Messe en latin: oui à une diversité mais régulée (Mgr Ricard) |
AFP - 9 novembre 2006 |
LOURDES (Hautes-Pyrénées), 9 nov 2006 (AFP) - Messe en latin: oui à une diversité mais régulée (Mgr Ricard) Le cardinal Jean-Pierre Ricard, président de la Conférence des évêques de France, a souligné jeudi son souhait de réconciliation avec les intégristes mais mis en garde contre "la tentation d'une +religion à la carte+". "Nous souhaitons poursuivre l'accueil de ceux qui gardent un attachement à la messe dite +de Saint Pie V+", la messe en latin d'avant Vatican II, a dit Mgr Ricard aux évêques au terme de leur assemblée plénière d'automne à Lourdes (Hautes-Pyrénées). "Une diversité est possible. Mais celle-ci doit être régulée. Il en va de l'unité de la liturgie et de l'unité de l'Eglise". "Il faut résister aujourd'hui à la tentation d'une +religion à la carte+", a-t-il ajouté, "comme évêques, nous sommes prêts à veiller, avec le Saint-Père et sous son autorité, à l'unité et à la communion au sein de nos Eglises locales et entre nos Eglises". Mgr Ricard a remercié les évêques de leur soutien pour mener cette réconciliation "dans la charité et la vérité", manifesté dans un message inhabituel où ils demandent aux intégristes désireux de revenir dans l'Eglise un assentiment "sans équivoque" à ce qu'elle est aujourd'hui. "Nous savons bien que les différends avec les fidèles qui ont suivi Mgr Lefebvre dans son +non+ à Rome ne sont pas d'abord liturgiques, mais théologiques --autour de la liberté religieuse, de l'oecuménisme, du dialogue inter-religieux-- et politiques", a-t-il souligné. "Mais nous ne voulons pas pour autant minimiser l'importance de la liturgie qui est au coeur de la vie ecclésiale". "Voir toutes les relations dans l'Eglise en termes de stratégies à mener, de combats à livrer, de victoires à remporter et de polémiques à intensifier ne peut que nuire à cette oeuvre de réconciliation", a-t-il insisté sous les applaudissements. Mgr Ricard a répété son attachement à Vatican II mais souligné qu'il restait "à recevoir" pour vérifier "que l'on ne met pas sous son patronage des façons de vivre, de penser, de célébrer ou de s'organiser qui n'ont rien à voir avec lui". |
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