SOURCE - La Nouvelle République - 28 mai 2012
Plus de 6.000 catholiques "intégristes", fidèles à Mgr Lefèbvre ont marché entre Chartres et Orléans, durant ce week-end de Pentecôte.
Interdits de cathédrale, les 6.000 pèlerins, fidèles à Mgr Lefèbvre, ont conclus leur pèlerinage en plein air, en bord de Loire, près d'Orléans, hier. -
Depuis que Mgr Lefèbvre, en 1988, a ordonné quatre évêques, malgré l'interdiction du Vatican, on distingue les "tradis" qui sont restés fidèles au pape et en union avec l'Eglise romaine, et les "intégristes" ou lefèbvristes, qui sont donc, désormais, en rupture avec Rome.
C'est toujours lors du week-end de Pentecôte que la distinction se fait la plus visible. Cette année encore, les "tradis", près de 10.000, ont déroulé leur pèlerinage habituel ( à pied) entre Notre-Dame de Paris et Notre-Dame de Chartres où ils sont arrivés hier après-midi. Les "intégristes" eux, interdits de cathédrale puisque "hors de l'Eglise", ont débuté leur pèlerinage sur le parvis de la cathédrale de Chartres, samedi 26 mai, et l'ont conclu en plein air, en bord de Loire, près d'Orléans, hier. Ils étaient plus de 6.000.
Le pape Benoît XVI, qui fait de l'unité de l'Eglise l'un des axes de son pontificat, voudrait ramener ces fidèles intégristes dans le giron romain, et a donc entrepris des discussions avec la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X (fondée par Mgr Lefèbvre, décédé en 1991) en ce sens. « Tout ne se réduit par à la messe en latin, explique l’abbé Lorans, chargé de la communication de la Fraternité Saint-Pie X, il existe de vraies différences de vue sur la liberté religieuse ou l’œcuménisme tels que promus par le concile Vatican II, et ce que nous souhaitons, c’est que Rome nous laisse faire l’expérimentation de la Tradition ». Les traditionalistes restés fidèles à Rome estiment justement mener déjà cette "expérimentation" dans l'Eglise où ils desservent désormais des paroisses et participent pleinement à la vie des diocèses où ils sont installés.
Rome a fait des propositions à la Fraternité Saint-Pie X, laquelle, par la voix (et la plume) de son supérieur général, Mgr Fellay (l'un des quatre évêques ordonnés en 1988) a répondu. " Le problème, c'est qu'on ne sait pas exactement ce qu'a répondu Mgr Fellay", confie Fabien, un Nantais de 37 ans, venu en famille au pèlerinage à Orléans. "Bien sûr que je souhaite l'unité, mais évidemment pas à n'importe quel prix." La communauté "intégriste" semble divisée sur ce retour dans l'Eglise romaine, le supérieur général ayant une position moins frileuse à l'égard des propositions du pape que celle des trois autres évêques. Un chapitre général de la Fraternité pourrait être convoqué en juillet, qui permettra, ou non, l'adoption d'une position interne commune."Cela se fera comme Dieu le veut!" se rassure l'abbé Lorans. "Mais peut-être pas tout de suite, alors j'attends avec confiance", ajoute Fabien.
La Fraternité sacerdotale Saint-Pie X revendique 600.000 fidèles et 550 prêtres dans le monde, dont 100.000 fidèles et 150 prêtres en France.
C'est toujours lors du week-end de Pentecôte que la distinction se fait la plus visible. Cette année encore, les "tradis", près de 10.000, ont déroulé leur pèlerinage habituel ( à pied) entre Notre-Dame de Paris et Notre-Dame de Chartres où ils sont arrivés hier après-midi. Les "intégristes" eux, interdits de cathédrale puisque "hors de l'Eglise", ont débuté leur pèlerinage sur le parvis de la cathédrale de Chartres, samedi 26 mai, et l'ont conclu en plein air, en bord de Loire, près d'Orléans, hier. Ils étaient plus de 6.000.
Le pape Benoît XVI, qui fait de l'unité de l'Eglise l'un des axes de son pontificat, voudrait ramener ces fidèles intégristes dans le giron romain, et a donc entrepris des discussions avec la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X (fondée par Mgr Lefèbvre, décédé en 1991) en ce sens. « Tout ne se réduit par à la messe en latin, explique l’abbé Lorans, chargé de la communication de la Fraternité Saint-Pie X, il existe de vraies différences de vue sur la liberté religieuse ou l’œcuménisme tels que promus par le concile Vatican II, et ce que nous souhaitons, c’est que Rome nous laisse faire l’expérimentation de la Tradition ». Les traditionalistes restés fidèles à Rome estiment justement mener déjà cette "expérimentation" dans l'Eglise où ils desservent désormais des paroisses et participent pleinement à la vie des diocèses où ils sont installés.
Rome a fait des propositions à la Fraternité Saint-Pie X, laquelle, par la voix (et la plume) de son supérieur général, Mgr Fellay (l'un des quatre évêques ordonnés en 1988) a répondu. " Le problème, c'est qu'on ne sait pas exactement ce qu'a répondu Mgr Fellay", confie Fabien, un Nantais de 37 ans, venu en famille au pèlerinage à Orléans. "Bien sûr que je souhaite l'unité, mais évidemment pas à n'importe quel prix." La communauté "intégriste" semble divisée sur ce retour dans l'Eglise romaine, le supérieur général ayant une position moins frileuse à l'égard des propositions du pape que celle des trois autres évêques. Un chapitre général de la Fraternité pourrait être convoqué en juillet, qui permettra, ou non, l'adoption d'une position interne commune."Cela se fera comme Dieu le veut!" se rassure l'abbé Lorans. "Mais peut-être pas tout de suite, alors j'attends avec confiance", ajoute Fabien.
La Fraternité sacerdotale Saint-Pie X revendique 600.000 fidèles et 550 prêtres dans le monde, dont 100.000 fidèles et 150 prêtres en France.