SOURCE - Abbé Régis de Cacqueray, fsspx - Pèlerinages de Tradition - avril 2012
Tous à Orléans! «J'eus cette volonté de croire.» Ste Jeanne d'Arc.
En ce sixième centenaire de la naissance de sainte Jeanne d’Arc, notre pèlerinage de la Pentecôte 2012 s’achèvera à Orléans. C’est à la nouvelle de l’arrivée de notre sainte que l’espoir revint dans la courageuse cité : la plus glorieuses de toutes les chevauchées de notre histoire était venue prendre là son point de départ. L’annonce de la délivrance de la ville, répandue comme une traînée de poudre jusqu’aux quatre coins du beau royaume, suffit à raviver une incroyable espérance dans les cœurs ; et c’est après avoir libéré Orléans que Jeanne s’en fut, galopant de victoire en victoire, jusqu’à cette apothéose du sacre de Charles VII à Reims.
Notre choix de la plus johannique de toutes les cités de France, comme lieu d’aboutissement de notre pèlerinage, provient de notre grand désir intérieur d’encourager tous les cœurs encore catholiques à tourner leurs yeux vers notre sainte nationale, honneur de notre peuple. Comme les habitants d’Orléans, nous plaçons toute notre espérance catholique et française en sainte Jeanne d’Arc. C’est d’elle, nous en sommes profondément convaincus, que nous devons attendre, encore aujourd’hui, la délivrance de tous les maux dont la France et l’Eglise se trouvent accablées. N’attendons plus pour lui donner toute notre confiance !
Car Jeanne, qui se tient si glorieuse dans l’éternité en présence de Dieu, n’a jamais cessé de penser à notre pays dont elle est la patronne secondaire. Elle prie, sans se lasser, pour que des enfants de cette France du vingt-et-unième siècle, se rappelant enfin sa fulgurante épopée qui domine leur histoire et soudain bouleversés par le souvenir et l’image de cette auguste cavalière, se jettent à ses pieds pour la prier, pour la supplier de les éclairer, de les fortifier et de les diriger dans ces redoutables combats qu’ils doivent mener à leur tour pour la défense de leur sol et de leur Foi.
Nous croyons qu’il ne nous manque aujourd’hui que ce grand élan de prières, ce regain de la foi et ce renouveau de nos âmes pour que tout redevienne possible. Ce n’est pas d’être peu nombreux à être demeurés dans la foi de nos pères qui doit nous faire douter des délivrances et des victoires. Si une Jeanne, toute seule, a su faire basculer le cours des événements de notre pays, comment pourrions-nous un instant douter que tout est encore aujourd’hui possible pour l’Eglise et pour notre pays ?
Courage ! Que par sainte Jeanne, Dieu nous accorde cette nouvelle jeunesse de la Foi, à rebours de tous nos désespoirs et de toutes nos médiocrités. N’avons-nous pas compris ? Jeanne peut tout ; elle attend avec impatience que nous nous rangions derrière elle ! A nous de la rejoindre enfin !
Voilà pourquoi nous nous rendrons tous en pèlerinage à Orléans ! Oui, nous avons péché, Seigneur et nous rougissons de notre incrédulité, mais nous venons vous demander pardon et nous vous supplions d’écouter notre prière, de nous faire miséricorde. Ecoutez les gémissements qui montent du fond de notre cœur ! Placez notre Jeanne à la tête des combats que nous voulons mener pour Vous seul, qui nous permettrez ainsi de transmettre encore la Foi et la terre que vous nous avez données à nos enfants.
A vous tous, rendez-vous donc à Orléans ! Nous nous y retrouverons pour y hâter de nos prières et de nos sacrifices la nouvelle aurore, la belle espérance catholique et johannique qui n’attendait en réalité que cette ferme résolution pour poindre au levant.
Bien à vous dans le Cœur Douloureux et Immaculé de Marie,
Abbé Régis de Cacqueray, Supérieur du District de France