4 juillet 2007





Le décret papal libéralisant la messe en latin publié samedi
4 juillet 2007 - AFP
PARIS, 4 juil 2007 (AFP) - Le décret papal (motu proprio), libéralisant la messe traditionnelle en latin, sera publié samedi, a annoncé mercredi à Paris le cardinal Jean-Pierre Ricard, archevêque de Bordeaux et président de la Conférence des évêques de France (CEF). Le texte, accompagné d'une lettre explicative du pape Benoît XVI, doit être envoyé "ces jours-ci" aux évêques qui, à leur tour, en informeront les prêtres de leur diocèse.
Dans sa lettre, a précisé le cardinal Ricard, le pape détaille les raisons de sa décision, demandant d'une part aux catholiques qui ont suivi les évolutions initiées par le concile Vatican II de "comprendre" la fidélité au rite traditionnel et d'autre part aux traditionalistes de reconnaître l'évolution de l'Eglise, l'oecuménisme ou le dialogue inter-religieux.
Le cardinal Ricard présidait mercredi soir l'inauguration officielle de la nouvelle maison de la CEF, dans le quartier des Invalides (VIIe).
A cette occasion, Michèle Alliot-Marie, ministre de l'Intérieur chargée des cultes, a dit qu'elle souhaitait donner une suite à l'étude sur les relations entre les cultes et l'Etat (ndlr le "rapport Machelon") et qu'elle ferait "prochainement" des propositions au Premier ministre à ce sujet.
Le motu proprio facilite la célébration de la messe en latin selon le rite établi par saint Pie V, dite de rite tridentin. Depuis le concile Vatican II, la messe en latin a été remplacée par la messe en langue vernaculaire, dite face aux fidèles, la communion reçue debout.
Pour célébrer la messe de rite tridentin, il fallait une autorisation de l'évêque. Avec le motu proprio, ce serait aux paroisses d'autoriser la messe tridentine.
Toutefois, plusieurs évêques présents à l'inauguration de la maison de la CEF disaient mercredi soir qu'ils continueraient à se charger eux-mêmes de cette question.