Dans sa dernière livraison, Paix liturgique
fait le point sur la situation de la célébration de la messe en forme
traditionnelle dans le diocèse de Versailles, situation qui pourrait
changer facilement si l’évêque y mettait un peu du sien. L’association
rappelle d’abord que c’est à Versailles que se déroula la grande
assemblée des Silencieux de l’Église les 7 et 8 novembre 1970, au moment
où les folies post-conciliaires s’imposaient avec virulence. Cette
dernière lettre nous donne aussi deux informations historiques :
Et que l’on s’en souvienne aussi : c’était alors toute la France encore largement catholique de l’époque, mais qui était effrayée du grand chambardement qu’on faisait subir à la religion, qui communia dans cette assemblée où professeurs, médecins, ouvriers mais aussi députés, ministres, écrivains et personnalités se comptaient par centaines… et que si le président de la république d’alors – Georges Pompidou – n’y vint pas, l’on sait qu’il s’y fit représenter, lui qui quelques années plus tard désirera comme messe de funérailles – sans que sa famille puise l’obtenir – une messe de Requiem traditionnelle. Et puisque nous évoquons Georges Pompidou, nous pouvons bien aussi évoquer Georges Bidault, dont on peut au moins retenir qu’il fut ancien président du Conseil (c’est-à-dire pour les plus jeunes, ancien « Premier ministre » de la IVème République), fut l’un des animateurs de la seconde séance plénière de cette étonnante assemblée qu’il eut été impossible de taxer perfidement et trop facilement d’extrémisme. Il faut en convenir : depuis près d’un demi-siècle que la greffe de l’« esprit du Concile » a été tentée sur l’Église de France, depuis le début jusqu’à ce jour, cette greffe n’a JAMAIS pris sur une très large frange de catholiques pratiquants (dont la réduction des trois quarts n’est peut-être pas sans rapport avec cette greffe).
Paix liturgique a amplement raison de
rappeler ces aspects historiques, aujourd’hui bien oubliés. L’argument
de certains évêques qui associent facilement attachement à la tradition
liturgique latine et extrémisme politique (ou qui est considéré comme
tel) ne tient pas et n’a jamais tenu. Rappelons aussi que le gaulliste
Jean Dutourd afficha lui aussi son attachement à la forme
traditionnelle, au point de soutenir dans les débuts Saint-Nicolas-du
Chardonnet.