SOURCE - La Croix - Nicolas Senèze (avec Apic/I.Media et La Repubblica) - 8 juillet 2013
Selon le magazine allemand Focus, le préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, Mgr Gerhard Ludwig Müller, aurait l’intention de mettre fin au dialogue entamé sous Benoît XVI avec les intégristes de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie-X (FSSPX) fondée par Mgr Lefebvre.
Selon le magazine allemand Focus, le préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, Mgr Gerhard Ludwig Müller, aurait l’intention de mettre fin au dialogue entamé sous Benoît XVI avec les intégristes de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie-X (FSSPX) fondée par Mgr Lefebvre.
Cette prise de position romaine interviendrait quelques jours après une déclaration des trois évêques de la FSSPX qui, à l’occasion des 25 ans de leur ordination épiscopale illicite par Mgr Lefebvre, ont fermement réitéré leur opposition au concile Vatican II.
« Maintenant, il y en a assez », aurait réagi Mgr Müller après cette déclaration au ton très dur de la FSSPX, selon le magazine Focus .
De plus, dans le quotidien italien La Repubblica , le Frère Enzo Bianchi, prieur de la communauté de Bose (Italie), dit savoir « de bonnes sources » que la FSSPX serait en train de préparer de nouvelles ordinations épiscopales sans l’accord de Rome, ce qui serait une déclaration de guerre vis-à-vis du nouveau pape François.
Lancé en 2009 par la volonté de Benoît XVI, le processus de dialogue avait abouti fin 2011 à la proposition faite aux lefebvristes de souscrire à un Préambule doctrinal susceptible de rendre possible le retour de la Fraternité dans l’Église à condition de reconnaître la validité du Missel de Paul VI, le concile Vatican II et le Magistère comme interprète authentique de la Tradition. Après plusieurs allers-retours, la FSSPX avait finalement refusé de signer ce protocole.
Les discussions sont au point mort depuis environ un an, malgré une ultime tentative de Mgr Augustine Di Noia, vice-président de la Commission Ecclesia Dei, qui, juste avant la renonciation de Benoît XVI, aurait laissé jusqu’au 22 février à la Fraternité pour donner une réponse définitive.
Même si la FSSPX est bien présente en Argentine, le pape François semble marquer pour cette question un intérêt bien moindre que son prédécesseur.
N. S. (avec Apic/I.Media et La Repubblica)