|
|
La messe en latin, devenue possible, suscite peu d'intérêt |
15.09.07 - lemonde.fr |
Depuis la publication, en juillet, du motu proprio, le décret papal libéralisant la messe en latin entré en vigueur le 14 septembre, les évêques n'ont enregistré qu'une poignée de demandes supplémentaires par rapport à ce qui existe déjà. Dans le diocèse de Lille, où deux messes sont déjà célébrées selon le rite ancien, la demande de quelques familles de la région de Dunkerque a amené l'évêque à y créer une nouvelle célébration une fois par mois. A Nanterre, le vicaire épiscopal chargé du dossier a reçu "six lettres" émanant de particuliers ; le texte du pape dit qu'une demande doit être motivée par "un groupe stable" de paroissiens. Une seconde messe en latin pourrait toutefois être proposée.
Dans le diocèse de Laval, marqué depuis le printemps par un conflit entre un groupe de traditionalistes et l'évêché, la mise en oeuvre du motu proprio a été l'occasion "de rencontres et de concertations" ; à partir du 16 septembre, deux églises accueilleront en alternance une messe supplémentaire en latin. L'objectif d'unité affiché par le pape ne paraît pas atteint. "Les opposants (au concile) restent dans l'opposition, souligne un prêtre en région parisienne. Et je ne vois aucun signe de rapprochement avec les schismatiques (de Mgr Lefebvre)." Au-delà des querelles liturgiques, les intégristes restent opposés aux innovations et aux valeurs portées par le concile.
Stéphanie Le Bars |
|