SOURCE - François-Xavier Maigre - La Croix - 19 juillet 2012
Une déclaration du chapitre général du mouvement lefebvriste, rendue publique mercredi 18 juillet, semble laisser la porte ouverte à une «normalisation canonique», mais réitère de sérieuses réserves quant au magistère de l’Église.
«Nous avons retrouvé notre
union profonde en sa mission essentielle : garder et défendre la foi
catholique, former de bons prêtres et œuvrer à la restauration de la
chrétienté.»
Adressée à Rome le 14 juillet, cette déclaration du chapitre général de
la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X (FSSPX) n’a été rendue publique
que mercredi.
«Nous avons défini et approuvé des conditions nécessaires pour une éventuelle normalisation canonique », détaille le communiqué, qui précise qu’« un chapitre extraordinaire délibératif serait convoqué auparavant».
Prudence et cohésion. Tel semble être désormais le mot d’ordre du côté de la FSSPX, qui cherche, après une période de turbulences, à restaurer son unité. La réponse de Mgr Fellay aux dernières modifications apportées par le Vatican au préambule doctrinal n’est toujours pas parvenue à Rome. La signature de ce texte entérinerait le retour du mouvement lefebvriste au sein de la communion catholique. Cette option qui est manifestement celle du supérieur de la FSSPX a été vivement contestée en son sein.
Hier, le Vatican a annoncé avoir «pris acte» de cette «déclaration», tout en précisant attendre «la communication officielle que la Fraternité Saint-Pie-X a annoncée en vue de la poursuite du dialogue avec la commission pontificale Ecclesia Dei». Interrogé par l’agence I.Media, le P. Federico Lombardi, directeur du Bureau de presse du Saint-Siège, relativise la portée de ce qui est à ses yeux «avant tout un document interne».
«Nous avons défini et approuvé des conditions nécessaires pour une éventuelle normalisation canonique », détaille le communiqué, qui précise qu’« un chapitre extraordinaire délibératif serait convoqué auparavant».
Prudence et cohésion. Tel semble être désormais le mot d’ordre du côté de la FSSPX, qui cherche, après une période de turbulences, à restaurer son unité. La réponse de Mgr Fellay aux dernières modifications apportées par le Vatican au préambule doctrinal n’est toujours pas parvenue à Rome. La signature de ce texte entérinerait le retour du mouvement lefebvriste au sein de la communion catholique. Cette option qui est manifestement celle du supérieur de la FSSPX a été vivement contestée en son sein.
Pas de réelle avancée sur le fondEn jeu : l’octroi d’un statut de «prélature personnelle» (identique à celui de l’Opus Dei) qui permettrait à la Fraternité de réintégrer l’Église, tout en préservant sa spécificité. Sur le fond, pas de réelle avancée, donc, depuis l’entretien de Mgr Fellay diffusé lundi, qui laissait planer le doute sur l’issue de ces négociations. La FSSPX réaffirme ici que les «nouveautés du concile Vatican II» restent «entachées d’erreurs» , ce qui laisse entendre que le consensus entre Rome et Écône est loin d’être acquis.
Hier, le Vatican a annoncé avoir «pris acte» de cette «déclaration», tout en précisant attendre «la communication officielle que la Fraternité Saint-Pie-X a annoncée en vue de la poursuite du dialogue avec la commission pontificale Ecclesia Dei». Interrogé par l’agence I.Media, le P. Federico Lombardi, directeur du Bureau de presse du Saint-Siège, relativise la portée de ce qui est à ses yeux «avant tout un document interne».
François-Xavier Maigre