SOURCE - Credidimus Caritati - 8 décembre 2012
Il y a vingt-cinq ans, le 8 décembre 1987, le cardinal Édouard Gagnon, visiteur apostolique nommé par S.S. le pape Jean-Paul II, achevait sa visite des lieux de culte de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X (FSSPX) et des communautés amies. Il a notamment sillonné la France avec Mgr Perl où ils ont pu se rendre dans de nombreuses écoles (L'Etoile du Matin, S.-Michel de Châteauroux, S.-Joseph des Carmes), auprès des communautés amies (Mérigny, Fanjeaux, Brignoles, le Barroux) ou des oeuvres amies comme le MJCF. Le 8 décembre, le visiteur apostolique nommé par le pape Jean-Paul II assistait à la messe célébrée par Mgr Marcel Lefebvre dans la chapelle d'Écône au cours de laquelle vingt-sept séminaristes ont prononcé leur premier engagement au sein de la Fraternité. Cinq jours plus tard, son fondateur s'adressait aux fidèles réunis à Paris, en l'église Saint-Nicolas du Chardonnet, en ces termes :
Il y a vingt-cinq ans, le 8 décembre 1987, le cardinal Édouard Gagnon, visiteur apostolique nommé par S.S. le pape Jean-Paul II, achevait sa visite des lieux de culte de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X (FSSPX) et des communautés amies. Il a notamment sillonné la France avec Mgr Perl où ils ont pu se rendre dans de nombreuses écoles (L'Etoile du Matin, S.-Michel de Châteauroux, S.-Joseph des Carmes), auprès des communautés amies (Mérigny, Fanjeaux, Brignoles, le Barroux) ou des oeuvres amies comme le MJCF. Le 8 décembre, le visiteur apostolique nommé par le pape Jean-Paul II assistait à la messe célébrée par Mgr Marcel Lefebvre dans la chapelle d'Écône au cours de laquelle vingt-sept séminaristes ont prononcé leur premier engagement au sein de la Fraternité. Cinq jours plus tard, son fondateur s'adressait aux fidèles réunis à Paris, en l'église Saint-Nicolas du Chardonnet, en ces termes :
« Nous avons donc eu, mes bien chers frères, une visite de Rome et je vous avoue que je l’ai demandée depuis des années. Lorsque j’avais l’occasion de me rendre à Rome, je demandais au cardinal Seper, au cardinal Ratzinger : mais envoyez-nous un visiteur, autant que possible une personnalité, un cardinal. On ne condamne pas quelqu’un sans le connaître : venez voir, venez entendre. Pourquoi ont-ils attendu si longtemps ? Dieu seul le sait ! Peut-être pour nous permettre de nous étendre, de nous développer, de croître sous la grâce du Bon Dieu, de telle manière que l’envoyé de Rome puisse mieux constater les fruits de la Tradition.
Je crois, en toute sincérité, que même si le cardinal Gagnon n’est pas venu vous rendre visite, il a visité cette église de Saint-Nicolas, il a entendu plusieurs d’entre vous. Il s’est entretenu avec eux, avec vos prêtres, avec de nombreux prêtres partout où il est allé. Et il a dit avec une grande simplicité, je crois avec une grande sincérité, son admiration. Admiration de la foi des catholiques qui se tiennent dans la Tradition, admiration également devant leur obéissance aux commandements de Dieu, en voyant tous ces foyers magnifiques qui ont de nombreux enfants, qui observent la loi du Bon Dieu dans leur famille, dans leur foyer. Cela a été pour lui une grande consolation, en particulier pour lui qui est chargé de la Commission pontificale pour la famille. Et il a admiré la dévotion des membres de la Tradition. Il a admiré les fruits, ces fruits magnifiques que sont les vocations et particulièrement les vocations contemplatives. Il a pu voir, visiter les carmels, visiter les moniales de La Font-de-Pertus. Il a pu visiter aussi les religieuses dominicaines qui enseignent les enfants, tous les congrégations religieuses, celles de la Fraternité et bien d’autres. Il a donc pu voir qu’il y avait de nombreuses vocations, ferventes, pleinement dévouées à l’œuvre de la contemplation du Bon Dieu et à l’apostolat.
Il a pu constater le nombre des familles chrétiennes qui font partie de al Tradition et que celle-ci n’est pas seulement réservée aux personnes qui sont déjà âgées, mais au contraire qu’une belle jeunesse était tout à fait attachée à la foi catholique tout simplement. Je suis persuadé comme il l’a dit lui-même que le cardinal fera un rapport favorable pour tout ce qu’il a vu et ce qu’il a entendu. […]
Quel sera le résultat de cette visite, me bien chers frères, il m’est bien difficile de vous le dire, je ne peux pas savoir exactement quelles seront les propositions qui me seront faites par Rome après la constatation qui a été faite par le cardinal Gagnon.
Mais ce que je puis vous assurer, c’est qu’à Rome, constatant les bienfaits de cette résistance et de ce maintien de la foi catholique dans les cœurs et dans les esprits, ils devraient logiquement nous aider à maintenir cette foi catholique.
Si par hasard on nous pressait de faire des concessions au Concile, parce que beaucoup de personnalités romaines aujourd’hui – on l’a répété lors des deux derniers synodes – ne veulent pas imputer ses mauvais fruits à Vatican II, nous ne pourrions l’accepter.
Jusqu’à présent, il nous semble bien hélas que ses fruits, ceux de cette « Nouvelle Pentecôte » ne sont pas très réjouissants pour l’Église. Ils sont même plutôt empoisonnés. Alors s’ils veulent absolument faire en sorte que nous établissions une espèce de compromis avec ces doctrines modernes qui détruisent notre foi, nous refuserions. Nous voulons rester catholiques. Nous n’avons pas combattu pendant vingt ans pour abandonner notre combat dans les rangs de ceux qui perdent la foi.
J’espère qu’ils seront logiques. Concluant que ce que nous faisons est bon et sain, conforme à la doctrine et à la sainteté de l’Église, j’espère qu’ils viendront à notre aide d’une manière positive et qu’ils nous permettront de nous développer et de répandre ces bienfaits. Mais je n’en suis pas certain. »
Extrait du sermon donné à Paris, Saint-Nicolas du Chardonnet, le 13 décembre 1987