Editorial du Supérieur de District
Lettre aux amis et bienfaiteurs n° 80 de mars 2013
Une profonde injustice
Le traitement que la hiérarchie de l’Eglise catholique
inflige à la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X, depuis bientôt
quarante ans et jusqu’à aujourd’hui, relève d’une profonde injustice.
Nous le notons sans aucune amertume car nous nous rappelons de la
huitième béatitude : « Bienheureux ceux qui souffrent persécution pour l’amour de la justice car le royaume des cieux leur appartient.
(1) Mais le profit surnaturel que nous espérons de notre situation ne
doit pas nous empêcher de souhaiter ardemment que reviennent de
l’erreur ceux qui se sont égarés. Pour le salut de toutes les âmes
errantes, nous implorons du Ciel que sonne bientôt le triomphe de la
vérité en même temps que le glas de cette injustice.
En attendant, notre chère Fraternité demeure toujours marginalisée parce qu’elle « refuse
de suivre la Rome de tendance néo-moderniste et néo-protestante qui
s’est manifestée clairement dans le concile Vatican II et après le
concile dans toutes les réformes qui en sont issues. »(2)
Aujourd’hui encore, c’est de ce même crime qu’elle reste accusée ;
aujourd’hui encore, il lui suffirait d’apposer sa signature sur une
formule d’adhésion à la réforme doctrinale du concile et à la réforme
liturgique de la messe pour que sa réintégration fût agréée. Pourquoi
s’obstiner à ne pas la donner? Pourquoi Monseigneur Fellay n’a-t-il
pas saisi la main que Benoît XVI lui tendait en cette année 2012? Et
maintenant, le moment favorable est passé puisqu’il n’est plus le
Pape!
Pourquoi Monseigneur Fellay n’a-t-il pas saisi la main que Benoît XVI lui tendait en cette année 2012?
Pourquoi ? Parce que ce Pape faisait l’obligation à la
Fraternité de reconnaître la licéité de la nouvelle messe et le
concile Vatican II comme faisant partie intégrante de la Tradition. Il
nous est vraiment nécessaire de comprendre en profondeur les motifs pour
lesquels l’acceptation de telles conditions nous est moralement
impossible. Elle nous soumettrait à la nouvelle religion que nous avons
toujours combattue et elle empoisonnerait gravement nos âmes. Nous
souhaitons redire ici pourquoi la sujétion à l’une et à l’autre de ces
deux conditions est inconcevable afin que chacun garde bien à l’esprit
les motifs de fond qui justifient de persévérer sur cette ligne de
crête que suit la Fraternité.
En ce qui concerne la nouvelle messe d’abord, nous
faisons nôtre la gravissime conclusion à laquelle étaient parvenus les
cardinaux Ottavianni et Bacci, avant même la promulgation de cette
nouvelle messe: « Elle s’éloigne de façon impressionnante, dans l’ensemble comme dans le détail, de la théologie catholique de la sainte messe »(3).
La Fraternité demeure dans le sillage de ce premier manifeste de
protestation contre la nouvelle messe. Elle affirme (4) tout
particulièrement, que la nouvelle liturgie fait disparaître le caractère
propitiatoire du Sacrifice de Notre-Seigneur Jésus-Christ sur la croix
(5) et que ce gommage volontaire, opéré dans la liturgie, constitue
une trahison de l’esprit de sa divine oblation. La motivation la plus
profonde de la venue du Fils de Dieu sur terre pour souffrir sa Passion
se trouve effacée de la nouvelle messe. Alors qu’Il s’est incarné pour
se livrer Lui-même en victime d’expiation et qu’Il est mort sur la
croix à cause de nos péchés « pour apaiser Dieu et nous le rendre favorable »
(6), la nouvelle messe a supprimé cette finalité propitiatoire du
Sacrifice qui représentait pourtant la quintessence de l’esprit
catholique.
On ne doit donc pas s’étonner de nous entendre dire
que la nouvelle messe, même sans les dérapages particuliers auxquels
elle donne lieu si souvent au nom du principe de créativité liturgique,
et même lorsqu’elle est célébrée par un prêtre pieux, est incapable de
plaire à Dieu. Ne réagissons pas d’une façon émotionnelle à cette
affirmation maintes fois répétée par Monseigneur Lefebvre, mais
cherchons à comprendre pourquoi cette conclusion objective s’impose à
nous.
Le nouveau rite n’exprime plus le Sacrifice rédempteur
de notre divin Sauveur tel qu’il s’est réellement déroulé sur la croix
bien que ses auteurs prétendent, pour le principe, avoir conservé
cette fidélité. En conséquence, ce nouveau rite trompe gravement les
âmes qui pensent assister à la messe demeurée substantiellement
inchangée quand elles se trouvent en réalité aux prises avec une
liturgie qui a été détournée de sa fin. De nom, la nouvelle liturgie
est dite catholique ; de contenu, elle ne l’est pas. Le coup de maître
de Satan consiste en ce que soit aujourd’hui réputée catholique une
liturgie plus proche de la cène protestante que de la messe
catholique.
Aujourd’hui désigné comme la forme ordinaire du rite
romain, ce rite, non content de ne plus véhiculer la religion
catholique, distille une religiosité tout humaine, qui prend à peine le
temps de mentionner que l’homme est d’abord un pauvre pécheur et son
devoir de sans cesse lutter contre les trois concupiscences pour
pouvoir faire son salut. Au contraire, les textes de la nouvelle messe
célèbrent l’homme et son travail sur la terre. C’est en vain que l’on y
recherche les oraisons antiques, si fréquentes dans le missel
traditionnel, qui invitaient les catholiques à mépriser les choses de la
terre pour se consacrer à celles du ciel. A la dimension verticale de
l’existence, la nouvelle messe substitue une vision horizontale,
profane.
En réalité, rares sont les catholiques qui demeurent
toute leur vie des pratiquants assidus de la messe réformée. Elle se
trouve tellement désacralisée que les hommes qui cherchent réellement
Dieu ne parviennent pas à l’y trouver. Beaucoup d’entre eux, écoeurés,
ont déserté les sanctuaires réformés parce qu’ils ne retrouvaient
justement plus la religion de leur enfance. Ils ne supportaient plus
cette exaltation de l’homme jusqu’à l’oubli du Fils de Dieu mort sur la
croix pour les sauver. Ils comprenaient obscurément que cette messe
ne leur disait plus la religion qu’on leur avait enseignée. Quel a été
leur péché ? C’est vraiment une question que l’on peut se poser.
Qu’ont-ils fui ? Une nouvelle religion qui voulait subrepticement
s’imposer à leurs consciences sans avouer qu’elle était nouvelle. Ce
sont souvent ces gens, ayant à l’époque cessé la pratique dominicale,
qui ont gardé la foi tandis que les autres, imprégnés, dimanche après
dimanche, des nouveaux rites sont, hélas, devenus les adeptes de la
doctrine conciliaire. A liturgie nouvelle, religion nouvelle!
Nous condamnons l’équivocité de cette nouvelle messe
Nous condamnons l’équivocité de cette nouvelle messe.
Elle n’exprime plus le dogme catholique. Elle peut certes être comprise
d’une façon catholique par un catholique mais est également comprise
d’une façon protestante par un protestant. Comment cela est-il
possible ? Il s’agit là d’une subtile alchimie qui passe par la
modification des paroles, des gestes et de beaucoup de signes
liturgiques. Il s’agit d’édulcorer d’une façon quasi systématique les
expressions trop ouvertement catholiques et de les remplacer par
d’autres, suffisamment floues pour que les protestants puissent les
comprendre aussi dans leur sens. C’est ainsi que l’on a diminué le
nombre et atténué la précision des symboles qui expriment les dogmes de
la présence sacramentelle, du renouvellement du sacrifice de la croix,
du sacerdoce du prêtre. Désormais, l’insistance porte sur une présence
seulement spirituelle du Christ parmi les hommes, sur la dernière
Cène, repas au cours duquel le pain fut rompu et partagé, sur le rôle
de l’assemblée qui célèbre avec le prêtre. Il est absolument stupéfiant,
d’un point de vue historique, de constater que toutes les distorsions
qui ont été opérées par les artisans de la nouvelle messe ressemblent à
s’y méprendre à celles que les réformateurs protestants avaient
innovées pour opérer le glissement de la messe catholique vers la cène
protestante.
La nouvelle messe ne saurait donc plaire à Dieu parce qu’elle est trompeuse, nocive et équivoque : « Elle
ne saurait faire l’objet d’une loi obligeant comme telle toute
l’Eglise. En effet, la loi liturgique a pour objet de proposer avec
autorité le bien commun de l’Eglise et tout ce qui est requis. La
nouvelle messe de Paul VI représentant la privation de ce bien ne
saurait faire l’objet d’une loi : elle est non seulement mauvaise mais
illégitime, en dépit de toutes les apparences de légalité dont on a pu
l’entourer et dont on l’entoure encore. » (7) Nous refusons donc
d’admettre comme légitime cette liturgie mauvaise, qui s’oppose à la
gloire de Dieu et au salut des âmes. Nous réputons au contraire la
nouvelle messe illégitime et illicite. Ceux qui se sanctifient en y
assistant se sanctifient malgré elle et non pas grâce à elle. Un jour,
elle sera à jamais bannie des sanctuaires catholiques.
C’est pourquoi, à la suite de Monseigneur Lefebvre,
nous recommandons vivement à nos fidèles de ne jamais y assister
activement, même si des convenances permettent d’y être passivement
présent. Ce n’est sans doute pas parce que l’on y assiste une fois que
l’on va perdre la foi et ce n’est donc pas cette raison qui est
essentielle dans notre opposition à la nouvelle messe. Le motif le plus
profond pour lequel nous déconseillons aux catholiques d’assister à la
nouvelle messe reste qu’un tel culte ne peut que déplaire à Dieu et
que les fidèles ne doivent jamais prendre part, de toute évidence, à un
culte qui déplaît à Dieu, même pour faire plaisir à leurs proches.
Vatican II a finalement caressé l’utopie de voir l’Eglise et le monde se donner la main pour que l’humanité chemine sur des sentiers nouveaux.
Quant au concile Vatican II, il est aujourd’hui
reconnu et abondamment prouvé, même dans des sphères fort éloignées de
la Fraternité, qu’il a été piloté par des théologiens novateurs dont le
souci n’était nullement l’exposition de la foi. Ils sont nombreux à
l’avoir avoué et à s’en être vantés à l’issue du concile. Ce vers quoi
ils ont tendu tant qu’ils ont pu pendant les quatre sessions du Vatican
II, c’est à une réconciliation officielle entre l’Eglise et le monde
moderne. Les déclarations conciliaires, soumises à leur forte
influence, souvent inspirées ou écrites par eux, ont cherché à
dissimuler les vérités les plus décriées par l’esprit moderne, comme
s’ils en avaient honte et comme s’ils n’y croyaient plus. (8) En
revanche, ces mêmes textes ont exprimé leur admiration pour le monde
moderne en le célébrant. Ils en ont adopté non seulement le langage
et les schémas intellectuels mais les idées elles-mêmes qui sont celles
de la révolution française, de la déclaration des droits de l’homme et
des philosophies modernes. Depuis lors, le message officiel de
l’Eglise se trouve en collusion avec l’esprit du monde.
Vatican II a finalement caressé l’utopie de voir
l’Eglise et le monde se donner la main pour que l’humanité chemine sur
des sentiers nouveaux. Fini le vieil antagonisme de tous les siècles
passés entre l’Eglise et le monde ! Le dialogue, hissé au rang de
nouvelle vertu, permettrait désormais de dépasser les mésententes, de se
comprendre et de s’enrichir mutuellement. Qu’il s’agisse du nouveau
sens donné à la liberté religieuse, à l’œcuménisme, ou de l’invention
du dialogue interreligieux et de la démocratisation des structures
ecclésiales, voilà autant de déviations insidieuses et répétées,
déduites des philosophies libérales, qui furent introduites dans les
textes conciliaires. Et ces notions perverties ont ensuite elles-mêmes
agi comme autant de métastases sur les autres textes qui demeuraient
traditionnels. Notre fondateur n’hésitait pas à écrire: «… Il n’en
est que plus certain que le Concile a été détourné de sa fin par un
groupe de conjurés et qu’il nous est impossible d’entrer dans cette
conjuration, quand bien même il y aurait beaucoup de textes
satisfaisants dans ce Concile. Car les bons textes ont servi pour faire
accepter les textes équivoques, minés, piégés. » (9) Et il écrivait également : « Que,
d’une manière à peu près générale, lorsque le Concile a innové, il a
ébranlé la certitude de vérités enseignées par le Magistère authentique
de l’Eglise comme appartenant définitivement au trésor de la
Tradition. » (10) Vraiment, c’est le progressiste cardinal Suenens qui avait raison lorsqu’il s’écriait avec satisfaction : « Vatican II, ç’a été 1789, dans l’Eglise ».
Cette comparaison si véridique aide à comprendre
pourquoi l’on est obligé de toujours reparler du Concile. Si la
Révolution française constitue l’événement qui a bouleversé de fond en
comble les institutions de notre pays et, de proche en proche, tous les
pays du monde, le concile Vatican II constitue un renversement d’une
amplitude similaire dans l’histoire de l’Eglise. Il est impossible de
comprendre l’histoire de l’Eglise de ces cinquante dernières années
sans se reporter aux textes du concile qui en donnent les principes et
les grandes orientations. L’implosion qui s’est produite au sein de
l’Eglise, depuis lors, ne pourra prendre fin tant que l’on y restera
attaché. Le plus grand désastre qui se soit jamais produit dans
l’histoire de l’Eglise ne pourra prendre fin qu’au jour où l’on
renoncera à s’inspirer de ce concile pour revenir enfin à la Tradition
de l’Eglise.
Monseigneur Lefebvre a également noté : « J’accuse
le Concile me semble la réponse nécessaire au ‘J’excuse le Concile’ du
Cardinal Ratzinger. Je m’explique : je soutiens, et je vais le
prouver, que la crise de l’Eglise se ramène essentiellement aux
réformes post-conciliaires émanant des autorités les plus officielles de
l’Eglise et en application de la doctrine et des directives de Vatican
II. Rien donc de marginal ni de souterrain dans les causes
essentielles du désastre post-conciliaire. » (11) Cette réflexion
de bon sens dit tout simplement que la meilleure interprétation du
concile nous est donnée par les faits mêmes qui l’ont suivi. Toutes les
savantes contorsions auxquelles s’escriment certaines herméneutiques
des textes conciliaires pour les sauver de l’erreur ne sont pas bien
sérieuses ni bien utiles. Leurs tentatives de disculper le concile à
tout prix se trouvent immédiatement déconsidérées par un retour au réel
qui est cruel. Les faits ne mentent pas. Le champ de ruines est autour
de nous ; nous y marchons tandis que les derniers murs finissent de
tomber. A l‘avenir, le discrédit pèsera toujours plus fortement sur
ceux qui s’obstinent à croire que les mots lénifiants que l’on dit
suffisent pour supprimer les maux qui existent. Ils font du mal en
agissant ainsi car ils éloignent encore le moment où l’on acceptera
enfin de remonter courageusement aux causes profondes des fléaux qui
accablent l’Eglise afin de lui permettre de revivre.
Quoi qu’il en soit, la Fraternité se refuse avec force
à admettre l’appartenance du Concile Vatican II à la Tradition de
l’Eglise. Elle dit au contraire que, sur bien des points, ce concile
s’y oppose diamétralement. C’est la raison pour laquelle notre
Supérieur Général a repoussé les conditions formulées par le pape pour
notre réintégration canonique. Dès qu’il les a connues, Monseigneur
Fellay a fait savoir à Rome le « non possumus » de la
Fraternité. Nous lui exprimons notre reconnaissance pour ce refus
courageux qu’il a adressé au pape. Nous croyons que Benoît XVI n’a
d’ailleurs pas dû en être tellement étonné car notre opposition à la
nouvelle messe et au concile se trouve, depuis toujours, au centre du
combat de la Fraternité. Nous commençons notre neuvaine, ce soir, pour
que le nouveau pape soit un pape traditionnel.
Quant à nous, nous continuons donc comme avant.
Quant à nous, nous continuons donc comme avant. Nous
ne connaissons pas l’avenir. En France, il est évident que les choses
se délitent très vite. Le Catholicisme s’y trouve de plus en plus
minoritaire et marginalisé. Les catholiques se comptent : tout le monde
finira bientôt par connaître tout le monde ! Les conditions qui sont
faites aux catholiques par un Etat hostile deviennent brutales,
méprisantes, méchantes. Des signes avant-coureurs de persécutions sont
perceptibles. Ils proviennent d’un gouvernement dont les ministres sont
nombreux à être sectateurs de la franc-maçonnerie, particulièrement de
l’obédience du Grand Orient de France.
Comment réagirions-nous si des circonstances encore
plus difficiles survenaient à l’avenir et si une traque aux baptisés
finissait par se produire ? Nous disons qu’il est possible que commence
une chasse à l’homme catholique. Ce ne serait pas la première fois
dans notre pays. Il y en a eu d’autres à des époques où l’Eglise était
pourtant autrement forte qu’aujourd’hui. Prions les uns pour les autres
afin de demeurer fidèles à la Foi catholique jusqu’au dernier instant
de notre existence. Prions pour que, si le Bon Dieu nous faisait
l’honneur de nous demander le témoignage de notre sang, nous obtenions
la grâce de ne pas le lui refuser mais de le lui donner avec
reconnaissance.
Que l’on ne croie surtout pas qu’un esprit de
conciliation avec le monde serait susceptible d’éviter cet
affrontement. L’histoire de toutes les révolutions montre que les
libéraux ne sont pas ménagés par les concessions qu’ils font à la
révolution. Ils perdent d’abord leur honneur mais ne sauvent le plus
souvent pas leur peau, à laquelle ils tenaient trop. Car la révolution a
soif et elle trouve toujours insuffisants les gages que lui
fournissent les libéraux. Elle veut les voir ramper à ses pieds. Mais,
quand ils se trouvent réduits à cette position, on dirait qu’encore
insatisfaite elle ne résiste pas à la satisfaction d’achever des
vaincus qu’elle méprise. Nous ne le leur souhaitons évidement pas,
comme nous espérons que les perspectives que nous évoquons ne se
produiront pas. Mais, en toute sérénité intérieure, nous préférons
évoquer la possibilité de ces choses, non pour faire peur mais pour que
chacun s’attelle plus intensément à la prière et à tous ses devoirs.
Les grâces nous seront certainement données pour demain. Il est donc
stérile de s’épouvanter aujourd’hui des croix inconnues qui parsèmeront
les années à venir.
Ne l’oublions pas, c’est justement la prière, la
prière toujours plus profonde et toujours plus généreuse, la prière
venue du plus profond de l’âme, qui est seule capable de reculer ces
perspectives, d’abréger des jours d’infortune, d’adoucir les châtiments
divins. Nous vous convions tout spécialement, en cette année 2013, à
supplier saint Joseph, Patron de l’Eglise universelle, pour qu’il mette
un terme à la crise de l’Eglise. Nous pensons aujourd’hui encore qu’en
France, si les évêques redevenaient des évêques catholiques et
courageux, il y aurait un immense élan religieux dans notre pays, un
peu comparable à celui qui se produit actuellement en Russie,
malheureusement dans l’orthodoxie. Que la Foi renaisse et la France
renaîtra et se trouvera régénérée. Pour obtenir ces ressources
divinement fécondes, il suffit à notre France de retourner vers ses
fonts baptismaux.
Le 9 mars prochain, au sanctuaire de Cotignac, le district de France sera consacré à saint Joseph par Monseigneur Fellay
Le 9 mars prochain, au sanctuaire de Cotignac,
le district de France sera consacré à saint Joseph par Monseigneur
Fellay. Rendez-vous à tous ceux qui le peuvent. Puis, le 19 mars
prochain, c’est toute notre Fraternité qui lui sera consacrée. Nous
voudrions spécialement vous convier à multiplier les sacrifices et les
prières en son honneur. Offrir chaque jour quelque chose de soi-même en
l’honneur de saint Joseph ; voilà le programme que nous vous proposons
pour l’année 2013 ! Il vous comblera de ses bénédictions. Loin de
voler quoi que ce soit à l’honneur de Notre Seigneur ou de la Sainte
Vierge Marie, nous sommes au contraire certains que tout ce que nous
ferons pour lui les remplira de joie. Si l’Enfant Jésus n’a rien trouvé
de mieux, sur cette terre, que de se confier à cette femme, bénie
entre toutes les femmes, pour qu’elle soit sa mère, à cet homme, béni
entre tous les hommes, pour qu’il soit son père, gageons que nous ne
pourrons pas trouver pour nous-mêmes de meilleurs protecteurs que ces
deux saints Epoux, en nous gardant de les séparer dans notre dévotion
et en les aimant passionnément. Courage, chers amis et bienfaiteurs :
lorsque les temps sont durs, le Bon Dieu fait descendre sur la terre de
telles grâces que l’on finirait (presque !) par oublier jusqu’à la
dureté de ces temps.
Abbé Régis de Cacqueray, Supérieur du District de France
Extrait de la LAB n° 80 de mars 2013
Notes
Notes
(1) Math. V,3
(2) Déclaration de Monseigneur Lefebvre du 21 novembre de 1974.
(3) Cardinaux Ottaviani et Bacci dans le « Bref Examen et Critique" daté du 5 juin 1969
(4) Monseigneur Lefebvre dans « La messe de toujours » à partir de la page 257
(5) Monseigneur Lefebvre dans « La messe de toujours » p. 270 :« On a retiré du nouvel ordo tous les textes qui affirmaient de manière très claire la fin propitiatoire, fin essentielle du sacrifice de la messe. On y trouve encore un ou deux légères allusions, c’est tout. Or cela a été fait parce que la fin propitiatoire est niée par les protestants. Les prières qui exprimaient explicitement l’idée de propitiation comme celles de l’offertoire et celles prononcées par le prêtre avant la communion ont été supprimées. »
(6) Catéchisme du Concile de Trente, page 247 Ed. DMM
(7) Abbé Jean-Michel Gleize : « Vatican II en débat » page 63.
(8) Dans des domaines très divers, citons l’existence de l’enfer, la condamnation du communisme, la médiation universelle de la sainte Vierge Marie…
(9) Monseigneur Lefebvre : « J’accuse le Concile »page 10
(10) Monseigneur Lefebvre : « Lettre du 20 décembre 1966 au cardinal Ottaviani ».
(11) Monseigneur Lefebvre : « Ils l’ont découronné » page 233
(2) Déclaration de Monseigneur Lefebvre du 21 novembre de 1974.
(3) Cardinaux Ottaviani et Bacci dans le « Bref Examen et Critique" daté du 5 juin 1969
(4) Monseigneur Lefebvre dans « La messe de toujours » à partir de la page 257
(5) Monseigneur Lefebvre dans « La messe de toujours » p. 270 :« On a retiré du nouvel ordo tous les textes qui affirmaient de manière très claire la fin propitiatoire, fin essentielle du sacrifice de la messe. On y trouve encore un ou deux légères allusions, c’est tout. Or cela a été fait parce que la fin propitiatoire est niée par les protestants. Les prières qui exprimaient explicitement l’idée de propitiation comme celles de l’offertoire et celles prononcées par le prêtre avant la communion ont été supprimées. »
(6) Catéchisme du Concile de Trente, page 247 Ed. DMM
(7) Abbé Jean-Michel Gleize : « Vatican II en débat » page 63.
(8) Dans des domaines très divers, citons l’existence de l’enfer, la condamnation du communisme, la médiation universelle de la sainte Vierge Marie…
(9) Monseigneur Lefebvre : « J’accuse le Concile »page 10
(10) Monseigneur Lefebvre : « Lettre du 20 décembre 1966 au cardinal Ottaviani ».
(11) Monseigneur Lefebvre : « Ils l’ont découronné » page 233