SOURCE - Abbé Pierpaolo Petrucci, fsspx - sanpiox.it - avril 2012
Ces derniers jours est apparu sur internet le compte-rendu de la visite canonique de la Commission Ecclesia Dei à l’Institut du Bon Pasteur. Cette communauté composée initialement d’ex-membres de la FSSPX fut reconnue par Rome avec le privilège de célébrer exclusivement la Messe traditionnelle et celui de pouvoir effectuer « une critique sérieuse et constructive » au Concile Vatican II.
Ces derniers jours est apparu sur internet le compte-rendu de la visite canonique de la Commission Ecclesia Dei à l’Institut du Bon Pasteur. Cette communauté composée initialement d’ex-membres de la FSSPX fut reconnue par Rome avec le privilège de célébrer exclusivement la Messe traditionnelle et celui de pouvoir effectuer « une critique sérieuse et constructive » au Concile Vatican II.
Les notes qui font suite à la visite canonique montrent clairement que la volonté de la Commission Ecclesia Dei est d’amener le Bon pasteur à l’acceptation, au moins dans le principe, de la liturgie moderne dans l’esprit du Motu proprio Summorum pontificum. De la même manière elle le pousse à reconnaître la validité de l’enseignement du Catéchisme de l’Église catholique qui synthétise, avec la doctrine traditionnelle, les nouveautés du Concile Vatican II, en opposition au magistère éternel de l’Eglise. Aucune volonté donc à un retour à la Tradition mais pressions progressives pour assimiler les « dissidents » et les ramener dans le giron de « l’église conciliaire » et de ses doctrines qui doivent être enseignées dans le séminaire de l’Institut.
Le problème de conscience qui se pose aujourd’hui pour chaque catholique, d’autant plus pour un prêtre et pour une communauté religieuse, est la renonciation à s’opposer au nouveau rite, opposition qui n'est pas due à un attachement nostalgique à la liturgie traditionnelle, mais parce que, comme le rappelaient les Cardinaux Bacci et Ottaviani, « il [le nouveau rite] s’éloigne de manière impressionnante de la théologie catholique de la Messe telle qu'elle a été définie au Concile de Trente. » Inacceptables du point de la vue de la Foi sont aussi les nouvelles doctrines comme celle sur la valeur salutaire de toutes les religions ; sur l’œcuménisme et la non-parfaite identité entre l’Église du Christ et l’Église Catholique ; sur la liberté religieuse ; sur la collégialité épiscopale ; etc.
Une publique et courageuse opposition à ces erreurs, sans ambiguïté, et quelles que soient les persécutions, en outre d'être un devoir, est également indispensable pour le bien de l’Église puisque c’est ainsi que l’on pourra contribuer à la faire sortir de la terrible crise qu’elle subit aujourd’hui.
Abbé Pierpaolo Petrucci.