SOURCE - DICI - 28 septembre 2012
La visite ad limina des évêques de France qui a débuté cette semaine, (voir l’article : Les évêques de France à Rome, p. 2), est l’occasion pour les journalistes d’interroger les prélats romains et français en séjour à Rome, sur l’état des relations entre la Fraternité Saint-Pie X et Rome, tant il est vrai que ces relations intéressent les Français. A entendre les propos de Mgr Gerhard Ludwig Müller, nouveau préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, rapportés par le cardinal Jean-Pierre Ricard sur la chaîne KTO, on pourrait même croire que ces relations n’intéressent que les Français ou presque ! En effet, selon le prélat allemand, il s´agit d´une question à prendre en compte tout en lui accordant « sa juste place » dans l´Eglise universelle, du fait qu´elle concerne avant tout « la France, la Suisse et l´Allemagne ». Les fidèles des 59 autres pays à travers le monde, desservis par la Fraternité Saint-Pie X apprécieront!
La visite ad limina des évêques de France qui a débuté cette semaine, (voir l’article : Les évêques de France à Rome, p. 2), est l’occasion pour les journalistes d’interroger les prélats romains et français en séjour à Rome, sur l’état des relations entre la Fraternité Saint-Pie X et Rome, tant il est vrai que ces relations intéressent les Français. A entendre les propos de Mgr Gerhard Ludwig Müller, nouveau préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, rapportés par le cardinal Jean-Pierre Ricard sur la chaîne KTO, on pourrait même croire que ces relations n’intéressent que les Français ou presque ! En effet, selon le prélat allemand, il s´agit d´une question à prendre en compte tout en lui accordant « sa juste place » dans l´Eglise universelle, du fait qu´elle concerne avant tout « la France, la Suisse et l´Allemagne ». Les fidèles des 59 autres pays à travers le monde, desservis par la Fraternité Saint-Pie X apprécieront!
Le 21 septembre, l’agence suisse Apic titre « Problèmes internes à la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X ». S’inspirant de confidences faites à l’agence romaine I.Media par « des sources proches du dossier », mais anonymes, la dépêche de l’Apic révèle que « le Vatican espère que la FSSPX se prononcera définitivement, dans les semaines à venir, sur son adhésion ou non au préambule doctrinal qui lui avait été proposé il y a un an », car « il faut arriver à une conclusion, mais avec toute la pondération et la réflexion nécessaires ». Et d’ajouter : « Le Vatican est conscient des difficultés que peuvent poser les problèmes internes à la Fraternité. D´autre part, le ralentissement du processus peut s´expliquer par le renouvellement, intervenu cet été, de la direction de la Commission Ecclesia Dei. Au Vatican, on juge légitime que Mgr Fellay veuille rencontrer ses nouveaux interlocuteurs avant d´émettre sa réponse officielle. Néanmoins, aucune demande formelle d´entretien avec Mgr Gerhard Müller ou Mgr Augustine Di Noia, respectivement président et vice-président de la commission, n´est encore parvenue à Rome.»
Interrogé sur Radio Vatican, à la mi-septembre, Mgr Müller a déclaré qu’il entendait dépasser le « mal-être » de l’Eglise que constitue « l’opposition entre les traditionalistes et les progressistes ». Selon lui, « si l´on croit vraiment au Christ, sans instrumentaliser le Magistère de l´Eglise en soulignant uniquement certains points en faveur de sa propre idéologie, (...) l´unité de l´Eglise n´est pas déchirée par la jalousie et par l´ambition ». Certes, mais l’unité du Magistère telle que l’a définie saint Vincent de Lérins dans son Commonitorium doit s’entendre comme ce qui est cru partout (ubique), par tous (ab omnibus) et depuis toujours (semper). Le préfet de la Congrégation de la Foi affirme dans cet entretien qu’un de ses objectifs est de « réduire les tensions au sein de l’Eglise », or la tension première n’est pas entre les traditionalistes et les progressistes, mais bien entre le magistère traditionnel et celui qui a été promu à Vatican II. Continuité ou discontinuité, là est la question.
Le 18 septembre, dans un entretien accordé au site pius.info, l’abbé Franz Schmidberger, supérieur du district d’Allemagne, fait le point sur les relations avec Rome. Le résumé qu’en donne l’Apic, le 20 septembre, est titré : « Les Lefebvristes constatent l´échec des négociations avec Rome – L´abbé Schmidberger rejette l´idée d´un ralliement ». Le 20 septembre, la dépêche de l’Apic est reprise par La Croix. Il est intéressant de noter ce qui a été retenu des propos de l’abbé Schmidberger et surtout ce qui a été omis. Pour permettre aux lecteurs de DICI de se faire une opinion, nous avons intégralement traduit cet entretien que l’on trouvera dans nos Documents (p. 9). A sa lecture, on saura si le titre de l’Apic reflète la pensée exacte et complète de l’abbé Schmidberger qui montre, entre autres, à quoi ont servi les entretiens doctrinaux avec Rome, entre 2009 et 2011.
(Sources : imedia/apic/pius.info/fsspx.org – DICI n°261 du 28/09/12)