SOURCE - Ennemond - Fecit - 1er décembre 2012
On ne serait pas à la première contradiction:
- Au mois de mai, tout semble conclu et finalement le 13 juin, on sort trois exigences supplémentaires non évoquées auparavant. Comment le comprendre ?
- Rome semble agréer la plupart des conditions du chapitre général de la FSSPX, nous apprend Mgr de Galarreta. Il y en a une qui parle de critiquer le Concile et l'IBP avait déjà obtenu de critiquer Vatican II. Dans le même temps, on demande à la FSSPX de reconnaître le Concile. Où est la logique ?
A ces deux questions, la réponse me paraît simple. On nous dit ici : Rome est redevenue traditionnelle. On nous dit là : Rome est pourrie. Et tous à l'unisson affirment sans discernement : Rome a dit que..., Rome pense que..., Rome veut que...
Mais il n'y a pas une seule Rome! C'est consternant, mais il faut reconnaître que l'autorité du pape s'est réduite comme peau de chagrin et que des oppositions très vives font rage au sein même de la Curie, parvenant à faire signer là une lettre à un pape de près de 86 ans, qui contredit ce qu'il a dit lui-même ailleurs, arrachant à un autre moment de lui une décision contestée, etc. La réalité, c'est qu'il y a à Rome des gens qui veulent notre reconnaissance, voire plus, et que, dans le même temps, il y a aussi à Rome des gens qui veulent purement et simplement notre mort. Entre les deux, il y a un éventail d'attitudes qui vont de l'empathie à la frilosité à notre égard. Par exemple, le dernier communiqué de la commission pontificale Ecclesia Dei a été une petite victoire des premiers sur les autres.
Dans cette crise, beaucoup de choses résident dans la confiance, dans le climat qui règne à Rome, dans les rapports de force et on peut jouer à se faire peur en s'arque-boutant sur la vérité qui a finalement bon dos pour couvrir toutes les craintes. En mai 1988, les pourparlers avec Mgr Lefebvre ont échoué non par sur le fond, mais sur des motifs de confiance. On le menait en bateau sur la date des sacres, on commençait à lui dire qu'il fallait célébrer la nouvelle messe à Saint-Nicolas, on finissait par exiger de lui une lettre d'excuse. Mgr Lefebvre en a déduit que le moment d'une franche collaboration n'était pas venue. Mgr Fellay a agi exactement de la même manière, en pesant le pour et le contre, en demandant au Ciel des signes probant. Il ne s'est pas enfermé dans des refuges qui consistent à se crisper sur des positions où on s'engouffrerait dans un accord à tout prix ou dans une défiance dépressive.
On ne serait pas à la première contradiction:
- Au mois de mai, tout semble conclu et finalement le 13 juin, on sort trois exigences supplémentaires non évoquées auparavant. Comment le comprendre ?
- Rome semble agréer la plupart des conditions du chapitre général de la FSSPX, nous apprend Mgr de Galarreta. Il y en a une qui parle de critiquer le Concile et l'IBP avait déjà obtenu de critiquer Vatican II. Dans le même temps, on demande à la FSSPX de reconnaître le Concile. Où est la logique ?
A ces deux questions, la réponse me paraît simple. On nous dit ici : Rome est redevenue traditionnelle. On nous dit là : Rome est pourrie. Et tous à l'unisson affirment sans discernement : Rome a dit que..., Rome pense que..., Rome veut que...
Mais il n'y a pas une seule Rome! C'est consternant, mais il faut reconnaître que l'autorité du pape s'est réduite comme peau de chagrin et que des oppositions très vives font rage au sein même de la Curie, parvenant à faire signer là une lettre à un pape de près de 86 ans, qui contredit ce qu'il a dit lui-même ailleurs, arrachant à un autre moment de lui une décision contestée, etc. La réalité, c'est qu'il y a à Rome des gens qui veulent notre reconnaissance, voire plus, et que, dans le même temps, il y a aussi à Rome des gens qui veulent purement et simplement notre mort. Entre les deux, il y a un éventail d'attitudes qui vont de l'empathie à la frilosité à notre égard. Par exemple, le dernier communiqué de la commission pontificale Ecclesia Dei a été une petite victoire des premiers sur les autres.
Dans cette crise, beaucoup de choses résident dans la confiance, dans le climat qui règne à Rome, dans les rapports de force et on peut jouer à se faire peur en s'arque-boutant sur la vérité qui a finalement bon dos pour couvrir toutes les craintes. En mai 1988, les pourparlers avec Mgr Lefebvre ont échoué non par sur le fond, mais sur des motifs de confiance. On le menait en bateau sur la date des sacres, on commençait à lui dire qu'il fallait célébrer la nouvelle messe à Saint-Nicolas, on finissait par exiger de lui une lettre d'excuse. Mgr Lefebvre en a déduit que le moment d'une franche collaboration n'était pas venue. Mgr Fellay a agi exactement de la même manière, en pesant le pour et le contre, en demandant au Ciel des signes probant. Il ne s'est pas enfermé dans des refuges qui consistent à se crisper sur des positions où on s'engouffrerait dans un accord à tout prix ou dans une défiance dépressive.