Source: "Lettre à nos fréres prêtres"
Lettre trimestrielle de liaison de la Fraternité Saint Pie X avec le clergé de France
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Le Motu Proprio utilise l'expression « missa sine populo ». Il convient de faire l'histoire de cette expression pour en comprendre le sens exact. Les rubriques de 1962, en effet, ne connaissent pas la messe « sine populo » : elles distinguent simplement messe chantée et messe lue (ou basse). C'est la« Présentation Générale du Missel Romain» (PGMR) qui, en 1969, a introduit une distinction supplémentaire entre messe avec peuple et messe en l'absence de peuple, « sine populo ».
Cette distinction peu adéquate (car, comme le rappelle le droit canonique en son canon 904, toute messe est« une action du Christ et de l'Église ») s'est toutefois maintenue jusqu'à la troisième édition de la PGMR, publiée en 2002, qui l'a modifiée de façon heureuse en parlant d'une part de la messe avec peuple, d'autre part de« la messe à laquelle participe seulement un ministre ».
La « missa sine populo » est donc cette messe qui n'est ni intégrée dans un dispositif pastoral, ni carillonnée, ni annoncée à grand arroi, bref la messe que le prêtre célèbre par dévotion dans son église, dans son oratoire, durant ses déplacements, etc. Le cas le plus fréquent pour un prêtre en ministère est évidemment celui de la messe en semaine. Pour cette messe, dit le numéro 3 du Motu Proprio, tout prêtre de rite latin peut utiliser le Missel traditionnel avec les rubriques de 1962, et n'a besoin d'aucune autorisation, pas même de son évêque ou du Siège apostolique. |