22 décembre 2012

[Mgr Williamson - Commentaire Eleison] Le Christ est né

SOURCE - Mgr Williamson - Commentaire Eleison - 22 décembre 2012

L’attrait de l’Enfant Divin dans les bras de Sa Mère Virginale fait que Noël est encore la plus appréciée des Fêtes chrétiennes, mais à mesure que le monde se détourne de Dieu, le cœur et l’âme de la Scène de la Nativité s’évanouissent, et les sentiments propres à Noël s’en trouvent de plus en plus artificiels. La Chrétienté véritable est épuisée. Il est temps de revenir avec la liturgie de l’Église aux époques antérieures au Christ lorsque les hommes de Dieu se réjouissaient intensément en attendant Sa venue. Pour eux, cela seul donnait un sens au malheur de l’humanité toujours plus dévastée par les conséquences du péché originel. C’était leur grand espoir,et rien ne l’ébranlait. Le Christ viendrait , et avec Lui les portes du Ciel s’ouvriraient à nouveau aux âmes de bonne volonté. Voici les antiennes du quatrième Dimanche de l’Avent, composées à partir de textes de l’Ancien Testament.
 
« Sonnez la trompette dans Sion car le jour du Seigneur est proche : voyez, Il viendra pour nous sauver, alléluia, alléluia ». Si les hommes ne veulent pas être sauvés, alors difficilement ils comprendront pourquoi ils sont nés, en sorte que nécessairement ils mourront dans un désespoir plus ou moins profond. Mais si nous voulons être heureux pour toute l’éternité, et si nous savons que cela n’est possible que par Jésus-Christ, alors combien devons-nous nous réjouir de ce qu’Il soit venu!
 
« Voyez, le Désiré de toutes les nations viendra, et la maison du Seigneur sera remplie de gloire, alléluia ». Puisque le péché originel est universel, les Rois Mages vinrent de terres lointaines et étranges pour adorer leur Sauveur à Bethléem, et de par leur désir ils auraient pu venir de toutes les nations du monde. Depuis lors, c’est en effet de toutes les nations que les Chrétiens sont venus pour trouver leur Sauveur dans son Église catholique, et jamais depuis ils n’ont cessé de la remplir de la gloire de ses belles cérémonies, édifices, ornements, art et musique.
 
« Les chemins tortueux seront redressés et les chemins accidentés seront aplanis : venez, Seigneur, et ne tardez pas ». Quatre mille ans après la Chute d’Adam et Eve, le monde était devenu complètement tortueux. Il y a deux mille ans la transformation de l’humanité la plus extraordinaire a commencé avec la naissance de Notre Seigneur. Pendant des siècles nous avons supposé que les formes aplanies de notre civilisation resteraient aplanies, mais en tournant le dos au Christ, nous avons rendu ces formes plus accidentées et brutales que jamais – ouvrez n’importe quel journal d’aujourd’hui. Venez, ô Seigneur, revenez et ne tardez pas, sinon nous allons nous entre-dévorer comme des bêtes sauvages.
 
« Le Seigneur viendra, allez à sa rencontre disant : Grand est son début et son Règne n’aura pas de fin : Dieu, Puissant, Seigneur de tout, Prince de la Paix, alléluia, alléluia ». Avec de semblables paroles les Rois Mages acclamèrent-ils peut-être l’Enfant Jésus lorsque, après de longs voyages, enfin ils le trouvèrent. Les convertis d’aujourd’hui, après de longues tribulations dans les déserts de l’athéisme, trouvent encore peut-être des paroles similaires pour nous rappeler comment il faut acclamer l’Enfant dans la crèche. Sans Lui, le monde ne peut avoir de paix, et il se trouve au bord d’une nouvelle guerre terrible. Divin Enfant, venez, ne tardez pas, sinon nous périrons tous. 
 
« Votre Parole Toute-puissante, ô Seigneur, jaillira de votre trône royal, alléluia ». Noël, c’est la Seconde Personne de la Sainte Trinité qui a fait toute la descente du Ciel, s’est revêtu d’une pauvre nature humaine et est né d’une Mère humaine, pour nous racheter de l’esclavage du Diable et ré-ouvrir les portes du Ciel aux âmes de bonne volonté, disposées à croire. Divin Enfant, je crois. Venez en aide à mon incroyance, et par des grâces spéciales de la Fête de Votre Naissance, attirez vers la Foi des millions et millions d’âmes incroyantes.
 
Kyrie eleison.