SOURCE - Abbé Meissonnier, fssp - Communicantes - mars 2013
Mes frères,
A l'heure où sort ce bulletin, le trône de Pierre est vacant (sede vacante) depuis plusieurs jours. L'Eglise catholique est comme orpheline de la perte de son chef visible, de son Saint-Père. Mais contrairement à ce que les chrétiens connaissent depuis des siècles en pareille période, nous ne sommes pas en deuil, car Benoit XVI le grand est aujourd'hui pape émérite, et n'est pas mort !
Maintenant, selon un système bien rodé et un cérémonial spectaculaire, un 266e successeur de saint Pierre va être choisi. Et l’Eglise continuera sa marche, aussi paisiblement que possible, au milieu des remous de ce monde qui ne manqueront pas de la malmener parfois, mais qui ne l’atteindront jamais dans ce qui lui est essentiel.
Quoi qu’il puisse en être de notre attachement à la personne humaine du pontife régnant, nous savons bien qu’il n’est que le vicaire de Jésus Christ. Nous ne devons pas avoir un culte de la personnalité pour un homme, fût-il pape. Simplement parce que nous aurions de atomes crochus avec lui. Nous lui sommes attachés dans la foi, plus profondément que dans la seule sentimentalité. A travers le pape, c’est à la personne du fils de Dieu, c’est au Verbe incarné, c’est au divin Rédempteur, que nous sommes unis.
Les émotions et les gesticulations du monde n’ont vraiment aucune importance, elles passent ! La foi nous donne une stabilité et une capacité de résistance à tous les vents quels que soient leur violence et leurs tourbillons. Dieu EST ! Dieu demeure éternellement ! Dieu donne à son Eglise quelque chose de sa propre stabilité, malgré toutes les tempêtes, malgré toutes les attaques, malgré tous les naufrages humains... Car, comme dit Notre Seigneur en saint Luc : « Soyez sans crainte, petit troupeau, car il a plu à votre Père de
vous donner le royaume !»
Alors, mes frères, ne soyons pas inquiets. Fi de l'insipidité des commentaires ! Fi des pronostics humains pour le prochain pontificat! Fi des oiseaux de mauvais augure, fi des objurgations des chantres de la «modernité», qui veulent voir le prochain pontife canoniser le libertinage et réinventer le christianisme en le diluant dans l'esprit du monde!
Benoît XVI nous a confié que Dieu l'appelait à se retirer sur la montagne, pour continuer à servir l'Eglise avec les dernières forces qui lui restent, dans la prière et le recueillement solitaire. A l'image de la Sainte Vierge, qui soutenait l'activité des Apôtres dans l'Eglise primitive par le silence de sa contemplation et de son amour, il va nous accompagner en ce consacrant à l'essentiel. Après quatre longues minutes d'applaudissements émouvants à la conclusion de sa dernière messe publique, il a exprimé sa nouvelle mission par ces mots aussi simples que profonds : "revenons à la prière". En le laissant s'effacer doucement, n'oublions pas la gratitude que nous lui devons pour l'inspiration fondamentale de son pontificat : le retour à l'identité catholique, à l'intégrité de la foi, au théocentrisme de la liturgie, à la charité de la vérité, à l'humilité du service. Tout cela est condensé dans le souvenir le plus emblématique de ces huit années de règne : le Saint-Père à genoux devant la Sainte Hostie exposée dans le monumental ostensoir de la cathédrale de Tolède, lors des JMJ de Madrid, imité par un million de jeunes agenouillés dans un silence impressionnant.
Au coeur de l'Année de la Foi, et au milieu de notre Carême, tournons-nous vers le Seigneur avec confiance, pour une double prière :
Abbé Brice Meissonnier, fssp
Mes frères,
A l'heure où sort ce bulletin, le trône de Pierre est vacant (sede vacante) depuis plusieurs jours. L'Eglise catholique est comme orpheline de la perte de son chef visible, de son Saint-Père. Mais contrairement à ce que les chrétiens connaissent depuis des siècles en pareille période, nous ne sommes pas en deuil, car Benoit XVI le grand est aujourd'hui pape émérite, et n'est pas mort !
Maintenant, selon un système bien rodé et un cérémonial spectaculaire, un 266e successeur de saint Pierre va être choisi. Et l’Eglise continuera sa marche, aussi paisiblement que possible, au milieu des remous de ce monde qui ne manqueront pas de la malmener parfois, mais qui ne l’atteindront jamais dans ce qui lui est essentiel.
Quoi qu’il puisse en être de notre attachement à la personne humaine du pontife régnant, nous savons bien qu’il n’est que le vicaire de Jésus Christ. Nous ne devons pas avoir un culte de la personnalité pour un homme, fût-il pape. Simplement parce que nous aurions de atomes crochus avec lui. Nous lui sommes attachés dans la foi, plus profondément que dans la seule sentimentalité. A travers le pape, c’est à la personne du fils de Dieu, c’est au Verbe incarné, c’est au divin Rédempteur, que nous sommes unis.
Les émotions et les gesticulations du monde n’ont vraiment aucune importance, elles passent ! La foi nous donne une stabilité et une capacité de résistance à tous les vents quels que soient leur violence et leurs tourbillons. Dieu EST ! Dieu demeure éternellement ! Dieu donne à son Eglise quelque chose de sa propre stabilité, malgré toutes les tempêtes, malgré toutes les attaques, malgré tous les naufrages humains... Car, comme dit Notre Seigneur en saint Luc : « Soyez sans crainte, petit troupeau, car il a plu à votre Père de
vous donner le royaume !»
Alors, mes frères, ne soyons pas inquiets. Fi de l'insipidité des commentaires ! Fi des pronostics humains pour le prochain pontificat! Fi des oiseaux de mauvais augure, fi des objurgations des chantres de la «modernité», qui veulent voir le prochain pontife canoniser le libertinage et réinventer le christianisme en le diluant dans l'esprit du monde!
Benoît XVI nous a confié que Dieu l'appelait à se retirer sur la montagne, pour continuer à servir l'Eglise avec les dernières forces qui lui restent, dans la prière et le recueillement solitaire. A l'image de la Sainte Vierge, qui soutenait l'activité des Apôtres dans l'Eglise primitive par le silence de sa contemplation et de son amour, il va nous accompagner en ce consacrant à l'essentiel. Après quatre longues minutes d'applaudissements émouvants à la conclusion de sa dernière messe publique, il a exprimé sa nouvelle mission par ces mots aussi simples que profonds : "revenons à la prière". En le laissant s'effacer doucement, n'oublions pas la gratitude que nous lui devons pour l'inspiration fondamentale de son pontificat : le retour à l'identité catholique, à l'intégrité de la foi, au théocentrisme de la liturgie, à la charité de la vérité, à l'humilité du service. Tout cela est condensé dans le souvenir le plus emblématique de ces huit années de règne : le Saint-Père à genoux devant la Sainte Hostie exposée dans le monumental ostensoir de la cathédrale de Tolède, lors des JMJ de Madrid, imité par un million de jeunes agenouillés dans un silence impressionnant.
Au coeur de l'Année de la Foi, et au milieu de notre Carême, tournons-nous vers le Seigneur avec confiance, pour une double prière :
- exprimons notre action de grâces pour le Pontife qui s'efface. Rejoignons-le dans la prière et demandons au Seigneur de lui donner une fin de vie paisible et douce.
- implorons le Saint-Esprit pour le choix crucial confié aux cardinaux, parmi lesquels se trouve notre Archevêque. Un nouveau Pape va recevoir sur ses pauvres épaules le fardeau écrasant du souverain pontificat. Nous attendons un Bon Pasteur, un chef vigoureux, un homme de Dieu.
Abbé Brice Meissonnier, fssp