Lettre aux Amis et Bienfaiteurs N° 2 des « Œuvres Sacerdotales de Courtalain » (OSC) |
18 novembre 2006 - la.revue.item |
ACSM - Œuvres Sacerdotales de Courtalain 18 Novembre 2006 Séminaire Saint-Vincent-de-Paul 18, place Alexandre-Rillié 28290 Courtalain Lettre aux Amis et Bienfaiteurs N° 2 des « Œuvres Sacerdotales de Courtalain » (OSC) Bien chers Amis et Bienfaiteurs, L’Institut du Bon Pasteur est né le 8 septembre 2006 ainsi que le Séminaire Saint-Vincent-de-Paul. Ce qui, hier, était impensable est, aujourd’hui, réalité. La retraite « de fondation », comme l’a appelée M. l’abbé Philippe Laguérie, s’est déroulée au Séminaire à Courtalain, du lundi 23 au vendredi 27 octobre 2006. Elle fut prêchée par M. l’abbé Guillaume de Tanoüarn qui nous a fait un merveilleux commentaire des Exercices de Saint Ignace. La vie de Saint Ignace fut la lecture de table ainsi que l’Épître aux Éphésiens de Saint Paul. Nous étions dix-neuf : les nouveaux séminaristes entourés de quelques prêtres. Tout était fin prêt... pour ne pas dire juste prêt. Avec le Frère Charles et quelques amis, nous terminions les chambres : peintures, moquette, ameublement; la salle de conférences, le réfectoire. Les corps de métier nous livraient la cuisine le samedi soir et, le lundi après-midi, elle était toute propre avec assiettes et tout le reste... La chapelle fut terminée en même temps avec un bel autel (une copie d’un autel où Saint Jean Eudes aurait célébré la Messe... au château du Fresnes Camilly, du nom de la famille que le Saint fréquentait d’une manière plus particulière : la famille Camilly), un bel autel de 4 m de hauteur. Il fut réalisé par un menuisier de Normandie. Il fallut installer les rideaux, de beaux rideaux bleu marine, aux quatre fenêtres. Il fallut également installer et adapter les nappes d’autel, les bancs; réunir ostensoir, encensoir, jeux de burettes, navette donnés par des amis de Vichy, le chasublier... y mettre quelques belles chasubles que j’avais pu trouver voilà quelques mois à Bourges dans une belle œuvre, l’Œuvre des Tabernacles; assurer l’ornementation de la chapelle et poser un beau tableau du Bon Pasteur qui me fut donné il y a maintenant trois ans ― à mon retour du Canada, par une jeune famille amie ― un Bon Pasteur qui tient en ses mains un agneau, le berger marchant avec quelques brebis le long d’une vallée... Et voilà que trois ans après, la Providence permet la fondation de l’Institut du Bon Pasteur ! J’y vois là un signe. Je préparais donc cette belle chapelle et mettais un point final le soir du 20 octobre 2006, en la fête de Saint Jean de Kenty, un des patrons principaux de la Pologne. Le soir vers 19 h, l’Introït de cette messe retint mon attention; on y lit : Celui qui possède la miséricorde enseigne et instruit comme un berger son troupeau. En latin : « Qui misericordiam habet, docet et erudit quasi pastor gregem suum ». N’y a-t-il pas là quelque chose de providentiel ? La première messe célébrée sur cet autel qui sera le cœur du séminaire de cet institut qui porte le nom du Bon Pasteur, sur lequel je venais de poser ce tableau, séminaire sous le patronage de Saint Vincent de Paul qui fut, toute sa vie, l’homme de la miséricorde ! Avouez que tout cela est de bon augure ! Il y a là tout un programme. Nous aurons à cœur de former les séminaristes dans cet esprit de charité, de bonté, de justice, de patience, de douceur, d’attention au prochain, de délicatesse; toutes vertus qui conviennent au bon pasteur, aux prêtres. Nous aurons à cœur de les enseigner, de les instruire – docere et erudire – dans la science de Dieu, de l’Église, de sa tradition millénaire sans sectarisme, ni étroitesse d’esprit mais ouverts à l’amour de la patrologie, à l’amour du Nouveau Testament qui contient toute la doctrine du Bon Pasteur (« Je suis le Bon Pasteur. Le Bon Pasteur donne sa vie pour ses brebis... Je connais mes brebis et mes brebis me connaissent... Je donne ma vie pour mes brebis » (Jn 10)); de les instruire à la spiritualité de l’Église, à l’amour de la liturgie, de la messe tridentine, à la réfutation des erreurs modernes. Ce sera en effet l’ensemble des cours que ces séminaristes recevront cette année. Ces cours seront donnés dans une succession de sessions par M. l’abbé Philippe Laguérie qui assurera le cours des erreurs modernes, par M. l’abbé Guillaume de Tanoüarn celui de patrologie, par M. l’abbé Christophe Héry le cours d’Ecriture Sainte, par M. l’abbé Claude Barthe celui de liturgie, par M. l’abbé Henri Forestier le cours de la vie spirituelle, et par votre serviteur le « combat » de la messe, combat gigantesque que nous menons aux côtés de Mgr Lefebvre auquel nous restons tous fidèles. Que de choses passionnantes à enseigner et à apprendre ! Comme j’aimerais être de nouveau séminariste pour apprendre tout cela. Ils seront neuf séminaristes, peut-être dix, plus deux frères : le plus grand nombre Français, mais un Polonais, un Mexicain, deux Brésiliens, peut-être plus encore. Ils seront encadrés de deux prêtres, M. l’abbé Forestier et moi-même, assistés d’un professeur d’orgue, de français, de latin. Et tout cela se déroulera dans un cadre champêtre, agréable, à Courtalain, dans une propriété louée par bail emphytéotique de 32 ans à la famille Gontaud-Biron, tout près de leur château Renaissance, entourée d’un grand parc et de forêts où les séminaristes pourront trouver paix et silence. Ce séminaire Saint-Vincent-de-Paul pourra recevoir jusqu’à trente séminaristes, tous travaux finis. Huit chambres ont pu être aménagées en ce début d’année académique, sans compter l’aménagement de quatre studios pour les prêtres à demeure et leurs visiteurs. La chapelle est aménagée pour 35 séminaristes. Mais il reste encore à faire... 22 autres chambres pour l’an prochain, la salle de bibliothèque et d’informatique, une chambre d’ami, le secrétariat ainsi qu’une deuxième salle de conférences. Oh ! Que de travail en perspective ! Combien le soutien de vos prières, votre soutien financier nous sont nécessaires ! Il faut assurer les pensions des séminaristes; il faut bien les nourrir. Deux cent cinquante (250) bienfaiteurs ont répondu à mon premier appel depuis Juillet dernier. Tous ensemble, nous ferons bon et beau travail. Ne craignez pas de soutenir ce séminaire, votre séminaire. Il veut former des prêtres, vos prêtres de demain, à l’instar du Bon Pasteur : généreux, zélés, missionnaires, aimant la Messe, le culte dû à Dieu, vivant dans un esprit de pauvreté, détachés du monde comme Benoît XVI vient de le rappeler à Vérone. Voilà un beau programme. Soyez généreux ! Adressez cette Lettre à vos amis, soyez missionnaires ! Cette « Lettre aux Amis et Bienfaiteurs » vous sera envoyée régulièrement; elle vous donnera des nouvelles du séminaire; elle vous parlera de nos joies, de nos peines, du cours de notre vie. En la fête de l’Epiphanie, j’ai l’intention d’organiser une « Journée Portes ouvertes » agrémentée d'un petit cocktail. J’y ai déjà convié l’évêque du lieu (Chartres), Monseigneur Michel Pansard, lors de la visite que je lui faisais le 19 octobre dernier. Ce fut une visite de courtoisie. Notre échange fut aimable; je lui ai exprimé mon désir de le recevoir, de l’accueillir, de lui présenter le séminaire : « Ma table vous est ouverte », lui ai-je dit. J’ai le ferme espoir qu’il viendra ― un beau mouvement de communion. Nous vous remercions du soutien que vous procurerez aux séminaristes et de l’aide apportée à l’Œuvre du Séminaire Saint-Vincent-de-Paul à Courtalain. [NdQ - Suivent: renseignements pratiques] |
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