SOURCE - Marie Boëton - La Croix - 18 novembre 2012
Dimanche 18 novembre, c’est l’Institut Civitas qui appelait à manifester à Paris, disant haut et fort son opposition au mariage homosexuel mais aussi, et surtout, à l’homosexualité.
Dimanche 18 novembre, c’est l’Institut Civitas qui appelait à manifester à Paris, disant haut et fort son opposition au mariage homosexuel mais aussi, et surtout, à l’homosexualité.
Autre parcours, autres slogans et
autre ambiance. La manifestation qui s’est déroulée hier à l’initiative
de l’Institut Civitas, lié à la Fraternité sacerdotale Saint-Pie-X, se
voulait clairement distincte de celle organisée la veille. « Hier,
les manifestants venus place Denfert-Rochereau étaient autant là pour
combattre le mariage homosexuel que pour dénoncer l’homophobie, c’est
absurde !
lance Alain Escada, à la tête de Civitas. Nous, nous sommes là pour
rappeler que le projet du gouvernement dénaturera l’institution mariage
et subvertira notre conception de la famille.»
Dans les rues du 7e arrondissement, on ne compte plus les drapeaux de l’Alliance royale, de l’Action française ou ceux des Jeunesses nationalistes. Défilant aux cris de « oui à la famille, non à l’homofolie », certains n’hésitent pas à brandir la Bible. « L’homosexualité, c’est contre-nature ! » lance François, un retraité, arborant le drapeau historique de la Bretagne. « C’est avec ce genre de drapeau qu’on partait en croisade, il y a mille ans », ajoute-t-il fièrement.
Un peu plus loin, Philippe avoue qu’il était aussi de la manifestation de la veille. « Aujourd’hui, on est davantage entre catholiques, explique le sexagénaire. Pour moi, l’homosexualité est désordre, c’est un mal. S’il y en a qui ont cette faiblesse, il faut les accueillir avec charité. Mais, au moins, qu’ils restent discrets!»
En queue de cortège, les Jeunesses nationalistes n’ont pas hésité à quitter régulièrement les rangs du défilé pour aller intimider ceux qui tentaient, en face, d’organiser une contre-manifestation. Des militantes du mouvement féministe ukrainien Femen et des journalistes, parmi lesquels Caroline Fourest, ont été pris à partie et certains « roués de coups » . Ce qui a vivement été condamné par la porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem.
MARIE BOËTON
Dans les rues du 7e arrondissement, on ne compte plus les drapeaux de l’Alliance royale, de l’Action française ou ceux des Jeunesses nationalistes. Défilant aux cris de « oui à la famille, non à l’homofolie », certains n’hésitent pas à brandir la Bible. « L’homosexualité, c’est contre-nature ! » lance François, un retraité, arborant le drapeau historique de la Bretagne. « C’est avec ce genre de drapeau qu’on partait en croisade, il y a mille ans », ajoute-t-il fièrement.
Présence de personnalités d’extrême droiteÀ quelques mètres de là, un prêtre toulousain de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie-X n’hésite pas à faire un lien entre « l’hérésie cathare et ce qui se passe aujourd’hui ». « Dans les deux cas, il s’agit de lutter contre ceux qui veulent dénaturer les fondements de la société », estime-t-il. Plusieurs personnalités politiques d’extrême droite sont présentes, comme l’universitaire Bruno Gollnisch.
Un peu plus loin, Philippe avoue qu’il était aussi de la manifestation de la veille. « Aujourd’hui, on est davantage entre catholiques, explique le sexagénaire. Pour moi, l’homosexualité est désordre, c’est un mal. S’il y en a qui ont cette faiblesse, il faut les accueillir avec charité. Mais, au moins, qu’ils restent discrets!»
En queue de cortège, les Jeunesses nationalistes n’ont pas hésité à quitter régulièrement les rangs du défilé pour aller intimider ceux qui tentaient, en face, d’organiser une contre-manifestation. Des militantes du mouvement féministe ukrainien Femen et des journalistes, parmi lesquels Caroline Fourest, ont été pris à partie et certains « roués de coups » . Ce qui a vivement été condamné par la porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem.
MARIE BOËTON