Je voudrais vous dire simplement que je n’ai aucune aigreur de ce qui s’est si mal passé ces derniers mois, je ne vais pas en refaire la genèse pour la n-et-unième fois, je crois que le passé est le passé. « Celui qui met la main à la charrue et regarde en arrière n’est pas digne de moi », comme dit le Christ. J’étais en train de vous dire que du mal peut sortir un bien, par la charité. Je crois donc que ce qui arrive à la Fraternité aujourd’hui est un défi. Bien entendu d’abord pour moi, pour beaucoup, qui partagent mon infortune : l’abbé Laguérie, l’abbé Héry, l’abbé Aulagnier aussi (applaudissements), et je crois que ce mal est un défi pour toute la Tradition, et une sorte de mise en demeure d’avoir à montrer une véritable maturité dans les difficultés. Il me semble que nous commencions, si vous voulez, à être un peu comme ces juifs dont parle le prophète Jérémie, qui, alors que tout va mal, se contentaient de répéter « le Temple du Seigneur, le Temple du Seigneur, le Temple du Seigneur », c’est-à-dire : Nous avons Jérusalem, nous avons le Temple, rien ne peut nous arriver. Nous avons la Fraternité Saint Pie X nous sommes les meilleurs, nous sommes au-dessus de ce que souffre l’Eglise, rien ne peut nous atteindre. Eh bien je crois que ce qui nous atteint montre que nous ne sommes pas au-dessus de ce qui arrive à l’Eglise, que nous participons à notre manière à cet immense malaise que traverse le Corps mystique du Christ, que nous partageons les souffrances de ce Corps mystique. Il ne faut pas en faire tout un plat, c’est normal. Mais aussi que, eh bien, nous trouverons sûrement dans cette épreuve, une et plusieurs, je dirais mille et une opportunités pour rebondir. Car enfin, oui, allez, je le dis : il y a une vie après la Fraternité Saint Pie X. (applaudissements) Pour être plus précis, et pour éviter que cette parole soit éventuellement colportée et simplifiée, je dirais qu’il y a une vie après la Fraternité Saint Pie X mais qu’il n’y a pas de vie sans elle. Et que le service signalé qu’elle a rendu à l’Eglise de Dieu doit demeurer toujours dans nos mémoires, avec, pour moi en tout cas qui n’y suis plus, pour vous qui assistez – pour beaucoup d’entre vous- aux offices, avec un infini respect pour ce que cette Fraternité représente. Mais, je crois vraiment, que le monopole que la Fraternité avait de fait, va devoir aujourd’hui se transformer. Les hommes étant les hommes, les difficultés de gouvernement ayant été ce qu’elles ont été ces derniers mois, je crois qu’il y aura simplement une offre plus riche, je suis désolé d’utiliser peut-être un terme trop directement lié à notre vie quotidienne et économique, mais enfin, cet enrichissement de l’offre dans le monde de la Tradition ne peut être, me semble-t-il, à court terme, que bénéfique. Il ne s’agit donc pas de se lamenter, mais d’agir, et de savoir que si nous agissons avec force, Dieu confortera notre cœur. Viriliter agite et confortetur cor vestrum. La confiance en Dieu est vraiment ce qui doit nous faire entreprendre, pour la gloire de Sainte Eglise, et pour le salut d’un nombre toujours plus grand d’âmes, qui se sauveront pas la parole de Dieu transmise. (applaudissements)
▼
6 mars 2005
[Abbé de Tanoüarn - Cercles de Tradition de Paris] Allocution à l'issue de la quatrième conférence de Carême
Je voudrais vous dire simplement que je n’ai aucune aigreur de ce qui s’est si mal passé ces derniers mois, je ne vais pas en refaire la genèse pour la n-et-unième fois, je crois que le passé est le passé. « Celui qui met la main à la charrue et regarde en arrière n’est pas digne de moi », comme dit le Christ. J’étais en train de vous dire que du mal peut sortir un bien, par la charité. Je crois donc que ce qui arrive à la Fraternité aujourd’hui est un défi. Bien entendu d’abord pour moi, pour beaucoup, qui partagent mon infortune : l’abbé Laguérie, l’abbé Héry, l’abbé Aulagnier aussi (applaudissements), et je crois que ce mal est un défi pour toute la Tradition, et une sorte de mise en demeure d’avoir à montrer une véritable maturité dans les difficultés. Il me semble que nous commencions, si vous voulez, à être un peu comme ces juifs dont parle le prophète Jérémie, qui, alors que tout va mal, se contentaient de répéter « le Temple du Seigneur, le Temple du Seigneur, le Temple du Seigneur », c’est-à-dire : Nous avons Jérusalem, nous avons le Temple, rien ne peut nous arriver. Nous avons la Fraternité Saint Pie X nous sommes les meilleurs, nous sommes au-dessus de ce que souffre l’Eglise, rien ne peut nous atteindre. Eh bien je crois que ce qui nous atteint montre que nous ne sommes pas au-dessus de ce qui arrive à l’Eglise, que nous participons à notre manière à cet immense malaise que traverse le Corps mystique du Christ, que nous partageons les souffrances de ce Corps mystique. Il ne faut pas en faire tout un plat, c’est normal. Mais aussi que, eh bien, nous trouverons sûrement dans cette épreuve, une et plusieurs, je dirais mille et une opportunités pour rebondir. Car enfin, oui, allez, je le dis : il y a une vie après la Fraternité Saint Pie X. (applaudissements) Pour être plus précis, et pour éviter que cette parole soit éventuellement colportée et simplifiée, je dirais qu’il y a une vie après la Fraternité Saint Pie X mais qu’il n’y a pas de vie sans elle. Et que le service signalé qu’elle a rendu à l’Eglise de Dieu doit demeurer toujours dans nos mémoires, avec, pour moi en tout cas qui n’y suis plus, pour vous qui assistez – pour beaucoup d’entre vous- aux offices, avec un infini respect pour ce que cette Fraternité représente. Mais, je crois vraiment, que le monopole que la Fraternité avait de fait, va devoir aujourd’hui se transformer. Les hommes étant les hommes, les difficultés de gouvernement ayant été ce qu’elles ont été ces derniers mois, je crois qu’il y aura simplement une offre plus riche, je suis désolé d’utiliser peut-être un terme trop directement lié à notre vie quotidienne et économique, mais enfin, cet enrichissement de l’offre dans le monde de la Tradition ne peut être, me semble-t-il, à court terme, que bénéfique. Il ne s’agit donc pas de se lamenter, mais d’agir, et de savoir que si nous agissons avec force, Dieu confortera notre cœur. Viriliter agite et confortetur cor vestrum. La confiance en Dieu est vraiment ce qui doit nous faire entreprendre, pour la gloire de Sainte Eglise, et pour le salut d’un nombre toujours plus grand d’âmes, qui se sauveront pas la parole de Dieu transmise. (applaudissements)