SOURCE - Abbé Coiffet, fssp - fssp-bordeaux.fr - mars 2013
C'est un appel inquiet que je lance à tous les parents qui liront cet éditorial. Je profite de ce Carême qui commence tout juste et qui me semble tout à fait approprié à mon propos.
C'est un appel inquiet que je lance à tous les parents qui liront cet éditorial. Je profite de ce Carême qui commence tout juste et qui me semble tout à fait approprié à mon propos.
Quel propos? Celui de l'éducation virginale des enfants, selon les termes de l'Abbé Berto, dans un article de la revue «Itinéraires», de Novembre 1973.
Pourquoi ce propos ? Parce qu'au - delà des lois contre nature que le gouvernement veut nous imposer, au - delà du légitime dégoût qu'elles nous inspirent, il est nécessaire de débusquer l'idéologie qui les sous tend : en connaissant l'ennemi, on lutte mieux contre lui. Ceci me semble d'autant plus important qu'il semble bien que certains baissent les bras et se laissent emporter au gré du courant.
Tout ce que nous vivons aujourd'hui n'est que la résultante logique des premiers abandons : l'un de ces abandons fût l'introduction de «l'éducation sexuelle» à l'école, dans les années 1970. Voici ce qu'écrivait l'Abbé Berto : «Une fonction qui n'apparaît qu'à l'adolescence, qui s'éteint d'elle - même avec la vieillesse, qui sera sans emploi dans la vie éternelle, est-il concevable que des chrétiens, qui savent n'être ici bas que des voyageurs en route vers la Cité future, lui attachent tant de prix?»
Outre le ridicule du terme «éducation» attribué à la sexualité, nous avons assisté à l'intrusion de l’État, à travers l'école, dans l'univers le plus délicat qui soit : l'âme de l'enfant. Tels des pachydermes en fureur, les étatiques éducateurs ont tout saccagé, tout sali : là où il aurait fallu parler de connaissance, et d'une connaissance donnée par les premiers et véritables éducateurs, les parents, ils ont parlé de «découverte», «d'expérience», de «tabous» et tutti quanti. Des massacreurs, vous dis-je...
Mais pourquoi parler de cela à propos du Carême? Parce que je reste persuadé que nous avons tous des efforts à faire pour nous - mêmes et nos enfants. D'une part, il faut le reconnaître, nous nous sommes quelque peu endormis. D'autre part, nous sommes cernés de tous côtés : dans nos propres familles, chez nos amis, dans toutes les institutions que nous fréquentons, la pureté, la décence sont trop souvent ridiculisées, considérées comme ringardes. D'ailleurs monsieur l'abbé, comment faire? Nous ne pouvons plus lutter. Il y a un phénomène de mode: nous ne pouvons pas enfermer nos enfants ni les isoler. Qu'on me pardonne! Cet argument est le début de la lâcheté ! Nous ne serons pas jugés au dernier jour sur la « sociabilité », sur le fait d'avoir suivi pour ne pas choquer, nous serons jugés sur la manière dont nous aurons déposé la Croix dans notre vie quotidienne, sur la manière dont nous aurons appris à nos enfants la Vie Éternelle.
Voila pourquoi je me permets de proposer quelques éléments sur ce sujet pour ce Carême 2013:
Commençons par le commencement : nous nous offusquons, à juste titre, du scandale des «femens» à Notre Dame de Paris. Fort bien ! Mais nos propres tenues sont - elles toujours à la hauteur de nos convictions? N'y aurait - il pas un effort à faire, non seulement à l'église, mais partout où nous vivons?
Continuons : sommes - nous assurés que les inscriptions dans les «rallyes» et autres lieux soient d'une absolue nécessité? Je parle en connaissance de cause : j'ai trop vu de jeunes se détruire physiquement et moralement, au grand dam de leurs parents qui venaient me trouver pour demander une aide, étant eux - mêmes persuadés qu'ils avaient « surveillé » leurs enfants.
En tout état de cause, et je l'affirme avec force, toute réunion de ce genre en Carême est scandaleuse. Où est Notre Seigneur?
Terminons : pourquoi les enfants auraient - ils besoin impérieusement de facebook, Internet, etc...?A chaque scandale ou problème générés par ce type de relations, tous se récrient, sous - entendant que cela n'arrivera jamais chez eux.
Comment en être sûr, à partir de l'instant où n'importe qui peut écrire n'importe quoi sans être surveillé, donc sans être découvert? Bonjour l'univers des menteurs! « Nous pleurons sur l'innocence qu'on pourrit, sur les vocations qu'on ruine, nous combattons selon nos forces, mais aussi nous prenons date et nous en appelons solennellement à Votre tribunal, au jour de Votre colère : Ad tuum, Domine Jesu, tribunal appello. » (Père Berto. Op.cit,) Abbé Denis COIFFET, Chapelain