SOURCE - APIC - 24 mai 2012
Autriche: Le supérieur des Lefebvristes se confie dans deux homélies
Autriche: Le supérieur des Lefebvristes se confie dans deux homélies
Mgr Fellay craint que les choses ne tournent mal avec Rome
Paris, 24 mai 2012 (Apic) Dans deux sermons prononcés, en Autriche, le 17 mai 2012 à Salzbourg, et le 20 mai à Vienne, Mgr Bernard Fellay, Supérieur général de la Fraternité Saint-Pie X, a fait le point sur l’état actuel des relations avec Rome. "Serons-nous reçus ? Ou pas du tout ? De façon précise nous craignons que les choses ne tournent mal", a relevé le prélat dans une de ses homélies dont la transcription en français est publiée le 24 mai par le service de presse du district de France de la FSSPX.
"Nous ne nous engagerons pas les yeux fermés. Cela est très, très clair. Cependant, pour l’instant, je ne peux même pas vous dire si cela va se faire ou non", a déclaré Mgr Fellay à Salzbourg. "Nous avons besoin d’être sûrs que nous pourrons continuer à faire ce que nous avons toujours fait jusqu’ici. […] Mais je peux vous dire ceci : le démon est déchaîné ! En fait, il est vraiment partout. Donc, pour nous, une chose est claire : prier ! Nous devons prier comme nous ne l’avons jamais fait."
"Je vous le répète, vraiment, le démon est déchaîné ! Et il est partout. Dans la Fraternité elle-même; à travers toute l’Eglise, a poursuivi Mgr Fellay. Il y a vraiment des gens qui ne veulent pas de nous. Ce sont les modernistes, les progressistes. Eux aussi exercent une grande pression dans le but d’empêcher ce qui doit être fait. Ce qui doit être fait, c’est rendre justice. Que nous soyons à nouveau officiellement reconnus comme catholiques. Cela ne veut pas dire, bien sûr, que nous accepterons subitement tout ce qui a causé tant de dommage à l’Eglise.
[…] Il s’agit pour nous d’être reconnus comme nous sommes, afin que nous puissions perpétuer la Tradition : que nous ne puissions pas seulement montrer la Tradition aux autres, mais aussi la leur transmettre."
Pour le supérieur de la Fraternité saint Pie X, "il se pourrait que dans les jours ou dans les semaines à venir – il est difficile d’établir une date – le pape prenne directement une décision. Il se pourrait qu’il retourne le dossier à la Congrégation pour la doctrine de la foi." Selon Mgr Fellay Benoît XVI aurait déclaré : "Je sais, qu’il serait plus facile pour la Fraternité comme pour moi de laisser la situation en l’état". "Avec Rome ou contre Rome. Dans les deux cas, ce sera difficile", a conclu le prélat intégriste. (apic/com/mp)
"Je vous le répète, vraiment, le démon est déchaîné ! Et il est partout. Dans la Fraternité elle-même; à travers toute l’Eglise, a poursuivi Mgr Fellay. Il y a vraiment des gens qui ne veulent pas de nous. Ce sont les modernistes, les progressistes. Eux aussi exercent une grande pression dans le but d’empêcher ce qui doit être fait. Ce qui doit être fait, c’est rendre justice. Que nous soyons à nouveau officiellement reconnus comme catholiques. Cela ne veut pas dire, bien sûr, que nous accepterons subitement tout ce qui a causé tant de dommage à l’Eglise.
[…] Il s’agit pour nous d’être reconnus comme nous sommes, afin que nous puissions perpétuer la Tradition : que nous ne puissions pas seulement montrer la Tradition aux autres, mais aussi la leur transmettre."
L’offre de Rome est parfaitement appropriéeA Vienne, le dimanche 21 mai, Mgr Fellay a été un peu plus précis sur l’offre faite par le Vatican. "Rome nous a proposé une solution, disons plutôt une reconnaissance canonique. Cette structure qui est proposée à la Fraternité est, de fait, parfaitement appropriée. C’est-à-dire que, si cela a vraiment lieu, vous ne sentirez aucune différence entre avant et après. Nous resterons, pour ainsi dire, tels que nous sommes. Le problème est celui des glissières de sécurité : tout se passera-t-il vraiment ainsi ? La crainte est grande que nous soyons transformés. […] Il est très clair que cette proposition est également très controversée dans l’Eglise en général. Je peux vous l’assurer : c’est la volonté du pape. On ne peut en douter. Mais ce n’est certainement pas la volonté de tous dans l’Eglise."
Pour le supérieur de la Fraternité saint Pie X, "il se pourrait que dans les jours ou dans les semaines à venir – il est difficile d’établir une date – le pape prenne directement une décision. Il se pourrait qu’il retourne le dossier à la Congrégation pour la doctrine de la foi." Selon Mgr Fellay Benoît XVI aurait déclaré : "Je sais, qu’il serait plus facile pour la Fraternité comme pour moi de laisser la situation en l’état". "Avec Rome ou contre Rome. Dans les deux cas, ce sera difficile", a conclu le prélat intégriste. (apic/com/mp)