme les y autorise le Motu proprio du pape, à pouvoir bénéficier d’une messe en latin selon l’ancien rite. Ces fidèles, qui sont majoritairement de la paroisse de Brigue, ont obtenu de l’évêque de Sion l’autorisation d’assister à cette messe qualifiée de «rite extraordinaire» dans le document du pape qui parle de «rite ordinaire» pour la nouvelle messe. La messe de rite tridentin, en latin avec le prêtre célébrant dos au peuple (à l’origine tourné vers l’Orient) est en fait la messe avec les rubriques du pape Jean XXIII qui était célébrée jusqu’en 1970 par l’Eglise latine.
Une fois par mois. Cette messe latine a déjà été célébrée deux fois, le dimanche 5 octobre et le dimanche 2 novembre, par l’abbé Paul Martone, curé de la paroisse du Sacré-Cœur, à Brigue. La messe a en effet lieu tous les premiers dimanches du mois, à 17 heures, à l’église du collège, à Brigue. Le curé Martone, qui est né en 1961 et n’a donc jamais célébré la messe dans l’ancien rite, est allé se former à l’abbaye bénédictine du Barroux, en France, pour la dire (il s’agit d’une communauté monastique officiant dans le rite ancien mais en communion avec Rome).
Encore à l’essai… Le curé Martone fait le constat suivant: «Ces messes célébrées selon l’ancien rite ont été bien fréquentées – 150 à 200 personnes – et ce qui m’a surpris c’est que l’assistance était formée plutôt de jeunes. Ils ont moins de complexes ou de blocages qu’une partie de l’ancienne génération par rapport à la messe tridentine. Les fidèles qui suivent l’ancienne messe recherchent, me semble-t-il, quelque chose de plus mystique, de plus calme. Je ne comprends pas les réactions agressives de certaines personnes, de l’ancienne génération, qui ont envoyé des courriers de lecteurs au journal contre cette expérience. Il y a en effet des gens qui sont venus suivre l’ancienne messe et qui ont dit ensuite: c’était bien qu’on puisse voir ce que c’est mais nous préférons le nouveau rite. Je suis très content en tout cas de l’ambiance et de la manière dont cela se passe. Pour l’instant, on dit l’ancienne messe une fois par mois, pour voir si les gens s’y intéressent vraiment. Je ne puis pas la dire tous les dimanches car je dois assurer plusieurs offices dominicaux.»
La prochaine messe dite selon le rite ancien à Brigue – et autorisée par l’évêque – aura lieu, toujours à l’église du collège, le 4 janvier à 17 heures. Elle n’aura pas lieu le 1er dimanche de décembre car l’église est occupée pour un concert. A noter qu’Ecône célèbre chaque dimanche une messe ancienne à Glis.
Demande aussi dans le Valais romand (partie francophone du Valais alors que Brigue est dans la partie germanophone). A noter que 91 fidèles de diverses paroisses du Valais romand (principalement quatre paroisses) ont adressé à la fin décembre 2007 une demande écrite aux autorités ecclésiastiques (à Mgr Roduit et à Mgr Brunner) pour obtenir de bénéficier eux aussi de l’ancienne messe accordée par le Motu proprio de Benoît XVI. Les fidèles ont même émis le vœu que cette messe soit célébrée à l’église Saint-Jacques, à Saint-Maurice.
Plusieurs rencontres entre les fidèles demandeurs et les autorités ecclésiastiques ont eu lieu. Selon les initiants, elles se sont déroulées dans «un climat fraternel». Mais aucune autorisation n’a encore été accordée et l’affaire est même revenue à la case départ puisque l’autorité ecclésiastique demande maintenant aux personnes signataires de quatre paroisses d’adresser leur requête à leurs curés respectifs «afin de respecter les demandes du Motu proprio». A suivre…
Vincent Pellegrini
Une fois par mois. Cette messe latine a déjà été célébrée deux fois, le dimanche 5 octobre et le dimanche 2 novembre, par l’abbé Paul Martone, curé de la paroisse du Sacré-Cœur, à Brigue. La messe a en effet lieu tous les premiers dimanches du mois, à 17 heures, à l’église du collège, à Brigue. Le curé Martone, qui est né en 1961 et n’a donc jamais célébré la messe dans l’ancien rite, est allé se former à l’abbaye bénédictine du Barroux, en France, pour la dire (il s’agit d’une communauté monastique officiant dans le rite ancien mais en communion avec Rome).
Encore à l’essai… Le curé Martone fait le constat suivant: «Ces messes célébrées selon l’ancien rite ont été bien fréquentées – 150 à 200 personnes – et ce qui m’a surpris c’est que l’assistance était formée plutôt de jeunes. Ils ont moins de complexes ou de blocages qu’une partie de l’ancienne génération par rapport à la messe tridentine. Les fidèles qui suivent l’ancienne messe recherchent, me semble-t-il, quelque chose de plus mystique, de plus calme. Je ne comprends pas les réactions agressives de certaines personnes, de l’ancienne génération, qui ont envoyé des courriers de lecteurs au journal contre cette expérience. Il y a en effet des gens qui sont venus suivre l’ancienne messe et qui ont dit ensuite: c’était bien qu’on puisse voir ce que c’est mais nous préférons le nouveau rite. Je suis très content en tout cas de l’ambiance et de la manière dont cela se passe. Pour l’instant, on dit l’ancienne messe une fois par mois, pour voir si les gens s’y intéressent vraiment. Je ne puis pas la dire tous les dimanches car je dois assurer plusieurs offices dominicaux.»
La prochaine messe dite selon le rite ancien à Brigue – et autorisée par l’évêque – aura lieu, toujours à l’église du collège, le 4 janvier à 17 heures. Elle n’aura pas lieu le 1er dimanche de décembre car l’église est occupée pour un concert. A noter qu’Ecône célèbre chaque dimanche une messe ancienne à Glis.
Demande aussi dans le Valais romand (partie francophone du Valais alors que Brigue est dans la partie germanophone). A noter que 91 fidèles de diverses paroisses du Valais romand (principalement quatre paroisses) ont adressé à la fin décembre 2007 une demande écrite aux autorités ecclésiastiques (à Mgr Roduit et à Mgr Brunner) pour obtenir de bénéficier eux aussi de l’ancienne messe accordée par le Motu proprio de Benoît XVI. Les fidèles ont même émis le vœu que cette messe soit célébrée à l’église Saint-Jacques, à Saint-Maurice.
Plusieurs rencontres entre les fidèles demandeurs et les autorités ecclésiastiques ont eu lieu. Selon les initiants, elles se sont déroulées dans «un climat fraternel». Mais aucune autorisation n’a encore été accordée et l’affaire est même revenue à la case départ puisque l’autorité ecclésiastique demande maintenant aux personnes signataires de quatre paroisses d’adresser leur requête à leurs curés respectifs «afin de respecter les demandes du Motu proprio». A suivre…
Vincent Pellegrini