JERUSALEM - La décision, samedi, de Benoît XVI de lever l'excommunication de Mgr Richard Williamson, l'évêque traditionaliste qui soutient les thèses révisionnistes niant la Shoah, a provoqué un profond émoi en Israël, où le gouvernement a néanmoins précisé qu'elle ne remettrait pas en cause la visite du pape prévue en mai en Terre sainte.
La décision, samedi, de Benoît XVI, ici en contre-plongée sur la Place Saint-Pierre, de lever l'excommunication de Mgr Richard Williamson, l'évêque traditionaliste qui soutient les thèses révisionnistes niant la Shoah, a provoqué un profond émoi en Israël, où le gouvernement a néanmoins précisé qu'elle ne remettrait pas en cause la visite du pape prévue en mai en Terre sainte. (Reuters/Osservatore Romano) Ce prélat d'origine britannique fait partie des quatre évêques "lefevristes" excommuniés en 1988 pour avoir été consacrés sans l'accord du Saint-Siège. Il a nié à plusieurs reprises l'estimation, généralement admise par les historiens, de six millions de juifs exterminés durant la Seconde Guerre mondiale ainsi que l'existence de chambres à gaz dans les camps de concentration nazis.
"Nous croyons que la question d'excommunier ou de ne pas excommunier un fidèle de l'Eglise catholique romaine est un problème interne à cette église", a commenté Robert Rozet, du mémorial de Yad Vashem construit à Jérusalem en hommage aux victimes de la Shoah.
"Néanmoins, nous trouvons scandaleux qu'un membre aussi éminent de cette église puisse nier la Shoah".
Prié de dire si la décision du pape aurait une conséquence sur sa visite en Israël, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Yigal Palmor, a répondu: "Non. Cela n'a rien à voir avec les relations entre Etats".
Jospeh Nasr, version française Jean-Loup Fiévet |